Florilège fête de la musique 2013

Notre chère et estimée collègue LenaWell a proposé à notre petite équipe un jeu : "si vous voyez un groupe sympa à la fête de la musique, pourquoi ne pas faire un article collectif pour évoquer nos découvertes ?" Pourquoi pas en effet. Voici donc le résultat, avec les découvertes de nos rédacteurs, tout du moins pour celles et ceux qui ont eu la hance de tomber sur des projets sympas, puisque comme vous vous en doutez, on n'a pas cru nécessaire de vous parler des groupes de reprises de Johnny Hallyday ou Claude François (dixit notre duo de choc Scatin et Polly). Voici donc quelques groupes et artistes qui méritent votre attention, en espérant que vous avez passé une bonne fête de la musique 2013 et que vous trouverez des projets qui vous intéressent parmi ceux présentés ci-dessous !

Lena Well

Laissant de côté les 17.999 autres spots, à l’échelon national, de la Fête de la musique 2013,  mes pas me conduisent vers l’événement orchestré depuis 7h00 ce matin par la radio France Inter. La mythique salle de l’Olympia à Paris est en accès libre et gratuit.

Il est 01h30 du matin.
A l’entrée, le personnel de la sécurité se fait hôte d’accueil. Pas de queue aux guichets. La façade béante ouvre sur la salle éclairée de plein feux sur les rouge, or et noir. Celle-ci se laisse investir par les badauds, les fêtards et les fans des invités programmés non-stop.

Je jette mon dévolu sur Balthazar, un groupe belge de Courtrai, créé en 2004. Je ne les connais pas, je découvre leur univers rock alternatif. Une fille au violon/clavier et quatre garçons aux 2 guitares et chant, basse et batterie.

Ils vont interpréter six titres issus de leurs deux albums Applause (2010) et Rats (2012). Les deux titres de départ résonnent familièrement, d’un climat soft et pop progressif.  Puis vient une ritournelle aux faux airs de Eels. Une originalité : les deux guitaristes sont tour à tour chanteurs en lead, s’adonnant parfois à un style mélangeant Bob Dylan et Léonard Cohen (mais en beaucoup plus énervé !). Les autres membres du groupe harmonisent souvent les voix avec les chanteurs. La demoiselle est fort occupée, puisque qu’elle passe de violon à clavier à maracas. Son jeu au violon présente des riffs aux aspérités grinçantes dont la sonorité est proche de pièces classiques du début 20ème siècle.
Le public, réceptif, danse allègrement sur le devant de la scène. Les guitares sont très présentes, elles se font rock et rageuses, parfois saturant à souhait. C’est avec un morceau de leur premier album que le band va terminer son show. Il est 02h00.
 


J’ai apprécié l’originalité de Balthazar, leur sens de la mélodie et l’alternance de climats rock, alternatif, pop-folk et plus intimistes.
Une déception, les clips actuellement présentés sur la Toile, à la mise en scène sophistiquée et aux atmosphères un peu glauques ne sont pas représentatifs de l’énergie rafraichissante que délivre le groupe en live.

Balthazar est composé de Maarten Devoldere (chant, clavier), Jinte Deprez (chant, guitare), Patricia Vanneste (violon, synthé, chant), Simon Casier (basse, chant) et Christophe Claeys (batterie).

Vous pouvez trouver le clip "Sinking Ship" sur leur site ainsi que la liste des scènes estivales qu’ils écument en France.

Buckaroo66 

Fête de la Musique 2013, Perthes en Gâtinais, au fond à gauche du 77 (Seine Et Marne). A priori peu de chance de dénicher la perle rare. En plus, il pleut et on se caille les miches. L’été sera chaud comme disait l’autre mais pas ce soir. C’est limite rester à la maison et se mater un bon vieux Taratata à la télé. Ah non, merde, ça vient d’être supprimé de la grille de France 2 (la culture est décidément beaucoup trop chère). Mais ce soir les NextFloor jouent. Et après les avoir découvert sur la Grande Scène du festival Montereau Confluences la semaine précédente pour une grosse demi-heure de rock puissant et survitaminé, ça donne quand même envie de déchausser les charentaises. Et bien m’en a pris.

