Lorsqu'une grosse pointure telle que PJ Harvey sort un nouvel album, on ne peut s'empêcher de revenir à sa discographie.
Dès 1992, la dame s'impose avec l'album Dry comme la grande dame de l'indie-rock.
Les années 90 seront marquées par des albums réussis, habités et variés.
La dame prendra le chemin de la maturité, amenant une certaine douceur à ses compositions, jusqu'à l'album Uh huh her (2004) qui marquera, à sa façon, un retour aux sources.
C'est avec White Chalk (2007) que les choses se sont compliquées. Essentiellement joué au piano, cet album est sombre et complexe, aride et rugueux.
Pas facile d'apprécier ce virage amorcé, mais l'album est bel et bien puissant. PJ Harvey y a mis tout son coeur.
Voici venir le 10ième album de Polly Jean Harvey. Let England Shake, qu'il s'appelle.
On y cause de l'histoire de son pays, l'Angleterre. Pj harvey semble en colère, du moins dans ses paroles. Parce que les morceaux proposés ici ne portent pas ce sentiment.
De la mélancolie, il y en a. De l'ennui aussi.
C'est étonnant de voir à quel point je suis incapable d'apprécier cet album. J'ai tout essayé, j'ai écouté dans tous les sens, à l'envers à l'endroit, dans le métro, dans le lit, dans la rue, dans le salon, mais définitivement il me fait ronfler.
Je ne retrouve plus ce qui m'a fait vibrer dans ses précédents albums.
S'il y avait quelques morceaux à retenir, ce seraient "Let England Shake" qui ouvre le bal, "The Glorious Land" qui nous fait croire que la hargne de PJ est sous-jacente et pourrait exploser.
Et ce "The words that maketh murder" qui m'évoque un morceau des Sparks dernière époque.
Sincèrement, le reste de l'album ne me procure aucun plaisir. Quelques samples par ci par là, une ou deux jolies mélodies... Les morceaux défilent les uns après les autres, monotones et supportables parce que PJ harvey a cette voix, cette voix !
Dans la cour des bidouilleurs mélancoliques, d'autres sont bien plus inspirés.
Alors voilà, c'est triste mais c'est comme ça. Cet album est moyen.
Ma note : 6/10
