Owen Temple Quartet – Rot In The Sun

Au rayon découverte musicale improbable : Owen Temple Quartet. Pas facile de cataloguer ces trublions de la musique. D’entrée ça me rappelle des trucs bizarres que j’écoutais plus jeune comme Dog Faced Hermans par exemple. Carrément dingues, ces mecs là… Et j’ai bien l’impression que les Owen Temple Quartet leur emboitent le pas. On trouve de tout dans ce premier opus Rot In The Sun. On est accueilli avec "Saeta" et son intro façon marche militaire bien barrée à la trompette. Ca plante le décor.

Fan des ambiances lourdes, plombées avec un coté un peu sombre à la Nick Cave et ses Bad Seeds ? "Drink" avec sa rythmique pachydermique à faire passer "Iron man" de Black Sabbath pour un morceau d’une légèreté incomparable est pour vous. Malgré cela, on arrive à se laisser surprendre par des solos de grattes un peu plus fins. C’est punk dans l’âme. Musicalement c’est beaucoup plus dur à catégoriser et c’est la tout ce qui fait son charme. "Men with coats thrashing" vous ravira aussi. Le morceau est très lent et rappelle le "Dirt" des Stooges. Le couplet est dark à souhait. L’ambiance est parfaitement installée. On a le coté torturé des Smiths croisé avec le folie d’un Lux Interior.  Le hurleur semble possédé par un sorcier vaudou style Screaming J Hawkins avec une voix grave comme ce dernier. Un super morceau dans lequel on se laisse transporter. "Sweet Night" est du même acabit. Intro basse distordue. Ca sent le morceau poisseux,  l’ambiance vieux film d’horreur série Z. Screaming Lord Sutch aurait pu chanter celle-là entre deux campagnes électorales.  "Sweet Night" nous presente une nuit pas si douce que ça. Le morceau est trash à souhait. Un clavier mixé derrière le tout est du plus bel effet. A écouter en boucle…
 


 

Des titres comme "The Remains" sortent carrément des sentiers battus. Grosse intro à la basse pour planter le décor et instaurer une ambiance loin des futilités d’usage. On nous balance des notes qui parfois semblent mener un combat isolé. Faut suivre ! Les morceaux peuvent partir dans tous les sens. C’est noisy mais pas pop. Les mecs expérimentent des trucs  et ça fonctionne assez bien. C’est comme ça qu’on se prend en pleine poire 30 secondes de larsen  à la fin du morceau. On retrouve aussi cette voix omniprésente sur "My Wild Spanish Love" posée sur des guitares allant chercher du coté de gammes qui nous sont peu familières. Malgré tout ça, quelques gimmicks réussissent à rappeler certains thèmes spanish super connus. Résultat des courses, Spanish Love est vraiment très wild !

A coté de ça, le fan de punk 77 anglais y trouvera son compte aussi. "Perfect life" est le morceau "happy" de l’album. Nous voila embarqués dans un truc crampesque assez festif. Avec un riff twangy à l’arriere plan mais quand même efficace. Dans le même registre "I’m in a trance" est plutôt dansant avec des relents de Clash. C’est sur c’est mecs là vont mettre le feu dans ma casbah.Ca évoque aussi le great rock n roll swindle ou encore par certains cotés d’autres trucs plus barrés comme Mardi Grass BB qui tirent eux aussi leurs racines du punk.

Owen Temple Quartet sort donc des sentiers battus et nous livre avec Rot In The Sun un album plein de surprises. A découvrir sans modération.

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NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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