Skip the use... ou le seul groupe qui te fait patienter avec le Carnaval de Dunkerque.
Déjà mis en jambe par We are enfants terrible, trio énergique et atypique, la foule du Zénith Arena de Lille a continué à se réchauffer avec ces fameuses musiques paillardes mais aussi par des chants de supporters à l'honneur de l'ex-sélectionneur et d'un joueur du club lillois (LOSC) présents dans la salle. Pendant ce temps, les membres du groupe We are Bastards ont sorti quelques 200 ballons colorés que la fosse s'est empressée de faire tournoyer au dessus de sa tête.
Vient le moment que tout le monde attend. La salle s'obscurcit et des images sont projetées sur un écran géant au devant de la scène : des corbeaux volants entre les grattes-ciels illuminés d'une cité, faisant référence au volatile présent sur la pochette de leur 3ème album.
Les images s'entrecoupent pour faire place aux ombres des 5 membres du groupe et à “30 years”, titre du dernier né Little Armageddon. Le rideau tombe et la foule explose : ce soir c'est le retour du groupe dans sa région avec en prime l'enregistrement d'un DVD à l'occasion de son premier Zénith de Lille.
Les morceaux des 2 derniers albums s'enchaînent à l'instar de “Nameless World”, “Cup of Coffee”ou encore “Lust for you”, rendu très disco avec une énorme boule à facettes surplombant la fosse et des jeux de lumières colorés et dynamiques. Le groupe s'amuse à faire jouer son public à « 1 ,2,3 soleil » en se dirigeant d’un côté puis de l’autre de la salle. Arrive la première surprise de la soirée avec l'apparition d'une section cuivre sur “Little Armageddon”.
Le groupe s'éclipse alors un moment, laissant Manamax (le batteur) seul sur scène jouer de ses toms et de ses cloches. Il est ensuite rejoint par Yann (le guitariste) puis par le reste du groupe pour débuter une seconde partie avec “Second To None”. Mat, le chanteur du groupe, avoue alors que les premières chansons jouées, selon lui un peu gentilles, n'étaient que prétexte pour arriver à un moment plus “crade”. Et débute une véritable vague de gros sons avec un mix des morceaux plus rock tels que “Darkness Paradise” et “ Gone away” et des titres de leur premier album éponyme
(“ You are”, “Bullet”) plus proches de l'esprit punk de leur ancien groupe Carving . Les premiers tee-shirts sont tombés, les premiers pogos se sont formés et les premiers courageux se sont fait portés par la fosse en délire. Enfin, le groupe inteprète aux côtés d'une chorale d'enfants “The Taste” et “Ghost”, titre emblématique qui a révélé Skip The Use au grand public. Mat Bastard, seul, termine cette parenthèse avec sa guitare acoustique et sa voix incroyable sur le morceau “Être heureux”.
Premier rappel et, comme si nous n'étions pas encore assez chaud, une deuxième vague d'énergie avec un medley constitué des derniers morceaux du premier album (“Don't want to be a star”, “Dr House” etc.) mais aussi de deux reprises, l'une de Green Day ( “Basket Case” ) et l'autre des Berrurier Noir (“Porcherie”) . Second rappel, avec une dernier ligne droite qui ne perd pas en dynamisme avec entre autre le retour explosif de la section cuivre, le refrain de “Birds” repris par tout le peuple du Nord et enfin l'ultime chanson, comme à l'habitude, “Bastard Song” qui termine en folie ce concert.
Le groupe remercie chaleureusement la salle et Yann lance sa guitare, faisant un heureux pendant quelques secondes avant qu'un assistant ne lui demande de la rendre . Les membres quittent la scène mais le public toujours chaud termine la soirée par une chenille sur la musique du Carnaval.
Skip The Use était de retour à la maison pour le premier Zénith de sa région avec un concert de presque 2h30 et une setlist de 29 chansons et medley ! Rajoutez à ça la ferveur d'un enregistrement DVD, un public du Nord survolté mais aussi un spectacle et des surprises créées exceptionnellement pour l'occasion et vous obtenez une soirée inoubliable !
