Au début, il y avait 2 frères londoniens, Mark et Oliver Alberici, qui ont rencontré aux États-Unis le reste de leur futur groupe, Marco Argiro et Mark Plati (producteur entre autres de Bowie et The Cure) combinant les influences des deux côtés de l'océan.
C'est ainsi que The Killing Floor, d'après le titre des Howlin' Wolfs, est né, en 2011. Depuis, ils ont enchaîné les concerts, puis se sont concentrés en 2015 sur la création de leur premier single, Corruption Capital, que l'on retrouve dans cet EP qui sortira le 19 août.
Ils n'abandonnent pas la scène pour autant, des concerts sont prévus toute la fin d'été au Royaume-Uni et aux États-Unis en début d'automne.
En quatre titres, on est emporté d'un son lourd à des ambiances plus mélodiques, on pense un peu au style des Foo Fighters. Il en ressort une volonté énervée de puissance grungy, soutenue par des paroles réfléchies.
Ouvrant sur les martèlements d'une puissante batterie un rien monotone avec «Corruption Capital», on retrouve des sonorités inspirées par Muse, jusqu'à la voix qui semble pousser de toutes ses forces sans transmettre de puissance (désolé pour tous les fans, cet avis n'engage que moi).
Puis on passe au tempo un chouia plus lent, rehaussé de chœurs et de synthé avec «Backs Against the Wall».
On reste dans le pop avec «Catalina», clairement le quart d'heure américain de l'album, avec un break au synthé exactement où on l'attendait.
Pour finir, le rythme reprend une vigueur punk sur «High», très énergique, qui laisse dans un état survolté longtemps après la dernière note.
En bref, The Killing Floor ne se démarque pas par son originalité, mais c'est efficace, ça s'écoute sans douleur, et cette énergie contenue mériterait de voir comment ils se débrouillent sur scène.