Grandma’s Ashes (+PAERISH) à la Maroquinerie le 14 avril

Après The Fates, un premier EP en 2021, le power trio féminin GrandMa’s Ashes a sorti en février dernier son album This Too Shall. En tournée depuis, elles l’ont présenté “à domicile” et à leur public Parisien le 14 avril à la Maroq.

PAERISH

PAERISH “a four-piece alt-rock band from Paris”. Mathias au chant et à la guitare, Fred à la guitare aussi, Martin à la basse et Julien aux drums. Leur fan-base local squatte bien les premiers rangs de la fosse, mais vu que leur page Wikipédia est en angliche, il semblerait malgré tout qu’ils soient plus connus et reconnus aux States que dans l’hexagone. En exercice depuis 2015 et titulaires de deux albums, les PAERISH sont des vieux routards de première partie - songez qu’ils ont même ouvert pour une tournée Européenne de Sum 41 ! - et leur credo musical est franc du collier ; “gros son, mais sans sacrifier la mélodie.” Une bande-son, sans doute issue d’un film fantastique - on capte un “book of the dead” sur fond d’éclairs - les précèdent sur scène. Nos quatre de Paname City s’y jettent avec délectation. Deux ans sans concert, ils étaient bien en manque les garçons et ils vont s’en donner à coeur joie. Débuté avec “Fixed it all” et “Violet” deux titres de 2021, leur set les conduit à jouer leur plus vieux single “Undone” et le plus récent puisque tout juste arrivé dans les playlist, “House of American style”. Certains les ont estampillé shoegaze, d’autres nostalgiques du pop punk des Nineties, les PAERISH ont effectivement un son qui “parle” et rassure sans doute ; le public de la Maroq leur a fait un bon accueil. 

Crédit photos : David Poulain / David Poulain
Toute reproduction interdite sans autorisation du photographe

Grandma’s Ashes

On peut supposer que la déco - luminaires et fleurs stratégiquement installés de par et d’autre de la scène - n’est pas propre à ce concert à “fort enjeu” pour elles. À l’image de leurs morceaux, de leurs clips, nos trois Grandma’s Ashes ne semblent rien laisser au hasard. Ce n’est nullement par hasard non plus qu’on se retrouve collé à la scène, juste devant Eva Hägen. Lors du changement de plateau, on l’avait observée s’installer. Exit le sweat noir à capuche, elle se présente à nous vêtue d’un somptueux bustier aux couleurs chatoyantes et d’une rougeoyante veste aux manches évasées. Ses deux complices rivalisent d’élégance ; veste et dentelle noires pour Myriam El Moumni et corsage à lavallière pour Edith Seguir. Ce soin apporté aux tenues est à l’image de leurs compositions ; celles-ci sont hautes en couleurs, traversées par des explosions de riffs et de rythmiques tirées au cordeau et des phases plus contenues durant lesquelles la voix d’Eva prend les devants. Et quelle voix ! Féminine autant que puissante, elle en emporte plus d’une et plus d’un dans la salle et surtout elle fait corps avec ses lignes de basse très mélodiques. Le travail des chœurs, dont elles nous feront une remarquable démonstration lors d’un intermède à cappella - “À mon seul désir” l’intro de l’album - est lui aussi d’une grande précision. Les Grandma’s Ashes ont invité d’autres musiciens à les rejoindre. Lucas un saxophoniste alto qui a apporté une touche de jazz éruptif à “Lost At Sea” et Kostia (le chanteur de Liquid Bear) en guest guitar sur “Radish Cure”. Qu’on se rassure, nous n’avons pas eu droit à un set façon Philharmonie ; un bon vieux pogo des familles s’est déclaré derrière notre dos et Eva et Myriam ont empoigné l’une sa Fender et l’autre sa Flying V, pour l’incontournable “on vient jouer au milieu du public”… Lors du final “Apathetic Astronaut”, Eva a invité nos pogoteurs à exercer leur art avec “un max d’apesanteur”. Ce qui est certain, c’est qu’elles vont très vite s’élever vers le haut de l’affiche ; il nous a semblé entendre l’une de leurs deux productrices de Niceprod, dire que la prochaine étape se devait d’être un Zénith. On croise les doigts pour les trois Grandma’s Ashes, elles le méritent ! 

Crédit photos : David Poulain / David Poulain
Toute reproduction interdite sans autorisation du photographe

Setlist 

Cold touch

La Ronce

Grow (interlude)

Bordelands

Spring Harvest

Radish cure

Cruel nature

Lost at sea

À mon seul désir

Caffeine

Cassandra

Melt (interlude)

Aside

Apathetic Astronaut

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