Apes O’ Clock – Don’t wake me up

Un chant puissant indubitablement rock, des guitares métalliques qui pourraient ipso-facto plaire aux métalleux, des cuivres volontiers skank et des phrasés hip-hop, avec un soupçon de djing… Aurions-nous trouvé avec ce nouvel EP des Apes O’ Clock, la galette consensuelle qui nous réunirait toutes et tous, sœurs et frères en musique que nous sommes à la Grosse Radio ? D’autant que les rennais s’auto-proclament "funky monkeys from the jungle" et qu’ils entendent réveiller en nous, "l'animal qui sommeille, car l'heure approche, amis"… Un programme quasi électoral !

A l’écoute de ce nouvel EP des Apes O’ Clock et à l’instar de leur premier essai From here to the jungle  se rappelle à nos oreilles le son fusion des décennies précédentes, lorsque rock, reggae, hip-hop et funk ne faisaient point bandes à part…  Un cocktail qui a fait ses preuves, notamment sur scène et auquel les Apes combinent des textes "concernés", qui fleurent bon un humanisme des plus sympathiques. Il ne faut pas se laisser gruger par les doux pépiements d’oiseau, les cuivres doucereux de l’intro de "Don’t wake me up", étendard choisi par les Apes pour ce second EP. Ça se déchaine en fin de morceau pour personnifier la révolte de cette arbre qui n’est "qu’un intrus entre le ciel et la terre et qui veut juste qu’on arrête de faire couler la sève". Pour l’avoir testé et approuvé sur scène, "Crazy monkey party" qui suit, slammé-skanké au chant et qui laisse une belle place aux riffs tonitruants des cuivres et des cordes, marche du feu de dieu.

Apes O' Clock

"The clock is ticking" se la joue jazzy pour ensuite s’enflammer, une formule dont usent sans modération nos singes hurleurs. Difficile de ne pas répondre à l’invite des chœurs de suivre ce beat... "Get this monkey" ravira les aficionados de ska-punk et ses "Papa Mama" suscitent sur scène, des chœurs plus ou moins dissonants mais ô combien jouissifs. "Voodoo queen" va chercher son inspiration du côté de Nola - New Orleans pour les non initiés aux mystères des cuivres - en évoquant la légendaire sorcière Marie Lavaux. Une pincée de blues du bayou, une bonne dose de chant slamé en duo par Johan et Hugues (également préposé au saxo), un refrain qui blaste… Une mixture qui vous envoûtera à coup sûr ! Et un titre illustré en vidéo par Yannick Derrenes, déjà auteur du magnifique "Go ape" et dans lequel les Apes se la jouent dandys fin de siècle, une tenue qu’ils affectionnent également sur scène.  

En décembre, ces routards de festivals, piliers du off du Printemps de Bourges quitteront leur Bretagne pour passer le 15 en banlieue parisienne à Saint Michel sur Orge (94) et le 17 à Lille. Ôter ces simiesques zikos de vos épaules, comme ils le suggèrent eux-mêmes ? Ce sera chose impossible après l’écoute de cet E.P, que l'on peut tester et se procurer pour la somme modique de 7 euros par ici.

 

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NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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