Rencontre avec Jonathan Meiburg le leader de Shearwater


Le 26 février dernier à Paris, j’ai eu le grand plaisir de passer 30 minutes en compagnie de Jonathan Meiburg le leader de Shearwater juste avant leur concert au Point Ephémère. Ce fut un grand bonheur d’échanger avec Jonathan tant l’homme est riche humainement. De plus, il est sympa, sans ego surdimensionné et sera bavard, ce qui vous permettra de découvrir l’homme, son groupe et un peu de sa vie. J’espère que vous aurez autant de plaisir à lire cet échange autant que nous, on a eu plaisir à le vivre et à vous le faire partager. On parlera de Paris, de ses voyages, d’ornithologie (il est diplômé), d’oiseaux, de musique évidemment et de son dernier album Jet plane and Oxbow.
 

 


La Grosse Radio: Alors, je suis désolé de commencer cette interview avec une telle question, mais quel effet cela vous fait-il d’être ici à Paris après ce qui est arrivé en novembre, après les attentats je veux dire ? En tant que musicien bien sûr, mais aussi simplement en tant que personne ?

Jonathan Meiburg : Eh bien, c’est un peu bizarre. Lorsque tout cela est arrivé je me rappelle que j’ai envoyé un message à tous les membres du groupe en disant : « J’ai toujours prévu d’aller faire cette date à Paris, je ne sais pas ce qui va se passer entre maintenant et le concert mais si qui que ce soit d’entre vous ne souhaite pas faire ce concert à Paris, je n’obligerai personne à y aller ». Et tout le monde a répondu présent, tout le monde voulait venir.

LGR: D’accord, c’est super !

Jonathan : Vous savez, des choses vraiment folles se passent un peu partout dans le monde, un peu tout le temps, et si vous passez tout votre temps à avoir peur de ce qui pourrait vous arriver alors vous n’allez plus nulle part. Je crois en ce que nous faisons, et j’ai été profondément triste d’apprendre ce qui s’était passé ici. Cela n’a en aucun cas réduit notre envie de faire de la musique, bien au contraire ! Donc oui, on est vraiment heureux d’être là.

LGR: Très bien. Je vais donc commencer par quelques questions personnelles et ensuite on abordera le sujet de l’album. Êtes-vous déjà venu à Paris avant aujourd’hui, avec des amis par exemple ? J’ai cru comprendre que vous aimez voyager…

Jonathan : Oui, je suis venu ici plusieurs fois, même si parfois ce n’était que le temps d’un concert. C’est un laps de temps tellement court qu’on ne voit rien de la ville ! Par exemple le club où on joue ce soir : Dès qu’on a fini on remballe tout et on part. On quitte Paris ce soir, on ne verra pas grand-chose de la ville. Et sinon… Je suis venu à Paris il y a quelques années pour une journée avec la presse, suivi de quelque chose d’autre mais je ne me rappelle plus que quoi il s’agissait. Il faut que je revienne dans cette ville encore et encore, pour en voir un petit peu plus à chaque fois. Jusque-là je n’y suis jamais vraiment resté plus d’un jour ou deux à la suite…

LGR : On sait que vous êtes un grand fan des oiseaux, vous les étudiez, ça fait partie de votre travail et vous y êtes très attaché. Vous n’avez pas eu d’occasion d’étudier les oiseaux ici à Paris ?

Jonathan : Non, il n’y a pas de recherche sur les oiseaux que je pourrais faire ici à Paris (rires). Les oiseaux que j’étudie sont pour la plupart en Amérique de Sud. L’Amérique du Sud est particulière car elle a été tellement séparée du reste du monde pendant si longtemps, comme l’Australie par exemple. Pendant 30 millions d’années ce continent a vécu seul de son côté. Les espèces qui y habitent n’existent donc nulle part ailleurs. Lorsque vous êtes là-bas c’est comme si vous arriviez sur une autre planète, c’est très différent de ce que l’on connait.
 

Shearwater, Jonathan Meiburg, interview, rencontre, Jet Plane and Oxbow


LGR: C’est vrai. On se demandait d’ailleurs si cette activité de recherche influençait votre musique, et votre façon d’être en tant que musicien ?

