Last Train à la Maroquinerie de Paris le 28/09/22

Des fans qui attendent depuis 16h avec une ouverture des portes prévue à 19h30, aucun doute sur le fait que Last Train est toujours aussi attendu avant chaque passage sur scène. Après une tournée de trois ans regroupant plus de 130 concerts dans 7 pays différents, il est temps pour les quatre membres du groupe de disparaître comme nous confiaient Timothée et Antoine lors d'un entretien avec eux l'été dernier. Mais avant de disparaître, quoi de mieux que de clôturer cette aventure lors d'un concert intimiste à la Maroquinerie. Concert ayant fait sold out rapidement après sa mise en vente.

Trigger King

Récent quatuor Rock tout droit sorti de Mulhouse, Trigger King a pour volonté de redonner toute sa flamboyance et son urgence au rock et c'est ce groupe qui se charge d'ouvrir la dernière date des Last Train. D'ailleurs, les membres du groupe émergeant ont confié sur l'événement Facebook du concert avoir crevé en cours de route. Sacré aventure pour se rendre à la Maroquinerie ! Quoiqu'il en soit, il est 20h quand Trigger King arrive à l'heure et devant une Maroquinerie assez bien remplie. Le guitariste est à fond dès la première chanson au détriment du son de sa guitare qui n'est malheureusement pas assez mise en avant. Ses mélodies sont complètement couvertes par la batterie et la guitare du chanteur, c'est bien dommage. D'ailleurs, il semble y avoir quelques problèmes de réglage de son puisque même la voix du chanteur peine à se faire entendre durant ce premier titre.

Trigger King se révèle tout de même sur scène et a beaucoup d'énergie à revendre. On ressent facilement la bienveillance entre les membres du groupe, notamment la complicité entre le chanteur et le guitariste. Le quatrième morceau arrive et s'avère être le meilleur de la soirée que nous proposent les Mulhousiens. Très énergique et rythmique, on profite même d'un meilleur son permettant aux guitares d'être entendues par toute la Maroquinerie. Les mélodies sont explosives et très rock'n'roll. Le set de Trigger King dure trente minutes et présente le groupe à la scène parisienne. Fort d'une authenticité que l'on n'attendait plus, le groupe est à suivre.

Last Train

Quelques minutes avant le début du concert, la salle se remplit d'autant plus et c'est là que l'on prend conscience du sold out qu'affiche ce soir la Maroquinerie. Last Train s'apprête à clôturer cette tournée en beauté ! D'ailleurs, parmi le public, on voit de tout en terme d'âge, le mélange est bien hétéroclite. Les frenchies arrivent à l'heure sur scène entrant comme à leur habitude sous les mélodies de "The Lonely Shepherd". Pas de répit, "The Holy Family" ouvre la soirée sur les chapeaux de roues. Le son est tout de suite beaucoup mieux que durant la première partie et on profite directement de la musique. Jean-Noël est à fond et proche du public dès le début.

"Way Out" réveille le public qui se met à pogoter jusqu'à légèrement en pousser le micro de Jean-Noël. Ce dernier, descend dans le public durant "I Only Bet On Myself" et explose tout autant que le public. D'ailleurs le public est tellement à fond que Jean-Noël leur rappelle gentiment de prendre soin de tout le monde et de faire attention, "ici c'est que de l'amour", proclame t-il. "On Our Knees" fait partie des morceaux que le groupe adore jouer en live et on comprend largement pourquoi. Sa puissance, sa douceur, tout comme son explosivité la rendent d'autant plus belle, voir meilleure, en concert. L'intro s'ouvre calmement avec le public qui chante doucement derrière la voix de Jean-Noël. Tout juste avant d'exploser sur scène, le groupe se met dos au public et c'est là que l'on peut observer leur complicité à chaque live. Un moment si beau et rempli d'émotions. Le groupe est uni, Julien n'hésite pas à passer sa main dans les cheveux de Jean-Noël, Timothée, avec ses mains, lance des cœurs à tout va au public, Antoine quant à lui ne cesse de sourire. Le public applaudit en rythme et encourage Last Train, puis vient la meilleure partie instrumentale du morceau, un moment à en avoir la chair de poule.

"On Side Road" met en valeur la basse de Timothée qui résonne dans toute la salle, on entend carrément d'un spectateur un "la basse, supeeeeer" qui fait rigoler tout le fond de la Maroquinerie. Lors de la partie instrumentale du morceau, clope au bec, Julien discret depuis le début du concert, est à l'aise.
Le sérieux et travail acharné de Last Train font que le groupe mérite amplement son succès mais en même temps, on a envie de garder ce côté intimiste et proche d'eux. D'ailleurs, que ce soit durant des concerts intimistes comme celui-ci, ou lors de festivals à grande échelle (Vielles Charrues, Main Square festival), le combo est toujours aussi proche de son public et c'est l'une de ses plus belles réussites. Les pogos s'intensifient sur "Fire" tandis que le groupe se voit beaucoup plus complice sur scène, à se faire quelques blagues par ci par là.

Les "I can't stand this world no more" susurrés, et surtout pas chantés, à l'unisson par Last Train et le public, ne laissent pas de doute sur la prochaine chanson, c'est bien "How Did We Get There ? " qui débute et sur laquelle certains se mettent à slamer. Morceau, sur lequel Jean-Noël se joint au public de la Maroquinerie pour un moment toujours aussi fort et surtout indescriptible de par sa puissance, il faut absolument le vivre en live pour comprendre. Dans la lignée des moments forts du concert, Last Train prend le temps de remercier absolument toute l'équipe qui l'entoure, que ce soit leur attachée de presse Marie (que l'on remercie également), Justine la directrice de Cold Fame ou tout le reste de l'équipe technique qui entoure le quatuor. Entre "Leaving You Now", "Fragile" ou même "Way Out" interpretées en début de concert, le groupe n'oublie pas ses débuts.

Les frenchies décident de clôturer leur concert avec "Disappointed" et "The Big Picture" et l'on est franchement triste d'être arrivé aussi vite à la fin de ce concert, mais comme le dit le fameux dicton : "toute bonne chose a une fin". L'ambiance durant "The Big Picture" est incroyable, puissante comme "How Did We Get There ?", la claque que l'on se prend est forte, certains laissent même quelques larmes couler et c'est compréhensible. Jean-Noël finit au sol puis laisse slamer sa guitare au devant du public. Il est temps maintenant de laisser Last Train disparaître pour se reposer. Un repos bien mérité après cette longue tournée traversant plus de cent trente concert dans sept pays différents.

Setlist :

The Holy Family
Way Out
I Only Bet on Myself
On Our Knees
One Side Road
Golden Songs
Fire
How Did We Get There ?
(Short version with outro Between Wounds Riff)
Leaving You Now
Fragile

Encore:
Disappointed
The Big Picture

Crédits photos : David Poulain
Toute reproduction interdite sans autorisation du photographe

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