The Struts de retour au Trabendo !

La love story entre le groupe glam-pop-rock anglais et la France date de leurs débuts et ce concert du 23 août au Trabendo l’a encore confirmé. Comme l’a clamé Luke Spiller avec un humour et une insolence toute britannique, êtes-vous “prêt à voir The Struts devenir le plus gros putain de groupe au monde" ?

Bad Nerves

En 2019, ma collègue Sana avait qualifié Bad Nerves - qui ouvrent ce soir pour leurs compatriotes de Derby - de “bonne découverte”. Bof bof… Le quatuor de Londoniens laisse comme un air de déjà-vu et pas mal entendu. L’énergie est indéniablement au rendez-vous. C’est le minimum pour une formation qui se réclame du powerpop rock’n roll avec l’indispensable touche punk et qui se veut the “current best band on the planet”. Mais bon, le ci-devant frontman Bobby Nerves a beau clamer qu’il aime la “Radio punk”, à surjouer la rockstar - j’enlève et pis après, j’remets Rayban et veste de costard - le pavaneur, c’est plutôt lui que le chanteur de The Struts

Crédit photos : David Poulain / David Poulain
Toute reproduction interdite sans autorisation du photographe

The Struts

Je vais être honnête avec vous, il s’en est fallu de peu pour que vous y coupiez à ce live-report. Facebook m’avait bien suggéré via une des publicités ciblées de faire un tour ce soir-là dans le XIXe. J’avais bien été fouiner sur Youtube des vidéos de concerts qui avaient bien plus que de me titiller le pavillon, lu l’interview réalisée lors du Download Festival de 2016. Mais c’est finalement le mail de Live Nation, transmis la veille à la rédac et nous invitant à ne pas rater ça, qui m’a décidé (c’est pas tous les jours qu’on nous sollicite de la sorte, ça ne se refuse donc pas…). Ça, et la perspective de retrouver mon collègue shooteux Poulich, y avait un bail qu’on avait pas reformé le duo.

Eh ben, de vous à moi, ça aurait été une belle connerie de louper The Struts, surtout dans la petite salle de La Villette qu’ils avaient déjà investi en 2019. Parce que les Britons, c’est de la bête à concours format Arena. En 2014, ils ouvraient pour les Stones au Stade de France ! Le Trabendo affichait complet depuis des lustres et pour cause, ils auraient sans doute pu remplir sans problème un Trianon ou une Cigale, même en plein mois d’août. Aucune des personnes présentes ce soir-là n’a eu à se plaindre de la proximité avec le quatuor. Certes, bon nombre d’entre elles s’imaginaient cuire dans un sauna, mais relativisaient sans doute ; sur scène, projos inclus, c’était probablement dans un four à thermostat bloqué sur 250 degrés qu’évoluaient les Struts. 

Crédit photos : David Poulain / David Poulain
Toute reproduction interdite sans autorisation du photographe

Are you ready to dance ???” D’entrée de jeu, Luke Spiller et ses trois acolytes démarrent le show en mode encore avec les détonnants “Dirty sexy” et “Body talks”. Les fans, paillettes glam aux joues pour certains, jumpent à qui mieux mieux dans la fosse. Les autres découvrent des titres fleurant bon les Stones (“Too good at raising hell” ou “Kiss This), voire les folies Hendrixiennes (“Wild Child”) et se prêtent au jeu des ho-ho-ho ou yeah-yeah réclamés par le frontman. N’allez pas croire pour autant que The Struts donnent dans le revival classic rock béni-oui-oui. Comme d’autres avant eux - choisissez par vous-même les noms - ils retrouvent la fraîcheur de ce son unique, évacuant ainsi toute tentation nostalgique. Et il est  difficile, voire impossible de résister au charme du natif de Bristol et surtout à la banane qu’il va arborer tout au long du set. Il le répétera plusieurs fois ; The Struts sont ravis de revenir à Paris. Ils ont reçu un excellent accueil en France dès leurs débuts et en sont visiblement extrêmement reconnaissants.

Luke Spiller le prouvera en donnant le maximum durant tout du long. Il s’excusera en rigolant des litres de sueurs reçus par les premiers rangs et exprimera en milieu de set son extrême fatigue par un “ça casse les couilles” en français dans le texte. Il s’accordera juste un court répit durant un solo de guitare de son complice Adam Slack et le temps de morceaux au piano. Sur “One night only”, Luke Spiller chantera a cappella et sans démériter le début de “Bohemian Rhapsody”. Une allégeance assumée à Queen qui verra son apothéose avec le titre qui va clore le rappel, le tubesque “Could have been me”. Ce titre a résonné longtemps dans mes oreilles et je ne suis probablement pas le seul. Il est également certain que le show aussi pro que sincère des Struts, leur générosité sans limite, demeurera dans les mémoires de chacun comme un véritable moment de partage.  

Setlist

Dirty Sexy Money

Body Talks

Fallin' With Me

Too Good at Raising Hell

Kiss This

Primadonna Like Me

All Dressed Up (With Nowhere to Go)

In Love With a Camera.

Royals (cover de Lorde) 

Wild Child

Pretty Vicious

I Do It So Well 

Where Did She Go

Put Your Money on Me


Encore !

Bohemian Rhapsody

Fire (Part 1)

Could Have Been Me

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