Enemies – The Dawn

J'imagine qu'il y a plusieurs façons de se lancer dans une chronique d'album, que l'on soit professionnel ou amateur, dandy ou geek, clouté ou à barettes. On peut s'écouter l'album en boucle jusqu'à ce que la sève sorte de la galette, et se laisser aller à poser sur l'écran le flot d'impressions. On a aussi le droit d'analyser méthodiquement chaque morceau pour en saisir toute la portée rock n'rollesque, situer l'album dans le temps, le style, la mode, la technique, etc. Certains vont même jusqu'à raconter une histoire, inventer un improbable dialogue, faire une liste de célèbres proverbes japonais, ou que sais-je encore.
Dans la chronique, tout est bon. Un peu comme dans le cochon, mon cochon.

Bref, voila-t-y pas que je viens de recevoir par la Poste (merci Bizzybody, t'es un ange) l'album de Enemies, The Dawn. Par simple curiosité, avant de l'écouter, je cherche s'il a été chroniqué ailleurs, et comment. Je tombe sur trois références : Radiohead, Syd Matters et Pink Floyd. Comme je suis gentiment sanguin, je ricane. Dès qu'on est mélancolique et planant, on fait du Radiohead. Dès qu'on est français et qu'on pose des ambiances calmes et habitées, on fait du Syd Matters. Dès qu'on utilise des claviers brumeux, on fait du Pink Floyd. Excusez ma mauvaise foi.

Alors j'écoute et je joue le jeu des références. L'intro "The dawn" m'évoque un Three Mile Pilot nimbé de Hood. "Itchy" a la saveur d'un Chokebore sur le tard, minuit passé. Déjà écouté sur leur myspace, "got solid bones" me rappelle que demain je dois me lever tôt. "I got a drone" me dit que l'interlude a toujours une saveur peu définie.
"Abysses" a le goût d'un Radiohead, je le concède, mais d'un bon Radiohead, ce qui n'est pas donné à tout le monde. Pas même à Radiohead. "Oblique" revient sur une lenteur chère à Three Mile Pilot (ou peut-être bien du Pinback !), et là je vois que je suis à court de références ; peut-être bien qu'il y a du Low dans ce morceau, qui sait ?
Que nous dit donc ce "Losses" ? Que Love n'est pas loin.

Bon, il reste encore 7 morceaux à savourer, tous teintés d'une nébuleuse épaisse et sincère. Au jeu des références, je me suis fait piéger. Je n'avais pas préparé ma liste. On ne m'y reprendra pas.

PS : "Treat me wrong" me fait penser à  un groupe dont j'ai oublié le nom, et "Coincidence" à Menomena, avec leurs cordes entêtantes, tiens !

re-PS : la prochaine fois, je vous parlerai des groupes auquel le disque ne me fait pas penser...

close

Ne perdez pas un instant

Soyez le premier à être au courant des actus de La Grosse Radio

Nous ne spammons pas ! Consultez notre politique de confidentialité pour plus d’informations.

NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



Partagez cet article sur vos réseaux sociaux :

Ces artistes en relation peuvent aussi vous intéresser...