Fires of Rome – Buzz

Fires Of Rome n'est pas le genre de groupe à s'encombrer de détails, à raconter cette première rencontre dans les couloirs du lycée ou à la fin d'un concert dans un petit club underground. Le trio vient de New York et s'est formé… il y a un certain temps. Ou un peu moins que ça. On ne sait pas au juste et on laissera la presse faire son boulot et passer les trois musiciens à la question.

En attendant, on ira à la découverte de ce premier album, qui, comme ses auteurs, ne s'encombre pas de superflu : dix titres qui préfèrent ne pas s'attarder au-delà des trois minutes, pas de temps mort au programme et, souvent, l'impression grisante d'être en voiture sans frein sur une pente savonneuse…

You Kingdom You est un disque résolument new yorkais, rock, urgent, speedé, à la fois sophistiqué et direct, louchant un peu vers le passé et fonçant droit devant.
Rayon influences, il n'y a que du bon et du suffisamment intériorisé pour qu'on n'ait pas la désagréable impression d'écouter un copier-coller de tous les incontournables du rock. On soupçonne Gunnar (batterie, percussions et claviers), Matt Kranz (basse) et Andrew Wyatt (chant, claviers, guitare, etc.) d'avoir une collection de disques sérieuse, des goûts éclectiques et assez de confiance en eux pour ne pas reculer devant quelques risques sonores.
Dès la première chanson, Dawn Lament, diffusée dans l'épisode 8 du Gros Virus, on a droit aux plaintes d'Andrew Wyatt, parfait dans le rôle de l'amoureux blessé qui garde cependant la force de se faire entendre par dessus des couches de violon à rendre hystérique un fan des Beatles.

Ceux qui s'attendent alors à des symphonies pop romantiques en sont pour leur frais puisque Fires Of Rome s'aventure dans un hybride de rock menaçant et urbain à la Clash croisé de refrains mélodieux louchant vers les eighties dès le morceau suivant.
La suite ? Une série de virages abrupts et de clins d'œil qui se télescopent parfois au cours d'une même chanson. New wave réinterprétée façon 21e siècle, plongée dans le glam et ses tempos binaires irrésistibles, post-punk d'où l'on ressort à bout de souffle et excité, envolées flamboyantes, basse funk, rock seventies et pop nerveuse : oui, on trouve tout ça et un peu plus chez ces trois enflammés qui, on le sent, ont plus envie de signer des hymnes durables que des tubes Kleenex.

Ah oui, un dernier détail… Pas la peine de s'étonner sur le son multicouches de Fires Of Rome. Andrew Wyatt, le chanteur donc, qui a produit l'album, n'en est pas à son coup d'essai. Des collaborations avec Princess Superstar, Ebony Bones, Just Jack, Mark Ronson, Nas, etc. figurent sur son CV. Mais tout cela n'est que détails…
L'album de Fires of Rome est donc un météore sérieux dans le paysage musical alternatif du moment, à consommer d'urgence et sans modération aucune.
C'est en tout cas un vrai coup de coeur du Gros Virus !


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