Festival de la Pelouse à  Thuir (03.08.2013)

Eh mec ! Festival de la Pelouse, tu t’es vautré, c’est pas du rock, c’est forcement pour la Team Reggae !! Que nenni !!! De la world music et de la chanson française, il y en a… Même trop, vous diront les quelques centaines de rockers massés devant la petite scène du festival.

Parce que sur ce Festival de la Pelouse, on fait comme sur les grandes boîtes de nuit de la côte chères aux touristes. On fait plusieurs ambiances. Atypique s’il en est, le Festival de la Pelouse est un vrai melting pot où plusieurs mondes se croisent en bonne intelligence. Basé sur une grande étendue de verdure, on y trouve un marché bio, des exposants vendeurs de t-shirts à l’esprit fortement post soixante-huitard voire même soixante-huit hard. Des vrais, des purs et durs…
 

Festival de la pelouse


Pas facile pour le rocker de se faire une place de choix parmi cette faune peu habituelle pour un concert de wild garage punk ‘n’ roll… Car c’est bien de cela dont on va causer dans les quelques lignes qui vont suivre. Entre les Ogres de Barback, Camping De Luxe (mélange d’Hurlements d’Leo et des Fils de Teuhpu) où encore le Nadara Transylvanian Gypsy Band, on va voir se succéder sur la petite scène quelques fleurons du rock énervé actuel.

Ayant la rude tâche d’ouvrir le festival, Harlan T Bobo !!! Ca va parler aux garageux ça. Le bonhomme a fait les beaux jours du label Goner, monté par Eric Friedl des Oblivians. Séduit par les contrées catalanes en général et surtout par une catalane en particulier, le rocker de Memphis a posé ses valises dans le sud de la France et propose ce soir un set accompagné par de jeunes loups perpignanais (il m’a semblé reconnaitre des membres de Crank dans le lot).
Harlan T Bobo
Le show est donc beaucoup plus énergique que le pur folk des derniers albums. Le songwriter américain manie avec classe sa demi-caisse Epiphone et sa présence illumine la scène. Ce mec incarne le songwriting américain. Il allie la country sombre de Johnny Cash avec les sonorités rock les plus rebelles. Poussé dans ses derniers retranchements par un backing band des plus efficaces, le set monte en puissance et c’est un vrai plaisir de réécouter quelques perles parues chez Goner il y a déjà quelques années en versions survitaminées. Très bonne entrée en matière donc pour le Festival de la Pelouse avant d’aller attaquer un sandwich et quelques bières pendant le set du combo world music tzigane qui investit la grande scène.
 

Une heure plus tard, deuxième round pour les rockers à qui on jette en pâture les Crane Angels. Ces derniers se présentent comme une chorale rock. C’est un peu comme si dans Glee ou Les Choristes on reprenait du Motorhead !!!

Les jeunes gens et quelques demoiselles sont majoritairement issus de la région bordelaise ou ils sévissent dans différents groupes. On notera la présence de trois JC Satàn, déjà présent lors de l’édition 2012 du festival. On y retrouve en effet le batteur à sa place, le clavier devient un des chanteurs et le guitariste Arthur passe à la basse. Les Crane Angels, c’est neuf clients sur la scène. On change souvent de poste.
 

Crane Angels


La folie sonique des JC Satàn se retrouve fortement dans le combo et on nous livre un set noisy super riche truffé de belles harmonies vocales. Brian Wilson aurait pu approcher ce son s’il avait enclenché la disto. Une bien belle découverte en tout cas pour moi qui vous avoue ne pas avoir écouté les albums du groupe avant le concert. Ne faites pas comme moi, si vous en avez l’occasion jetez vous sur  leur album Le Sylphide De Brighton ou sur leur plus récent EP Duhort Bachen.
 

Crane Angels


Maintenant, les choses se corsent. Soixante quinze minutes d’Ogres de Barback au programme. Vraiment pas ma came. Vu qu’on a déjà bouffé pendant le groupe d’avant, on se rabat sur la boisson. Hé hé. Mais on ne voit plus grand chose. Y a pas beaucoup d’éclairage du coté de Thuir. On repère les gens vautrés par terre à l’odeur (je vous laisse devenir laquelle… Festival de la Pelouse bordel, ca vous donne pas une idée ???) et on essaye tant bien que mal de les éviter pour se rendre au bar. Quelques (nombreuses) pintes plus tard, voici venu le temps (des rires et des chants… oups merde, les dernières pintes étaient de trop...) des Anomalys.

Ces mecs sont des malades. Hébergés sur le label Slovenly, ces trois hollandais vont mettre le feu pendant trois quart d’heure sans nous laisser une seconde de répit. Du punk rock gonflé à bloc façon Toy Dolls au niveau de la rapidité mais sans le coté joyeuse déconnade. Le punk avec eux, c’est du sérieux. On est proche de la grande époque des Exploited. Ca fait du bien à nos esgourdes. Quelques relents de son de Detroit se mêlent  à la furie punk ainsi que quelques belles attitudes pompées à notre iguane préféré comme le fait d’aller se fourrer tout en haut d’un mur d’ampli. Ca a quand même de la gueule. Bien joué les gars.
 

Anomalys


Nous voila rendu à presque une heure de mat et là, honte à moi, j’avoue ne pas avoir le courage de me taper encore une heure de musique que je n’aime pas. Je jette l’éponge après l'excellent set des Anomalys. Tant pis pour les Por Ella Runners et leur power pop espagnole. Ca devait être pas mal même s’il semble compliqué de jouer à 1h30 du mat pour les quelques valeureux guerriers restant.

En tout cas, c’est une belle initiative que ce festival et notons que pour quelques misérables euros, on peut quand même s’attendre à des prestations de qualité. Rocker, pense à prendre un bon bouquin ou quelques émoluments liquides pour pouvoir te payer quelques pintes et combattre dignement l’adversité de la world music !!! A l’année prochaine !!!

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