Rival Sons (+ LA Edwards) – Olympia – 27/10/2023

Et un autre Olympia complet, un ! Comme lors de leur dernier passage à Paname il y a quatre ans, les Californiens de Rival Sons ont bien fait tanguer la fosse de la vénérable salle du boulevard des Capucines. Un show à l’Américaine - irréprochable donc - qui a ravi les amateurs de classic rock, mais auquel il manquait d’un “je-ne-sais-quoi” de folie et de fantaisie.   

C’est L.A Edwards - quatre “pays” des Rival Sons, forcément - qui assurent la première partie. L.A pour… La cité des Anges ? Perdu ! Pour Luke Andrew Edwards, chanteur guitariste visiblement accro au son West Coast d’antan. Un tin whistle sur le second titre tente bien de nous emmener du côté de l’Irlande, un des morceaux s’intitule même “Louisiana”, mais le set sera définitivement un mix de folk country, vaguement pop et relevé d’un zeste bluesy. Le public, attentif mais peu réceptif se réveille un peu lors d’un solo du batteur et sera sans doute touché comme moi par un titre a cappella, en mode à trois devant le micro. En fin de set, Luke se fendra d’un Peace and Love Californien de bon aloi.

Si j’avais eu le moindre doute sur la couleur musicale de la soirée, l’old timer chevelu au tee-shirt Led Zep tanqué devant moi les aurait vite levés. Lui ou n’importe quel autre rocker blanchis sous le harnois qui constituait la majorité du public, classic rock oblige… Un immense fond de scène aux armes du groupe, reproduisant le tigre emblème de "Lightfighter" leur dernier album, recouvre sans vergogne le logo déjà conséquent des LA Edwards. À gauche, deux Hartke comac, au centre, surélevé comme il se doit, la batterie et à droite, un véritable mur d’amplis guitare. Des moyens à l’américaine donc et une ponctualité idoine. À 21 heures pétantes - le public a à peine le temps de pousser des cris d’impatience - les Rival sons font leur entrée sur scène accompagnés de sons de clavier bien psyché. Dave Beste le bassman en tête. Le plus discret de la bande avec sa tenue passe-partout et sa casquette. Michael Miley, gilet pailleté porté sur un tee-shirt sans manches mettant en valeur ses avant-bras de batteur, prend place dans la foulée. Chapeau, lunette et fringues noirs à strass argenté, Scott Holiday guitariste et fondateur du groupe a lui une dégaine de dandy, mi-cow-boy, mi rockeur. Un look que le fameux doc du même nom - un virtuose dans son genre lui aussi - n’aurait sans doute pas renié. Et quant au frontman Jay Buchanan, sa tenue vermillon, ses longues bouclettes et ses pieds nus, impossible de faire plus Seventies !

Crédit photos : David Poulain / David Poulain
Toute reproduction interdite sans autorisation du photographe

Si le premier titre “Mirrors”, issu du dernier album donne d’entrée le ton, c’est sur le suivant, “Do Your Worst” que les têtes - et le sol plastifié devant la scène - se mettent à bouger. Ce n’est que le début de trépidations sonores, autant que physiques ; le public tape du pied et reprend en choeur et à pleins poumons dans la fosse. Tandis qu’on lui amène une gratte électro-acoustique, Jay Buchanan se fend de l’indispensable “Bonjour, Paris” et entonne une version format balade de “Rapture”. “Darkfighter” qui suit nous la joue tout calme en intro pour se transformer ensuite en un blues-rock bien heavy. Puissante et juste, même dans les hauteurs, sa voix ne démérite pas de ses modèles. Idem pour son comparse Scott Holiday, mais quand bien même son jeu est aussi impressionnant que sa guitare à double manche, l’interminable solo sur "Face Of Light” était-il indispensable ? Et passons sous silence celui de Michael Miley, franchement barbant. Soyons honnêtes, ce ne sont que les seules fausses notes de la soirée ; les Rivals Sons auront livrés un show irréprochable, faisant allègrement appel au public et les acclamations de ce dernier les ont visiblement touchés.

Setlist 

Mirrors
Do Your Worst
Electric Man
Rapture
Darkfighter
Open My Eyes
Sweet Life
Pressure and Time
Jordan
Bird in the Hand
Feral Roots
Darkside
Face of Light
Shooting stars
Too Bad
Mosaic
Keep on Swinging

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