Jonathan : Eh bien, l’année dernière j’ai beaucoup voyagé, afin de mener des recherches pour un livre sur lequel je travaille, à propos d’une catégorie d’oiseaux Sud-Américains et les gens qui vivent avec eux. Je suis resté en Guyane et au Brésil pendant un bon moment, et c’était assez fou. Tout était nouveau pour moi, je devais donc me fier aux gens qui étaient autour de moi, qui m’aidaient à comprendre ce que je voyais. C’est très compliqué, et aussi très différent de là où j’ai grandi, et d’ici aussi d’ailleurs. Et par la suite la musique devient une sorte de mélange de ce que j’ai reçu, absorbé et transmis pendant mes voyages. Ce sont deux parties intégrantes de ma vie.    

LGR: Quel est le dernier voyage qui vous a réellement marqué ?

Jonathan: Je suis allé en Inde avec ma partenaire pour un très court voyage, pour faire une session d’enregistrement sonore pour un documentaire sur lequel elle travaillait. C’était vraiment pesant. Vous êtes déjà allé en Inde ?

LGR : Non…

Jonathan : C’était si étrange, si différent de tout ce que j’avais vu jusque-là. Surtout le trafic, les gens etc. Tout était si compliqué, élaboré, oui c’était vraiment pesant. Je suis tombé malade, moi comme les autres (rires). Et on n’est resté qu’une dizaine de jours ! Quand je suis rentré à New York je me suis dit : “Qu’est-ce qui vient juste de m’arriver ?” (rires). Donc ça a été un voyage très marquant, et seulement trois jours après ça je suis parti au Brésil pour faire cette recherche. J’ai même vu un jaguar dans la forêt. Ça a été une sacrée année ! (rires). Après tout ça j’ai passé un moment, quelques jours, seul dans mon appartement, à simplement apprécier le fait de n’aller nulle part, de ne rien faire. Ça m’a pris un peu de temps pour me réhabituer à la vie en ville. 

LGR : Vous vivez à New York en ce moment ?

Jonathan : Oui, depuis cinq ans maintenant.
 

LGR : Alors, pour parler de l’album, Jet Plane and Oxbow , pouvez-vous nous en dire plus sur la façon dont tout a commencé ? Les gens que vous avez rencontrés avant de vous lancer dans ce nouvel album par exemple, le point de départ, l’idée de base ?

Jonathan : Pour moi, le titre de l’album est presque systématiquement le point de départ. Ensuite le disque se construit peu à peu autour. J’étais en avion, je rentrais d’Austin pour aller à New York et je regardais le fleuve Mississippi par le hublot. La partie basse de ce fleuve devient très plate à certains endroits et le fleuve fait des sortes de boucles vous voyez ? Parfois, ces boucles se rejoignent presque et se ferment, et cela créé des sortes de petites îles circulaires qu’on appelle « Oxbow ». J’étais en train d’admirer un de ces Oxbow et juste à ce moment-là, alors que j’avais le visage collé au hublot de l’avion, un autre avion est apparu un peu plus bas, coupant la vue. J’ai pris mon carnet et j’ai écrit  Jet Plane and Oxbow. Sur le coup j’ai trouvé que le contraste entre le fleuve et l’avion, entre le côté mécanique et le côté naturel était un bon point de départ pour mon album. C’était mon idée de base. J’ai donc commencé à y penser et on a commencé à travailler sur des chansons avec Lucas, le guitariste -qui est ici ce soir d’ailleurs-. On était dans sa maison à San Antonio et on a bossé quelques jours, juste sur des parties instrumentales. Certains de ces morceaux se sont ensuite retrouvés sur notre album. J’ai créé encore quelques chansons, j’en gardais certaines et j’en laissais d’autres de côté. C’est comme ça que l’album s’est doucement construit.

LGR : On a le sentiment que cet album rappelle pas mal de sonorités des années 80, même si c’est aussi assez moderne. Quelles sont vos références musicales ? Comment avez-vous construit votre album à ce niveau-là ?

