The Moonlandingz : Lias Saoudi et Adrian Flanagan

C'est à la station Pigalle que nous sautons hors du métro, pour aller rencontrer Lias Saoudi et Adrian Flanagan, hydre-en-chef du super-groupe pour outsiders, The Moonlandingz. Cette sélection nationale d'Angleterre des Carpates a commis un excellent premier album, Interplanetary Class Classics (9/10 dans nos colonnes), et nous avons la ferme intention d'essayer de faire en sorte qu'ils nous en parlent éventuellement. Sur la plan tactique, on la fait simple : on leur laisse la ballon, on voit ce qu'ils en font et on joue en contres. Après la demi-heure de temps réglementaire, force est de constater que notre stratégie dite des deux types naïfs baragouinant à peine quelques mots d'anglais a fonctionné : sous une épaisse couche d'ironie, dominant la conversation tout du long, l'on accèdera tout de même à du vrai, du touchant, du pur. Il y a de l'or sous la glace.

Une interview à lire comme on lirait du théâtre de l'absurde, comme une pièce que Beckett lui-même aurait hésité à publier.

Moonlandingz, 2017, Fat White Family, Lias Saoudi, Adrian Flanagan

La Grosse Radio : la première apparition du groupe The Moonlandingz date de 2015, à l'occasion de l'album Johnny Rocket, Narcissist & Music Machine... I'm Your Biggest Fan...

Adrian : Oui c'est vrai. Beaucoup de gens ne l'ont pas compris. Même Maxine Peake ne saurait pas le dire. [ndr : elle a participé à l'album en question]

Lias : Parce qu'elle est actor.

Adrian : Elle est actress.

Lias : Actor. On dit actor.

Adrian : Elle est actress.

Lias : Actor.

La Grosse Radio : Actress.

Lias : Oui ? Tu dis actress ?

La Grosse Radio : Je sais pas.

Lias : Est-ce qu'on ne dit pas actor pour tout le monde, maintenant ?

Adrian : Non, si ça n'est pas sexiste.

Lias : Ca n'est pas sexiste de dire actress ?

Adrian : Mh.

Lias : Si on avait un PC on pourrait vérifier.

La Grosse Radio : En France, on féminise tous les noms justement pour ne pas être sexiste.

Lias : Oui mais même une chaise ou une table sont fémininisés, ou masculinisés. C'est absurde. Comment vous savez instinctivement, le sexe d'un objet ? Est-ce que a lamp est féminin ou masculin ?

La Grosse Radio : Féminin.

Lias : Une table aussi. Bref.

La Grosse radio : Donc, au moment où vous avez enregistré cet album, Johnny Rocket, est-ce que vous envisagiez déjà de faire ensuite un album entier ?

Adrian : A ce moment-là, non, pas du tout. J'avais simplement une histoire. L'album Johnny Rocket raconte l'histoire d'une femme harcelant le chanteur de ce groupe fictionnel, The Moonlandingz. Hum... Pardon, je ne me rappelle plus de la question. Ah oui, est-ce que j'envisageais...

Lias : Il n'en a pas été immédiatement question, au départ, ce devait être simplement l'extrait d'une sorte de pièce radiophonique, plus ou moins. Et puis c'est passé à la radio, le single a commencé à avoir pas mal de succès, donc on a décidé d'en faire un peu plus, on a eu cinq, six titres, puis un album... Ca a été très naturel, un processus un peu organique.

Adrian : Ca nous a permis de donner à l'album d'ERC un peu plus de profondeur, en ayant un groupe à l'intérieur du groupe, ce genre de choses, tu vois ? Je trouvais ça intéressant. Je ne sais pas si ça avait déjà été fait avant... J'imagine que c'était le cas pour Sgt Pepper, mais aussi agréable que ce soit, ça reste vraiment basé sur la chanson, il n'y a pas de véritable narrateur. Les Beatles n'étaient pas intelligents.

Lias : Ils sont absurdes.

Adrian : Pas aussi intelligents que moi.

La Grosse Radio : Et Interplanetary Class Classics, est-ce que c'est une autre histoire, ou simplement un développement de celle-ci ?

Lias : C'est juste un album.

Adrian : C'est plutôt à l'échelle des chansons, il y a une histoire au sein de chaque chanson.

