The Mystery Lights – The Mystery Lights

Les années 60-70 et leur psychédélisme ne nous ont jamais vraiment quitté et on en a toujours redemandé. Le jeune groupe new-yorkais y est encore en plein, comme s'ils vivaient encore au Greenwich Village de la grande époque. Mais il n'en est rien. The Mystery Lights vivent dans un appartement du Queens après avoir fuit la côte Ouest californienne. Leur studio de répétition est au sous-sol, un vrai groupe garage en somme, un groupe qui sent bon l'analogique. Respirez-moi ça ! En effet ce premier album éponyme a été enregistré sur une bande 8 pistes au studio Daptone House of Soul. 

Dès l'intro instrumentale d'une minute, le ton est donné, on goûte la saveur avec un premier riff chaud nous amenant à "Follow me home" et son intro roulante laissant la place à des choeurs et une voix étouffée, des refrains indianisant. Pour la thématique, on est dans l'urbain, ça poisse dans les rues de New-York et ça se ressent bien, ça fuzze à tout va. Jefferson Airplane n'aurait pas renié cette musique. Hawkwind n'est pas loin non plus, on revisite les 60's et les 70's avec jouissance. Peut-on parler de revival pour autant, pas si sûr, les Mystery Lights ajoute bien plus à leur recette qu'une simple redite, quand ils sont le plus inspiré. Car pour des morceaux comme "Too many Girls", "Without me" ou encore "What happens when you turn the devil down", on est en plein dans le jus de cette époque chérie acidulée. 

Pour le reste, c'est moins sûr, car 40 ans de musique sont passés par là, The Mystery Lights ne rassesse pas mais s'inscrit dans une lignée qui n'est pas prête de disparaître même si l'on veut nous noyer dans de la pop FM facile. Nous avons besoin de tels artistes pour vivre ou revivre, écouter ou réécouter les sons que ne aimons, le Rock qui grince, les guitares qui couinent, les morceaux courts aux tempos lents et rapides à la fois ("Flowers in my heir demons in my head"). Aux artistes de faire le son qu'ils aiment et à nous d'être curieux, d'aller au-delà de la FM, de se lancer dans la saveur crue de morceaux expéditifs et vibrants comme "Too many girls" ou "Before my own". 

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L'esprit est là, les parrainnages sont nombreux mais ne nous trompons pas ce qui est dans une tendance revival n'est pas forcément de la réplique, n'est pas forcément "daté", oui, je sais, c'est paradoxal, mais on peut continuer de faire du Rock psyché au XXIème siècle et comme l'écrivait Boris Vian :
"Tout a été dit cent fois
Et beaucoup mieux que par moi
Aussi quand j'écris ces vers
C'est que ça m'amuse
C'est que ça m'amuse
C'est que ça m'amuse et je vous chie au nez"

Crédit photo carrée : Emily Quirk

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NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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