Jonathan : Il y a des albums des années 80 - 90 que j’aime particulièrement. Je voulais tous les utiliser comme des points de référence. Par exemple, le premier album de Peter Gabriel Talking Head Remains in Light  ou David Bowie et son  Scary Monsters. Selon moi, ces albums illustrent le temps de la transition en termes d’enregistrement entre le monde de l’analogique et celui du digitale, car la technologie d’enregistrement digitale était encore assez nouvelle à l’époque. Et on peut entendre sur ces albums comment la technologie digitale commence à changer la façon dont la musique est faite. Mais ce changement n’a pas été complet. Quelques années plus tard la musique sonnait très « croustillante » et mécanique. Je voulais donc que mon nouvel album se situe dans cette période, surtout car j’aime beaucoup ce son. Une des raisons de cela vient du fait que ça a beaucoup de sens par rapport au temps que l’on vit en ce moment. Il me semble que nous sommes dans un temps marqué par beaucoup d’anxiété, beaucoup de mal-être. Il y a une sorte de grande transformation qui se met en place et personne ne peut en imaginer la fin. On sait que la technologie joue une part cruciale de ce changement, mais on ne sait pas encore tout à fait de quelle façon. Et je pense que le même genre de choses sont aussi arrivées dans les années 80 - 90. À l’époque c’était la fin de la guerre froide, les ordinateurs ne s’étaient pas encore vraiment introduits dans la vie de tout le monde, et cela s’entendait dans la musique. Je voulais donc utiliser cette période comme un moyen de regarder à travers notre propre temps. Je n’ai pas fait ça parce que je suis nostalgique des années 80, ou parce que je pense qu’elles étaient marrantes ou mignonnes ou quoi ce soit de ce genre, non ! (rires). Non il y avait aussi ce mal-être qui m’est familier.
 

LGR : Autre chose dont vous vouliez parler : le groupe Talk Talk. Vous avez d’ailleurs repris une de leurs chansons, “The Rainbow”.

Jonathan : Oui. Talk Talk est vraiment un groupe à part. C’est comme une « révélation » pour beaucoup de gens. Ce groupe parle vraiment aux personnes qui aiment enregistrer, qui font attention au son et qui développent leur écoute de la musique. Ils travaillent très dur sur le son qu’ils veulent avoir sur leurs albums et au final, leurs albums ont un son extraordinaire, spécialement leur dernier. Il faut dire qu’ils peuvent se le permettre ! (Rires). Aujourd’hui on peut plus vraiment faire ça de la même manière qu’ils l’ont fait. Je veux dire, tu ne peux plus passer une année entière à bosser sur ton album dans un studio à Londres. La façon dont ils ont enregistré leur dernier album m’a beaucoup inspiré et une part de ça s’est retrouvé sur notre album, sans aucun doute !

LGR : Oui. Ils précisent d’ailleurs qu’il y a vraiment deux parties distinctes dans leur carrière. Une première période qui a eu beaucoup de succès, puis ensuite une seconde dans laquelle ils ont changé de style dans leur musique.

Jonathan : Exactement, spécialement dans leurs derniers albums, qui sont d’ailleurs ceux qui résistent le mieux au temps qui passe je dirais. Ils ont aussi joui d’un grand succès après-coup. Sur le coup ils n’ont eu qu’un succès limité.

LGR : On se demande du coup si vous aviez en tête de ramener Mark Hollis sur scène ?

Jonathan : Pour l’instant tout ce que j’ai eu de lui c’est un très poli “non”, alors que j’essayais de l’interviewer pour un magazine aux États-Unis (rires).

LGR : Alors, pour continuer sur votre musique, les concerts que vous faites aujourd’hui ont un côté plus Rock n’ Roll comparé à ceux que vous faisiez au début de votre carrière. Quel est votre sentiment sur cette nouvelle tournée ? Comment voulez-vous qu’elle sonne ?

