Nous sommes restés deux jours au MaMA Music & Convention pour tâter du rock, de la jeune pousse comme du confirmé, et dans tous les styles.
Voici notre sélection finale par notre correspondant Simon Bonnaud.
DORRR à la Boule Noire
Le 15 octobre, La Boule Noire a ouvert ses portes à Dorrr pour un set inoubliable à l'heure du déjeuner. Dès les premières notes, une énergie électrique avait envahi la salle. Dorrr, habitée, donnait de la voix, captivant instantanément le public. Très vite, la foule s’était laissée hypnotiser par cette intensité sombre et magnétique. Les percussions, maîtrisées à la perfection, soutenaient une esthétique rock teintée de pop. Un souffle à la Depeche Mode se faisait sentir, entre tension et élégance. Tout de noir vêtue, Dorrr imposait une cohérence visuelle remarquable. Malgré l’obscurité ambiante, une forme de positivité se dégageait de la scène. Chaque morceau semblait gagner en puissance. Le concert s’était conclu en beauté sur "Black Balloon", laissant le public conquis.
Basic Partner à la Machine du Moulin Rouge
Jeudi 16 octobre, 22h30, la Machine du Moulin Rouge s’embrase dès les premières notes de Basic Partner. Le groupe impose une énergie brute. Le public, réceptif, répond à chaque interaction, porté par une véritable communion avec le groupe. La complicité entre les musiciens est palpable, renforçant l’intensité de la prestation. Deux morceaux exclusifs viennent surprendre la salle, confirmant la créativité du projet. Le drapeau palestinien brandi sur scène apporte une dimension politique forte. Un titre poignant sur la “fachisation du monde” résonne comme un cri lucide et engagé. L’atmosphère oscille entre rage et espoir, entre danse et conscience. Basic Partner livre un set dense, sans concession. Une claque sonore que la Machine n’est pas près d’oublier.
@ Leon Geoni
Cyril Mokaïesh à La Boule Noire
Jeudi 16 octobre, 19h30, Mokaïesh ouvre son concert par un sobre "Bonne chance pour la suite" qui donne le ton d’un set sincère et engagé. Dès les premières notes de "La loi du marché", la salle entre dans un univers où la révolte se mêle à la poésie. Les textes frappent fort, dénonçant les puissants avec justesse et lucidité. "Approximatif" balance une critique acerbe des réseaux sociaux, miroir d’une société en perte de repères. L’énergie monte d’un cran le public est survolté, moment d’unité pure entre artiste et public. Puis vient "Grâce à toi", plus intime, où la voix de Mokaïesh se fait vulnérable. Le ton anticapitaliste revient en force sur les derniers morceaux, sans jamais tomber dans la lourdeur. Le public écoute, applaudit, réfléchit. Avant de quitter la scène, Mokaïesh annonce la sortie de son nouvel album Bonne chance pour la suite et donne rendez-vous le 17 mars au Café de la Danse. Une soirée dense, honnête et profondément humaine fidèle à l’esprit de l’artiste.
@ Thomas Saminada
TREAKS au Backstage by the Mill
Mercredi 15 octobre, 21h20, au Backstage by the Mill. Treaks prend possession de la scène avec une intensité saisissante. Le trio composé de deux guitares et d'une batterie, appuyé par quelques touches de synthé déclenche une onde de choc dès les premières mesures. Leur énergie est débordante, presque sauvage. Une tension palpable traverse la salle. Le public, d’abord figé, se laisse rapidement gagné par la frénésie. Les riffs s’entrechoquent, la batterie explose. On sent une vraie cohésion, une rage de jouer ensemble et de tout donner. Quand le dernier accord retombe, le silence d’une seconde en dit long : Treaks vient de marquer les esprits. Une performance, intense et électrisante, à l’image du groupe.
@ Lilian Ginet
