Le Comte Psychédélique (aka Peter Zaremba) is back !!!

Salut les fans de rock garage et de musique yé-yé sixties ! Les Fleshtones, mythique groupe new-yorkais qui sévit depuis le milieu des seventies, ça vous parle ? Bien sûr ! Et bien aujourd’hui, on va causer de leur chanteur-organiste Peter Zaremba. Dans ce projet, Peter se mue en Comte Psychédélique et tout se passe en français dans le texte. Voila à quoi ça ressemble…

Un peu d’histoire. 2018 voit la sortie du premier effort en 45T du Comte. En face A, le titre « Le tueur au dernier étage ». On y retrouve le charme de l’accent anglais dans la langue de Molière ! C’est ce qui définit les paroles de Peter Zaremba, le Comte Psychédélique ! Niveau musical, on retrouve les ingrédients d’un bon morceau des Fleshtones. Peter manie toujours l’harmonica avec brio.

Avec la face B « Ne vois-tu pas ? », on sent que les yé-yés en France ont été une influence majeure chez Peter Zaremba. Pourtant c’est une adaptation du titre original de Arthur Alexander « Don’t You Know It ». Le complice Florent Barbier, co-responsable des paroles en français est aussi le multi-instrumentiste de ces deux titres qui méritent vraiment le détour.

Vous vous doutez bien qu’après ce premier effort réussi, le Comte Psychédélique allait frapper à nouveau. En tout cas, c’est comme ça qu’est intitulé le deuxième 7 pouces sorti l’année suivante en 2019.

Cette fois-ci une nouvelle compo qui s’appelle « Mais Dans Le Sud ». Une magnifique ode au climat du Sud (de la France) on imagine. On retrouve encore une fois la fraicheur et la légèreté des sixties à la française. On imagine ce titre comme un potentiel hit de Françoise Hardy ou plutôt d’une Jacqueline Taieb ou Charlotte Leslie. Peter se montre toujours aussi à l’aise avec son harmonica qu’il fait sonner à la façon d’un Bob Dylan inspiré ou d’un Mick Jagger des débuts des Rolling Stones. La grande classe.

Puis en face B, un petit instrumental bien cryptique ! Et pour cause, ça s’appelle « La Crypte du Compte Zaremba ». On pense au Cramps, on s’imagine cette crypte remplie des goules diverses et variées.

Un petit mot pour décrire les pochettes superbes aussi bien par leurs photographies que par leur composition très fidèles au style yé-yé dont elle se veulent un parfait revival.

Vous connaissez le dicton « jamais deux sans trois » ? Peter Zaremba l’a fait sien manifestement et pour lui faire honneur, le Comte Psychédélique revient à l’orée du printemps 2024 frapper une nouvelle fois. Ce troisième effort est intitulé « Dégage de ce divan ».

Le titre éponyme renvoie vers les productions mods des sixties comme le groupe d’Alain Chamfort les Mods ou encore Les Problèmes avant qu’ils ne deviennent les Charlots. Florent Barbier est toujours de la partie. Cette fois-ci on retrouve des chœurs caractéristiques de cette époque et on reconnait les voix de quelques grands activistes de cette scène comme le complice des Fleshtones Marek Pakulski (déjà présent sur les deux premiers 45t) et coté fille Pamyra Delran, responsable de bon nombre de formation garage et Marie Limiñana, moitié du duo The Limiñanas, qu’on ne présente plus.

La face B « Le Cerveau » est une adaptation en français d’un titre de Jimmy Troy de 1962 « The Brain » qui causait de science-fiction et de savant fou. Alors pourquoi ne pas rajouter une touche B-Movies dans la crypte du Comte Psychédélique ? Sur ce titre, on note à la guitare la présence de Keith Streng, six-cordiste officiel des Flesthones. Des invités de marque, il y en a partout sur ce 45t. A la batterie, c’est Eric Baconstrip (aka Eric Boitier des King Salami entre autres qui s’y colle). Mike Edison (de GG Allin, Raunch Hands, Pleasure Fucker…) y joue du theremin et on retrouve encore les choristes Mary Huff qui avait déjà collaboré en 2013 avec les Fleshtones et Marie Limiñana qui est toujours là. Encore une belle réussite !

Alors voilà, la trilogie du Comte Psychédélique est complète. En restera-t-on là ? Un volume quatre verra-t-il le jour ? L’avenir nous le dira. En attendant, il est encore temps de se procurer les précieux objets auprès du label Foo Manchu et de son patron Françis Puydebois que l’on ne peu que féliciter pour ces trois magnifiques vinyles !

NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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