Jonathan : Eh bien, le son qu’on a sur cette tournée est aussi très lourd, mais il ne sonne pas Rock de la même façon qu’avant. À l’époque le groupe était entièrement composé d’hommes, ce qui donnait une énergie très masculine au son. Il y a deux femmes dans le groupe aujourd’hui et ça aide je pense. Je dois dire que je préfère avoir des filles dans le groupe, même si c’était fun d’être sur une tournée entière avec que des mecs. Maintenant l’énergie est plus canalisée il me semble. C’est un tout petit peu moins sauvage mais c’est plus intense. Le premier album qu’on a fait, dont j’espère que personne ne l’a entendu car c’est vraiment nul ! (rires) Mais vous savez ce que c’est, c’est le premier album ! Eh bien depuis cet album on n’a pas arrêté de devenir de plus en plus lourd dans notre son. Ça vient de la montée de notre confiance vous voyez, de l’apprentissage de l’utilisation du volume, savoir comment avoir un son lourd sans pour autant ruiner la musique. En plus de ça dans notre line-up on a trois personnes qui n’ont jamais fait de tournée avant celle-ci, du coup on sent beaucoup d’excitation. Les shows ont vraiment été extraordinaires.

LGR : Vous avez également mentionné que vous tourniez avec Timberjack sur la tournée précédente, est-ce qu’ils sont toujours avec vous sur celle-ci ?

Jonathan : Non ils ne sont plus là, et comme tout le monde est bien plus petit que leur immense chanteur ça fait que j’ai l’air très grand ! (rires) On a aussi nous-même de nouveaux musiciens. Un seul était là sur la dernière tournée, Lucas Oswald. Il se cachait un peu au fond de la scène avant et maintenant il a tendance à se mettre plus en avant. Il doit devenir de plus en plus sûr de lui. Lucas c’est un monstre du riff vous voyez, lorsqu’il joue il met tout le monde sur le cul ! (rires). C’est génial.
 

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LGR: Qu’est-ce que vous écoutez en ce moment ? Pouvez-vous penser à des bons albums que vous recommanderiez ? Ou même des vieux albums que vous aimeriez déterrer ?

Jonathan : Bien sûr. On jouait un mix de chanson avant d’enregistrer notre album, c’était une des choses qui nous inspiraient. Il y a un album que j’ai beaucoup aimé et qui m’a complètement surpris, Duck Rock de Malcom McLaren, sorti en 1993 il me semble… Vous le connaissez ? C’est le type qui a fait commencer les Sex Pistols, ou plutôt qui les a tous regroupés au départ. Il a fait un album dont l’idée était d’aller aux quatre coins du monde pour enregistrer plusieurs genres de ce qu’il appelait du « folk », même si ça incluait du hip-hop ou de la musique de Brooklyn. Ensuite, il a mis toutes ses chansons dans un même album, le résultat est surprenant.  Il y a aussi Laurie Anderson et sa bande originale du film « Home Of The Brave » que j’aime beaucoup. Vous connaissez Ethiopic Serie ? La musique Ethiopienne ? Ethiopic Series c’était une série d’albums Ethiopiens, principalement des années 60, 70 et 80, sortis par ce label appelé Ethiopic, et c’est magnifique, c’est juste incroyable. Il y en a un, le 21ème album de la série, qui est un album de piano solo joué par la pianiste Emahoy Tsegué-Maryam Guèbrou. C’est seulement elle jouant du piano. Elle a grandi en Suisse ou quelque chose comme ça avant de revenir en Éthiopie. Elle est toujours vivante, elle doit avoir 90 ans, elle vit quelque part à Jérusalem aujourd’hui. Vous pouvez presque entendre une sorte d’Éric Sati éthiopien dans sa musique, ou quelque chose comme ça. On entend clairement les influences européennes dans son jeu de piano mais aussi des influences éthiopiennes, ça me bouleverse. De manière générale j’écoute de la musique qui n’a aucun lien avec la musique que je crée. Ça me nourrit d’une manière différente. Quand vous jouez toutes les nuits vous prenez beaucoup de décibels dans la tête, après ça vous n’avez pas vraiment envie d’écouter quoi que ce soit de lourd. Il m’arrive de passer des mois sans vraiment écouter de musique, lorsque je suis chez moi, avant une tournée. Pour moi c’est soit j’écoute une musique en me concentrant vraiment dessus, soit je ne l’écoute pas. Vous savez ce que sait, vous voulez entraîner votre cerveau mais ce n’est pas toujours quelque chose d’agréable et vous pouvez devenir fou à force (rires) !

