Si 2025 annonçait la quatorzième édition du Binic Folks Blues Festival, pour moi, c’était une grande première. En effet, j’avais beaucoup entendu parler de cet évènement (et dans des termes plutôt élogieux) mais je n’avais encore jamais eu l’occasion d’y participer.
Et cette année, la programmation faisait la part belle aux artistes du label Rennais Beast Record et, comme le veut la coutume (d’après ce qu’on m’en a dit), aux artistes australiens (pas moins de 12 formations pour cette nouvelle édition !).
Mata Hari
Le temps de « jeter » mes affaires au Airbnb, de récupérer mon bracelet presse et je déboule au pas de course à 18h30 devant la scène Pomellec pour assister au set de Mata Hari, premier groupe à ouvrir le festival sur cette scène. Le trio Montpelliérain, actif depuis 2016 et 2 EPs en poche (Building Site en 2019 et Remain Silent en 2023), propose un électro-rock-garage-post-punk bien senti avec des riffs acérés et des textes engagés comme dans le titre « Dysphoria » (traitant d’homophobie et de transphobie) ou encore dans « Intifada » (au sujet de la Palestine), joué en exclu pour l’occasion puisqu’il sortira en septembre. 45 minutes d’une belle énergie punk rock qui se termine dans une volée d'applaudissements des nombreux fans présents dans le public, comme des festivaliers qui découvraient le projet ce jour-là.
The Darts
J’attrape un verre de cidre (la Bretagne, ça vous gagne !) et file rejoindre la scène Banche pour le concert de The Darts que j’ai vues pour la dernière fois au Petit Bain (Paris) en octobre 2024 à l’occasion du Boomerang Tour (du nom de leur quatrième album) et des 25 ans d’Adrenalin Fix Music.
C’est une Nicole rayonnante et gonflée à bloc qui se présente avec son nouveau line up : Becca à la guitare, Lindsay à la basse et Rikki (également batteuse de The Death Valley Girls, entre autres), membre historique du groupe de retour derrière les fûts. Et à nouvelle formation, nouveau set dont 2 nouveaux titres figurant uniquement sur la compilation « Nightmare Queens » (sortie en mai 2025 ») : « Get Spooky » et « No Love » (enregistrés pendant la tournée 2024) ainsi que 2 nouvelles compositions qui figureront dans le prochain album (dont l’enregistrement aura lieu au mois d’août aux US, selon les confidences de Nicole) : « Apocalypse » et « Zombies in the Metro ».
Egale à elle-même, Nicole interagit avec les festivaliers (et en français svp !), les fait chanter (sur « Get Spooky » ou encore « Pour Another »), saute dans tous les sens, taquine ses musiciennes, malmène son fidèle Farfisa et se fend même d’un slam pour le plus grand bonheur de la foule. Une prestation « explosive » dont les américaines de The Darts ont le secret et on en redemande !
Hot Tub Time Machine
22h30, je me retrouve à nouveau devant la scène Pomellec sur laquelle je découvre le (apparemment, très attendu) duo originaire de Melbourne Hot Tub Time Machine, composé de Marcus Rechsteiner (The UV Race et Luxury) au micro et de Daniel « Tubs » Twomey (Deaf Wish, Lower Plenty, Luxury) au clavier, à la basse et à la batterie, qui comptabilise 2 albums à son actif : Double Tublle en 2022 et Food & Ruins en 2024.
A noter qu’en plus d’être un excellent musicien, Daniel a constamment la banane et la refile instantanément à l’ensemble du public. Marcus, quant à lui, badine avec le public et convie même le rebelle loufoque Our Carlson King Brown à le rejoindre sur un titre, pour encore plus de fun. Un projet à l’esthétique indéfinissable (même si l’on croirait parfois entendre Sleaford Mods), aux textes insolites et parfois sombres qui te rend joyeux, très joyeux même. C’est extrêmement divertissant et franchement, ça fait le plus grand bien !
Crédit photos : Stéphane Perraux - rendez-vous demain pour le jour 2 !
























