Nino Ferrer – Blanat (1979)


Nino Ferrer est un chanteur connu, populaire, mais peut-être pas pour les bonnes raisons. Effectivement, dans l'inconscient collectif, Nino Ferrer, c'est quoi?  Mirza, les cornichons, le telefon et à la limite, le sud. Et pourtant, on oublie trop facilement que non content d'être un fantastique chanteur soul et un musicien accompli, il est un des meilleurs rockers français.

Comment ça je me fous de votre gueule ? Mais pas du tout ma petite dame, et je veux bien vous le prouver. Allez, hop, direction 1979, année de sortie de l'album qui nous intéresse aujourd'hui, à savoir Blanat.

 


A cette époque, le père Ferrer nous avait déjà gratifié de bons albums de rock progressif, comme Métronomie ou encore Nino Ferrer and leggs, mais c'est avec Blanat que le chanteur, en l'espace de seulement huit titres, finit de nous achever. S'ouvrant sur une "introduction" sombre et tourmentée, hantée par les corbeaux et autres volatiles de mauvais augures, on enchaîne directement avec un "Little Lily" purement rock, tout en retenue encore car après tout ce n'est que le tour de chauffe

S'ensuit un "Bloody Flamenco" hypnotique, où Nino vient se percher dans les aigus et les râles inquiétants, pour mieux s'écraser ensuite sur une outro quasi burlesque. "Michael and Jane" a un coté plus soul, une sorte de combinaison étrange nous rappelant par moments les Doors.

Plus convenu, "Boogie On" est une récréation rafraîchissante qui ne casse pas non plus la baraque; mais peu importe, car "Scopa" vient tout défoncer sur son passage, laissant l'auditeur en miettes à force de grooves diabolique et de solos destructeurs. On continue sur notre lancée avec un "Falling Angels" d'excellente facture, sorte de choeur soul rock et plaintif, idéal pour partir au boulot un jour pluvieux.

 


 


L'album finit sur un "Arbre Noir" au début mélancolique, pour mieux exploser ensuite dans une colère noire assez étonnante. Royal.

En bref, oubliez les tubes de monsieur Ferrer, et jetez une oreille sur ces compositions hautement rock et furieuses, preuve que Ferrer était un des plus grands zikos français, aussi bien par sa technique que par son univers très personnel et ô comben touchant.

 

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