LGR: Croyiez-vous que vous allez revenir à Paris avant la fin de l’année ?

Jonathan : Je dois terminer mon livre, et il y a aussi la tournée américaine qui commence tout de suite après la fin de celle-ci… Elle dure à peu-près trois semaines, ce qui n’est pas si long. C’est juste que je n’aie pas envie de faire un million de concerts. Je voulais juste jouer dans les endroits dans lesquels on savait que ça allait être bien. Après, si l’album marche bien alors on fera plus de concerts. J’ai joué tant de fois sur scène dans ma vie que je n’ai plus besoin d’en faire plus, ou au moins plus celles qui ne sont pas terribles. J’essaie donc de passer seulement dans les endroits qu’on aime. Et dans ceux que le public aime aussi. Je suis trop vieux maintenant (rires). Je vais d’ailleurs avoir 40 ans la semaine prochaine.  

LGR : Quelle est votre scène préférée aux États-Unis d’ailleurs ? Ou les endroits que vous aimez ?

Jonathan : Le Bowery Ballroom à New York est un club tellement génial. Le son est parfait. 
 Vous y êtes déjà allé ?

LGR: Oui, j’étais à New York pendant 7 mois, j’ai vu The Kills  là-bas !

Jonathan: Le son est vraiment bon là-bas, et la taille de la salle est parfaite. The Independant San Francisco est aussi très bon. Et il y en a tellement d’autres. J’espère vraiment qu’on va pouvoir jouer pour un public plus nombreux que par le passé. Notamment car j’aimerais jouer dans des salles d’un peu meilleure qualité. Les petites salles sont souvent de qualité moyenne, et surtout aux États-Unis. Vraiment, c’est difficile de faire en sorte d’avoir un bon son dans les petites salles là-bas. Ici elles sont généralement de meilleure qualité, ça rend la chose plus facile. C’est une des raisons pour laquelle je voulais faire la tournée européenne en premier, afin qu’on puisse s’habituer au set dans les meilleures conditions. Aux États-Unis c’est déjà plus dur…   

LGR : Ok. Une dernière question peut-être, y-a-t-il quelque chose que vous n’avez jamais fait et que vous aimeriez faire un jour ? Un genre de rêve que vous voulez réaliser ?

Jonathan : Hm… Je dois dire que rien ne me vient directement à l’esprit. Je me sens si chanceux d’avoir eu la vie que j’ai eu. J’ai pu voyager dans le monde entier, pour jouer de la musique et faire mes recherches, à rencontrer des gens etc. J’ai vraiment une vie extraordinaire et je me sens vraiment chanceux. Je n’ai pas le sentiment qu’il y ait une expérience particulière que je suis en train de rater. D’un autre côté, je ne sais pas si j’aurais un enfant un jour ou non, et c’est quelque chose auquel je pense. Car c’est presque toujours le plus grand signe de succès pour un musicien, tout du moins aux États-Unis, d’avoir un enfant (rires). Mais plus sérieusement, je ne sais pas… on verra. Ce que je veux dire c’est que je me sens chanceux d’être capable de faire tout ça, de jouer sur scène, avec de très bons musiciens, d’enregistrer des albums et de les sortir, d’avoir un livre qui va sortir et tout ça. Peut-être que mes rêves se sont déjà réalisés ?  C’est assez agréable de ressentir ça à 40 ans, même si je sens aussi de la fatigue (rires) !

LGR : Eh bien merci beaucoup, ça a été un réel plaisir.

Jonathan : Merci à vous !

Crédit photos: Lebonair Questions de Lebonair posées en anglais par Marine et traduites par Martin.

Je remercie de tout mon coeur Marine Armand de chez Pias qui a posé les questions pour nous à Jonathan. Sans toi, rien n’aurait été possible alors merci et encore merci Marine. Je remercie également mon équipe de la Grosse Radio Rock et tout particulièrement Martin Roignot pour le gros travail de traduction. Je vous embrasse très fort tous les deux et c’est tellement chouette cette solidarité entre nous. Pour finir, je remercie Jonathan pour sa disponibilité et pour ce qu’il est, tout simplement.

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