Tame Impala – Lonerism

Deux ans après avoir sorti un album qui en avait laissé plus d'un sur le cul, les australiens de Tame Impala, sorte de fils putassiers des Beatles version psyché, viennent de nouveau nous ravir les oreilles avec ce Lonerism empli de leurs fantaisies colorées et autres feulements rêveurs.

 


 

Car du psyché, il y'en a, et pas qu'un peu mon général. Que ce soit dans les roulements de batterie mariniers d'un "Nothing that has happened", la basse frappadingue d'"Elephant" ou les suaves mélodies du tubesque "Feels like we only go backwards", tout est aérien et halluciné. Un peu comme si ces braves gaillards s'étaient envoyés en l'air avec Alice aux pays des merveilles, à moins qu'ils n'aient squatté un sous marin jaune histoire d'aller contempler leur propre inconscient.

On les suit donc dans cette ballade aux saveurs de patchwork sans aucun mal, et cela malgré le bordel ambiant traversant le set. Car oui, les petits gars de Tame Impala sont tous sauf des branleurs défoncés à la schnouf et enchaînant sans vergogne des bœufs informes, tout à fait  imbitables pour le commun des mortels. D'un bout à l'autre, cet étrange objet se révèle bien plus maîtrisé qu'il n'y paraît. Zappa peut dormir sur ses deux oreilles.

Car au delà de cet aspect rock psyché certifié 70's se cache en réalité toute une somptueuse bijouterie pop. Certes, on reste dans de l'alternatif pur jus, mais là où un Prince Rama se contentera de beugler et de gesticuler afin de mieux justifier son étiquette pyché, Tame Impala reste aussi abordable qu'ensorcelant. C'est bien simple, Lonerism, en plus d'être un bon album réfléchi et équilibré, est une véritable invitation au voyage et à l'éveil des sens.
 


Cet aspect ludique est d'ailleurs tout à fait délectable, et d'ailleurs, un titre comme "Endors toi" est on ne peut plus révélateur : c'est la galette parfaite pour faire la sieste. Attention, je ne dis pas par là que l'album est soporifique, surtout pas; disons plutôt qu'un état second sera hautement profitable à l'écoute de ce disque. Comme à la bonne époque, tiens !

Bon, tout ça pour dire que oui, bien qu'il ait été encensé par les inrocks et une bonne partie de la presse parisienne, l'album vaut vraiment l'écoute, et qu'ainsi vos longues soirées d'hiver pourront aller se pelotonner amoureusement contre cette merveilleuse caresse sonore.

A bon entendeur, Salut !

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NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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