Les gars ont balancé pendant près de deux heures tout un tas de rock ‘n’ roll féroce, bravant les éléments et le fait d’être programmé pendant l’heure du repas. Les mecs se sont appropriés tout un répertoire de classiques rock en les revisitant sauce NextFloor (bien pimentée). Ca fait plaisir de voir que malgré leur jeune âge, les NextFloor ont réussi à éviter les écueils des daubes prisées par leur génération pour se concentrer sur du AC/DC, du Clash et autres monstres sacrés du rock ‘n’roll. Bien agréable…



Mais le vrai intérêt, ce sont leurs propres morceaux. Pas mal léchés du tout. Les mecs maitrisent leur sujet. Les compos sont affûtées, les refrains mega accrocheurs et leurs auteurs ne laissent que peu de place à l’approximation. On sent leur show rodé. Apparemment, ils écument les bars depuis quelques années et ils ont acquis une expérience certaine. Le chanteur guitariste sait comment dompter un public et harangue la foule armé d’un mégaphone en faisant hurler sa Telecaster. Le bassiste rappelle Sir Paul période des bars de Hambourg ou des gigs à la Tavern de Liverpool. Le deuxième gratteux envoie de gros riffs qui tachent et, derrière ces trois là, un cogneur arborant fièrement une coupe de cheveux proche de Barracuda dans "L’Agence Tous Risques" prouve qu’il n’a rien à envier à la force de frappe de ce dernier.
 


Du très bon boulot donc pour ce quatuor qui devrait faire parler de lui très rapidement. On attend le premier EP pour dans quelques semaines. On tachera de se le procurer pour vous du coté de La Grosse Radio.

Freehugs54

NANCY
En journée : radio Fajet (13h30)
En soirée : Bar les Vedettes, Place des Vosges (21h)

S’il y avait bien un groupe à ne pas louper à Nancy, c’était Dirty Work Of Soul Brothers. Romain, Fred et Polo étaient tout d’abord invités dans les studios de la radio locale Fajet. Une batterie, deux chanteurs avec des claviers qui se font face, et c’est parti pour quasi trente minutes de bruit. Très à l’aise, les garçons délivrent avec une pêche d’enfer leur rock psychéléctrique unique en son genre. Rétros et futuristes, les acolytes ne sont pas seulement doués pour composer, ils le sont également sur scène. Si niveau son Fajet n’est pas le meilleur endroit pour recevoir un groupe comme DWOSB, cela ne nous empêche pas d’apprécier le show. Il est évident que le trio savoure également. Très souriants, ils font preuve d’une belle complicité.
 

dirty work, soul brother, fête de la musique


Le groupe nous a tellement emportés avec lui, qu’on le retrouve le soir même. Pour ouvrir la soirée, Boneyard Moan ; un chanteur/guitariste et un batteur se révélant être Fred lui-même. Avec un premier set fait de reprises et un deuxième fait de compos, le duo nous entraine dans une ambiance américaine folk et bluesy sur fond de country. Un son qui n’est pas sans rappeler le fabuleux Seasick Steve. Enjoué, John dégage également de lui une force tranquille avec sa voix grave et posée. Quant à Fred, il fait toujours preuve du même punch.

Puis, c’est reparti pour un tour avec Dirty Work Of Soul Brothers. On constate que l’énergie des garçons est un peu moins forte, et la complicité moins flagrante que dans l’après-midi. Mais cela ne nous empêche pas d’avoir une prestation de qualité. Le trio sait mettre l’ambiance comme il faut et se montre communicatif. Le son, bien meilleur cette fois, sature toujours autant les amplis. L’atmosphère est lourde et hypnotisante. On pourrait presque palper les volutes psychédéliques qui se dégagent. La pénombre nous plonge au plus profond de cette ambiance sombre, mais positive que l’on avait adoré sur l’EP (que vous pouvez découvrir sur leur bandcamp). Pas de regrets d'être venu les voir une deuxième fois donc, ils le valent bien !

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