Jack White – Paris Olympia 30 Juin 2014

Jack White à l’Olympia !!! Il y a deux ans, cette annonce avait fait l’effet d’une bombe après la claque Blunderbuss qui venait de sortir de l’imagination débordante de Monsieur Jack. Deux soirées avec deux groupes différents et un secret très bien gardé quand au contenu des shows. Jack menait un combat farouche contre les bootleggers, les photographes, la presse… Rien de devait filtrer. Et l’effet de surprise escompté a bien fonctionné. Deux soirées avec des musiciens différents, une setlist différente, un univers bleu que nous avons découvert lors du show faisait suite au blanc et rouge des White Stripes. Dépaysement total, engagement total du patron, résultat deux shows d’une très grande qualité.

En 2014, il faut promouvoir le nouvel album Lazaretto que nous avons jugé comme beaucoup de nos confrères de la presse moins percutant que Blunderbuss. Même programme pour la capitale, deux soirées dans la maison Coquatrix, même ambiance bleutée et cette fois ci un seul groupe mixte en tournée. On le sait car Jack a changé son fusil d’épaule au niveau des photos. Ces dernières sont disponibles dès le lendemain des concerts sur le site officiel. Plutôt sympa. Notre businessman mettrait-il de l’eau dans son vin ?
 

Jack White Band live olympia


Quoi qu’il en soit, le public présent ce soir là est un public connaisseur de l’œuvre du personnage. Connaisseur peut-être, mais souvent critique. Ce soir, il ne suffira pas d’acheter un public néophyte avec une reprise de "Seven Nation Army" ou chacun hurlera des "pom po po pom pom pom pom" comme dans une arène footballistique en signe d’exultation ultime, il faudra mouiller le maillot…

Jack White fait bien les choses. L’Olympia est un théâtre. Jack propose un spectacle et c’est donc derrière un rideau que l’artiste se prépare. Des 21h, le rideau tombe et découvre, oh surprise, un univers bleu sortie des sixties au son de "Sixteen Saltines", brulot qui a fait les beaux jours de Blunderbuss il y a deux ans. Enchainé sur le "Astro" des White Stripes. Le ton est donné. Jack White a la patate, saute partout… mais délègue pas de mal de parties guitares à ses musiciens. Une violoniste et un joueur de mandoline ou banjo se taillent la part du lion ainsi qu’un synthétiseur qui rajoute des nappes électroniques. Voila donc un nouveau virage dans la musique du patron. Le coté country folk matiné de touches electro semble prendre le pas sur la fougue guitaristique qui a fait légende de Jack White. Certains y verront une évolution, d’autres regretteront le passé et son éparpillement dans d’innombrables projets. A-t-on un musicien ou un homme d’affaire sur la scène? C’est ce que l’on peut entendre dans le public entre les morceaux… Ses orchestrations et ses choix musicaux surprennent et parfois même déroutent.
 

Jack White Olympia


Pourtant certains titres permettent de recentrer les débats. "High Ball Stepper" du nouvel album propose un instru garage surf bien senti où tout le monde tire son épingle du jeu et avec sa nouvelle interprétation de "Dead Leaves And The Dirty Ground" le grand Jack se rappelle à notre bon souvenir.

Mais pas assez à mon gout. Nous voila ensuite reparti dans une partie de set plus country folk ou Jack semble avoir du mal à trouver le son de guitare incisif qui était le sien lors de la tournée précédente. Attention, on est toujours dans un show de grande qualité mais chaque musicien a énormément d’importance et les fans du Jack White prônant un minimalisme et une énergie brute ont parfois un peu de mal à y trouver leur compte.

La fin de set permettra quand même d’écouter une version de "Icky Thump" mélangée au "Miserlou" de Dick Dale du plus bel effet et après presque une heure trente de concert, les musiciens tirent leur révérence…

… Pour mieux revenir pour un rappel explosif ou miraculeusement Jack White semble avoir retrouvé sa virtuosité et surtout l’envie de l’envoyer en pleine face d’un public qui n’attendait que cela. Le morceau "Lazaretto" relancera les hostilités et tout le monde se retrouvera en orbite pour un "Steady As She Goes" impressionnant. Le morceau des Raconteurs fédère. Jack y est en communion avec son public et balance "Message In The Bottle" de Police en plein milieu du solo avant de finir le morceau. C’est la grande classe. Suivront deux blues poisseux des White Stripes où Jack a remis sur le devant ses qualités guitaristiques faisant subir à sa Gretsch vintage les affres de son jeu surexcité. "Seven Nation Army" mettra tout le monde d’accord. Une version originale avec quelques mélanges d'autres titres où le patron jette ses dernières forces dans la bataille. C’est celui-là, le Jack White que j’aime.
 

Jack White Live

 

Setlist
01. Sixteen Saltines
02. Astro (The White Stripes)
03. Black Train
04. Smokestack Lightning (Howlin’ Wolf)
05. If I Had Possession Over Judgment Day (Robert Johnson)
06. High Ball Stepper
07. Dead Leaves and the Dirty Ground (The White Stripes)
08. Temporary Ground
09. Hotel Yorba (The White Stripes)
10. Isis (Bob Dylan)
11. Top Yourself (The Raconteurs)
12. I'm Slowly Turning Into You (The White Stripes)
13. Just One Drink
14. Alone in My Home
15. The Same Boy You've Always Known (The White Stripes) avec jam
16. Cannon (The White Stripes)
17. Icky Thump (The White Stripes)
18. Misirlou (Dick Dale)
19. Lazaretto
20. You Don't Know What Love Is (You Just Do As You're Told) (The White Stripes)
21. Steady, As She Goes (The Raconteurs song) avec Message in a Bottle (The Police)
22. Hypocritical Kiss
23. Suzy Lee (The White Stripes)
24. Lafayette Blues (The White Stripes)
25. Seven Nation Army (The White Stripes)

Jack WHite Guitar Olympia

 

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