Dionysos – Aimer à  perdre la raison

Sur l'une des nombreuses routes parallèles ou croisées, parcourues par Mathias Malzieu, continue d'avancer le groupe Dionysos.

Accompagné de Babet, Rico, Miky Biky, Guillermo et Stephano, Mathias balançait sur Deezer il y a un petit mois une reprise de Jean Ferrat qui mettait à l'époque en musique ce sublime texte de Louis Aragon, "Aimer à perdre la raison".

La cover démarre par quelques touches instrumentales avant d'inviter les chœurs. On s'attendrait presque au chant des partisans sur ces "hum-hum" graves et profonds sublimés par de petites fées qui chantent au-dessus de nos têtes.

Mais c'est lorsque les voix de Mathias et de Babet entrent en scène qu'on se met à avoir le cœur qui palpite, qu'on se met nous aussi à aimer à perdre la raison, subjugués par tant de poésie. Le texte y est pour beaucoup bien sûr, mais l'interprétation aussi, modernisée, rock'n'roll, percutante et douce à la fois. On l'écouterait en boucle, se laissant emportés par l'œuf d'Eggman Records qui tourne comme une toupie de chair (blanche) et de sang (rouge).

Et cette poésie qui nourrit Mathias, on la trouve partout. Dans chaque plan du clip, dans cette lumière qui vient caresser les visages, dans la mèche de cheveux de Babet qui tombe sur ses yeux, dans ce focus sur la scie musicale et sur chaque instrument qui intervient...

A noter : le regard de l'artiste à 1'42''. Attention de ne pas boire la tasse !
Il y a chez ce petit homme roux une tenue, une classe, un style, une sensualité à couper au couteau. Dans ce regard justement, dans ses gestes et dans ce groove, chapeau noir au ras des yeux. Avec un côté décalé, toujours, mêlant le sérieux de cet hommage à l'humour qu'on retrouve chez Dionysos, au travers de minis instruments improbables et de jouets. Pouvoir être sérieux sans jamais se prendre au sérieux, telle pourrait être leur devise.

Le clip est donc tourné dans le plus petit studio d'enregistrement qui existe aujourd'hui : celui de Eggman Records, label créé par et chez monsieur Malzieu.
Tu nous disais qu'une batterie n'y rentrerait pas mais finalement Rico s'y est collé 😉

Et en fond de salle, un nounours géant cloué au mur et des skateboards en guise d'étagères.

#Perfection (comme on dirait sur Twitter).

Flora Doin

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