Bagdad Rodéo au Gibus (06.09.2013)

Eh voilà, les vacances sont terminées ! Il faut reprendre le chemin des écoliers, préparer ses affaires, retrouver tous les petits camarades qui vous ont déjà accompagnés les années précédentes. Cette année, ce sont les petits chenapans de Bagdad Rodéo qui nous donnent rendez-vous les premiers, au Gibus, pour la reprise d'une de nos activités préférées, la beuglante collective dans une ambiance surchauffée, accompagnée de trépignations verticales où l'excessive proximité permet d'en connaître davantage sur ses voisins en quelques secondes que d'interminables échanges sur Facebook !

En gros, c'est le premier concert de la saison (le précédent étant le Hellfest, je vous laisse imaginer le choc différentiel en arrivant devant la célèbre salle sus nommée). C'est aussi l'occasion pour moi d'un petit bond dans le passé, puisque l'an dernier au New Morning, le concert hallucinogène du quintet avait été l'occasion de mon tout premier article pour La Grosse Radio. Pour fêter l'évènement, ce soir, je rencontre pour la première fois mon très cher président (en n'oubliant pas de fayoter un bon coup, puisque j'arbore fièrement mon t-shirt aux couleurs de LGR, que vous pouvez d'ailleurs commander en cliquant ici-même [Admirez le sens inoui de la communication mercantile dont je fais preuve!])
 

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Bref, Bagdad Rodéo, après avoir fait rire, danser, hurler la province, cet été, est de retour dans la capitale pour clore (ou presque) le "Tour de Merde". Pas de première partie, on est ce soir entre fans exclusivement, et l'ambiance est effectivement aux retrouvailles. Un sentiment assez étonnant, presque palpable.

Bon autant le dire tout de suite, moi, le Gibus, je n'aime pas ! La disposition de la salle est clairement celle d'une boîte et donc du bar, très excentré, on ne voit quasiment pas la scène, cachée par de gros poteaux. Du coup, quand le groupe arrive, une partie de la salle semble vide, alors qu'en fait, c'est simplement parce que pour voir le groupe, il faut se mettre en face, quitte à se retrouver dans le couloir d'entrée. Deuxième point qui taquine, le son est... franchement pas terrible au départ ! Bienvenue au Gibus quoi ! Rassurez-vous, après deux morceaux, tout cela est réglé et totalement oublié (n'empêche que le vieux bougon chafouin que je suis, ça lui nique son entame de set!).

Toujours superbes dans leurs tenues noires simplement réhaussées d'un brassard blanc siglé des initiales du combo, nos cinq héros du soir arrivent à tour de rôle et d'emblée dégoupillent une première grenade incendiaire avec "Le Nouveau Millénaire". L'effet est immédiat sur les premiers rangs qui s'époumonent de manière bien imprudemment excessive, car au bout de troismorceaux ("Revolucion" et "Areva" ont continuer d'instaurer une bien belle ambiance), M. Delatourette nous annonce que nous allons assister à un concert de deux heures ! Il va falloir gérer son effort !
 

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Le concert commence réellement pour moi à ce moment-là et je suis fort aise (la classe, comme expression, non?) de constater qu'en plus d'être un chanteur assurant fort bien son rôle (même si je l'ai déjà vu en meilleure forme que ce soir), Ludo est définitivement un frontman hors norme, qui sait accrocher le public en quelques mots, souvent drôles, parfois acides. Il lui faut pourtant faire avec une énorme poutre en béton juste en devant de scène qui lui interdit tout saut ou levé de bras intempestif !

Le triptyque suivant est une pure tuerie, avec "Bagdad Rodéo", "Le Couple Idéal" et le méga hit interplanétaire "Quand Je Serai Mort", qui résume à lui seul un peu toutes les facettes du combo. Dans le public, il faut régulièrement calmer les quelques die-hards qui réclament déjà "Les bites"...Calmez-vous, vous allez les avoir !

Preuve de la confiance que la formation a acquise au cours des derniers mois, BR se permet de jouer "La Machine" (titre qui ne dépareillerait pas sur un disque de Prohom), ou de ressortir le très beau et très sombre "Peuple Sale" qui renvoie directement aux production de Lik'id (la formation pré-BR de Ludo et Christobal). 
 

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Côté setlist, hormi "La Balayette", tout l'album Deux y passe ainsi qu'une bonne partie du premier opus (plus la traditionnelle reprise "Jésus revient" tirée de la B.O du film La vie est un long fleuve tranquille)

La suite ? Bah, un concert de BR quoi ! Du rire, du rock (ayons une pensée émue pour les cordes de la gratte de Christobal, qui se font matraquer TRES violemment pendant tout le concert), du groove (la section rythmique est ultra compacte et le groupe peut maintenant improviser bien plus facilement et suivre telle ou telle digression de guitare ou de chant sans aucun problème), et globalement, plein de moments de grand n'importe quoi festif sans que jamais cela ne vire au bordel mal maitrisé.
 

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Des instants, des images, voilà ce que l'on garde d'un concert pareil, comme le public empêchant Ludo (limite larmoyant) de parler en continuant de chanter a cappella "Une longue histoire", les filles invitées à monter sur scène pour ... "J'aime pas les filles", Ludo dans la foule pour "Dis-moi papa", coupant le public en deux, faisant se baisser puis redresser d'un seul coup dans un chaos indesciptible...

La soirée s'achève sur un furieux "Monde de merde" et on se dit que ce groupe a vraiment tout pour attirer un public toujours plus important tant il s'adresse à un auditoire très large, aussi bien rock que pop que metal. La suite des aventures très prochainement, puisque Bagdad Rodéo va maintenant s'octroyer quelques menues vacances afin de composer son troisième opus.

On vous attend de pied ferme les gars !

 Setlist :

Le nouveau millénaire
Revolucion
Areva
Bagdad Rodéo
Le couple idéal
Quand je serai mort
L'homme à la cigarette
La machine
Monsieur Delatourette
Le peuple sale
Une longue histoire
La classe américaine
Une homme, une bite et une Mastercard
Mon pote Jesus
Au revoir
La ménag-re
J'aime pas les filles
Super connard
Jésus revient
Dis-moi papa
Monde de merde

Un immense merci à Andéol Demeulenaere pour ses photos.

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