The Swamp – Fresh Meat for Dinner

Après The Swamp en 2008 et Back to the Swamp ! en 2009, voici venu le temps (que tous ceux qui ont pensé "des rires et des chants" sortent... Putain de quadras !!!) du troisième opus Fresh Meat For Dinner. Déjà une centaine de concerts dans l’hexagone pour  les quatre musiciens de The Swamp originaire de l'Est de la France.

Attention ! On parle ici de rock 'n' roll bien rebelle, influence heavy rock, parfois Cramps ou rock garage. Gageons que l’enregistrement New Yorkais dans les studios de l’illustre Matt Verta Ray, compère de Jon Spencer dans Heavy Trash entre autres, n’y est pas pour rien. La culture américaine roots est aussi présente à travers des blues poisseux. Les films de série Z complètent l'univers marécageux qu’est celui des Swamp. Tout cela est produit par Up for the Crack Records, sous licence chez Cosmopolite Records.
 

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Voyons maintenant ce que ce troisième effort a dans le ventre. L’"Intro" style horror movie digne d’un film amateur sur la fin du monde plante le décor. "The Machine" dans la foulée nous décoche de gros riffs lourds. On a des sonorités proches des Doors parfois. "Swamp Soup" s’énerve un peu. La gratte est plus brillante avec un coté psycho. Le chant est habité de l’interieur par l’âme de Lux. Les solos sont bien bordéliques et semblent possédés par les créatures des marais.

"The Ducks Yas Yas YAs" nous propose un intermède fun et ludique avec de la slide proche des blues crades du bayou lorgnant du coté de l’écurie Fat Possum (R.L. Burnside, T-Model Ford, Junior Kimborough) afin de se reposer les esgourdes avant que "Baby G" vienne remettre un couche de riff puissant et rapide. Les chœurs sont terribles. En moins de 2 minutes 30 la messe est dite.

Re blues traditionnel  avec "The Legend Of Devil’s Grave", interlude pour reposer les feuilles avec de chouettes harmonies vocales… C’est drôle. Calm before the storm ?
Ringo ! Euh Bingo ! On vous l’avait dit que ça allait dépoter. "Devil’s Grave" ! Du son gras. Avec des claviers en plus, on pourrait se rapprocher des Fuzztones période Braindrops. On notera un solo digne d’une mise à mort flamenco. Comme si l’arène avait été deplacée dans les marais éponymes.

"Leather And Plastic" est vraiment très crampesque. Encore un titre qui aurait pu figurer sur une B.O. de Jess Franco ou sur un énième ersatz de la série Return Of The Living Dead si jamais il y avait un jour une suite. On reste dans une ambiance cryptique avec "Orpheus 56". Le chanteur se lâche. On entend Orphée du fond de ses enfers. Les deux voix qui se répondent offrent un effet intéressant. Très connecté Cramps avec un petit coté bruitiste expérimental sans devenir chiant. C’est bien fait.

On est habitué maintenant, blues slideux comme interlude avec "Grand Central Station". On retrouve l'âme de certains Sonic Youth. Peut-être un peu longuet quand même avant de se plonger dans "No Train To Brooklyn", morceau plus conventionnel. Du bon rock stoner efficace. A consommer de préférence avec une (ou même plusieurs) bonne grosse bière… "Happy New Year" est dans la même veine que le précédent. La tension est au rendez-vous. Puis bon, le tire est de saison… Le morceau se veut la ballade tendre de l’album…

"Dead Girl Blues" cloture l’album toujours sur du mid tempo. On aimerait bien que sa parte en sucette ! Dernier morceau d’un album, avec une telle pochette psycho ! On est en droit d’attendre un dernier déchirement final, historie de mettre tout le monde à genoux. Ca tarde à arriver dommage...
 


Le clip est tiré du premier album du groupe
 

Un bon petit album, bien concept. A écouter dans son intégralité pour profiter de la construction avec les intros, interludes. C’est réfléchi. Parfois un peu trop prévisible pour révolutionner le rock 'n' roll mais ça reste un album vraiment bien foutu, proche de l’univers des Cramps et il devrait ravir tous les amateurs de créatures différentes habitants les lagons de cuir noir.

Ah j’oubliais, quand on aime l’univers de The Swamp, on accroche forcement à la déjà culte (après seulement deux tomes) BD The Zumbies. Cerise sur le ghetto, l’œil averti du fan aura remarqué la similitude des  graphismes entre la BD et la pochette. Normal, c’est le même auteur ! La classe !
 

Tracklist :
1 : Intro
2 : The machine
3 : Swamp soup
4 : The duck's yas-yas-yas (interlude)
5 : Baby g
6 : The legend of devil's grave (interlude)
7 : Devil's grave
8 : Läther and plastic
9 : Orpheus 56
10 : Grand central station (interlude)
11 : No train to brooklyn
12 : Happy new year
13 : Dead girl blues

Pour les voir bientôt :
+ 18 jan 2013 @ Les Trinitaires (Metz)
+ 11 fév 2013 @ Le Tigre (Sélestat) avec FLATFOOT'56
+ 30 mar 2013 @ La Passerelle (Belleville sur Meuse) avec FEELING OF LOVE
 

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NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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