The Rebels of Tijuana – #3

Autant vous le dire de suite, si vous êtes allergique aux sixties façon Yéyé et pas seulement parce que cela vous rappelle la daube radio-nostalgie qui passait chez papi mamie les mercredis après-midi... passez direct à une chronique d'un confrère sans passer par la case The Rebels of Tijuana ! En revanche, si vous kiffez les riffs de guitare fuzz, les clins d'oeil à une époque hélas révolue et à ses jours heureux, vous allez sans nul doute apprécier leur troisième opus.

Nos trentenaires rebelles sont en fait de Tijuana comme moi je suis natif de Paris... Texas. Et en bons Lyonnais et Suisses qu’ils sont, ils respectent scrupuleusement le cahier des charges ; des titres au format homologués - 12 titres pour 35 minutes chronos -, des textes french only et un phrasé ironique et distancié. Ils convoquent sans vergognes les mannes d'Antoine, lorsque celui-ci braillait avec conviction ses oh yeah et crachait dans son harmonica, avant de ressentir le besoin irrépressible de vendre des lunettes. Soyons un peu sérieux – vous surtout, pour ma part, je ne me suis nullement engagé dans ce sens avec vot’ Grosse Radio favorite – ils préfèrent sans nul doute se voir attribuer une autre référence. Il plane sur cet album, l’odeur du cigare de l’autre grand Jacques, maître es-jeux-de-mollet et autres saillies… J’ai nommé Don Dutronc ! Et bien sûr, reconnaissons-leurs une dévotion certaine aux Beatles, Stones, Kinks et autres figures tutélaires du garage rock revival. Accrochez-vous au télésiège, c’est parti pour une avalanche de références !

Et "#3" de commencer en fanfare par la pétaradante "Bangs" qui balance d’entrée du bon son bien roots, avec force guitare énervées juste ce qu’il faut. "Actuel" le titre qui suit fait-il référence en loucedé au mythique magazine, emblème de la contre-culture seventies ? Nos rebelles seuls peuvent répondre (passez-les à la question sur leur Facebook). Seule certitude, il est difficile de ne pas se marrer à l’écoute des U outranciers d’Alex le chanteur ; on n’entend qu’eux dans ses "actUel" et sa rime de riches "intellectUel" !

#3 propose une galerie de personnages emblématiques, tout droit sortis d’une série TV de l’époque. On l’imagine très bien "Burt de Roubaix", french lover à moustache et à pattes d’eph’ qui se pavane sur fond de claviers vraiment très cool. Le "Marquis du garage", Casanova du cambouis qui ne fait pas de quartier parmi ses conquêtes de dancing et qui vous incite à sautiller avec entrain au son de l’inévitable tambourin… "Le solitaire", flicard ripoux à la mondaine ou le gunfighter de "Remington" qui défouraillent  au son de l’harmonica… N’en jetez plus les gars ! Avec vous, même les anonymes ont leur "quart d’heure de gloire" warhorlien. Même le plus "bizarre" y a droit.

Quant aux multiples tribute au son pop/rock sixties, impossible d’en dresser la liste complète ! L’intro de "Toi et moi" sonne par exemple Beatles à donf. "Les groupies" fait irrésistiblement songer aux filles des Au bonheur des dames et son énumération de prénoms féminins. Ils nous ont même collé un bon slow des familles. "Pampa" fait lui coup double en étant certainement le titre dutronesque, période "Gentleman cambrioleur". Et en guise de cadeau bonux, nos rebelles nous offre une version in french de "Sweet black Angie" présente sur leur 1er album "Where did this trip go wrong ?" sorti en 2010…

The Rebels of Tijuana seront demain samedi à la Flèche d’or, le 6 février donc et le 19 à Lyon au Marché Gare. Ne les ratez pas ! Et ils ont été sélectionnés pour les Inouïs du Printemps de Bourges, on leur souhaite de décrocher la timbale !

 

rock sixties, pop, Actuel, yéyé

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NOTE DE L'AUTEUR : 7 / 10



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