Lias : De toute façon, si tu mets une collection d'objets, de sons ou de quoi que ce soit, ensemble dans la même pièce, ou sur le même morceau de vinyle, ça créera automatiquement une narration. Elle peut être claire, lucide, ou être juste une narration absurde. Tu vas du sentiment de quelqu'un jusqu'à un autre, et ils sont connectés parce qu'ils sont au même endroit. Je veux dire... Ca ne va pas d'un point A à un point B, il ne s'agit pas de créer une sorte de sens chronologique.

Adrian : L'album d'ERC racontait l'histoire de cette groupie obsédée par Johnny Rocket, à partir de son point de vue à elle, et monter ce groupe nous a permis de donner plus de profondeur, plus de crédibilité à cette histoire.

Lias : Ca parle de la façon dont l'adulation et le narcissisme se mélangent, se connectent, le nexus, et ce qui se passe alors. Adrian cherchait quelqu'un de narcissique pour jouer ce personnage, et il m'a trouvé. Je suis plutôt bon en narcissisme.

La Grosse Radio : Ah, alors le personnage est venu avant l'idée de travailler avec Lias ?

Adrian : Oui, oui, il est bien narcissique.

Lias : Ca n'était pas difficile à trouver.

Adrian : J'ai pu sentir son narcissisme avant même de le voir.

Lias : Tout ce qu'il a eu à faire c'est, embrasser un peu mon cul, tu vois.

Adrian : Lias pense qu'il est le meilleur.

Lias : Ouais.

Adrian : Et il l'est, bien évidemment.

Lias : C'est bien d'avoir des compliments de temps en temps. C'est probablement mérité.

La Grosse Radio : Vous avez travaillé avec Yoko Ono pour la dernière chanson de l'album, This Cities Undone. Sa performance sur ce morceau est vraiment...

Adrian : Incroyable.

La Grosse Radio : Terrifiante.

Adrian : Explosif, n'est-ce pas ?

Lias : Je l'ai vue jouer à New York il y a environ un an...

Adrian : Exceptionnel.

Lias : ...et oui, c'est plutôt intense. Je veux dire, je suis quelqu'un qui aime crier, tout ça, sur scène, ce genre de choses primitives...

Adrian : Oui, parce qu'au départ, l'idée était que... Je crois que Sean [Lennon, qui a produit l'album, ndr] a dit, je voudrais des cris, je voudrais des cris de Lias sur l'enregistrement des Moonlandingz, et qu'est-ce qu'elle a dit... Elle a dit, oh, tu penses être le king of scream...

Lias : J'ai dit, tu sais, je suis dans les cris et les hurlements aussi, et elle a dit, je suis the number one screamer ! (rires) C'était marrant, et elle est effectivement plutôt douée pour ça. Je ne pense pas que je crierai comme ça à cet âge. Je n'aurai pas son âge, je serai mort, c'est sûr. Je n'atteindrai jamais 82 ans. Impossible. [elle en a maintenant 84, ndr]

(silence)

Adrian : Brexit.

La Grosse Radio : Vous parlez du brexit ?

Adrian : Non.

Lias : C'est bien, parce que ça rendra le fait de venir en France un peu plus exotique.

Adrian : On va devoir obtenir des visas, par des réseaux parallèles.

Lias : Ca va être vraiment fun de remplir des formulaires, attendre en ligne pour les visas...

Adrian : C’est de ce genre de monde dont parle la chanson The Rabies Are Back, ce monde qui arrive. Je me rappelle, quand j'étais enfant, dans les années 70, début 80, il y avait tout le temps des pubs : « n'allez pas en France, vous allez attraper la rage », toutes ces choses à propos de l'Europe continentale... C'est un peu ce qui revient en fait.

La Grosse Radio : C'est plutôt merdique comme situation.

Adrian : Oui, pour quelques personnes. Mais la plupart des gens en Angleterre ne se rendront probablement pas compte de la différence.

Lias : Ce sera comme Jersey. Les multinationales veulent éviter les taxes. C'est comme ça qu'on se fera de l'argent, j'imagine. Ils vont créer un offset, en faisant en sorte qu'il soit avantageux pour les grosses entreprises de s'y installer. C'est plutôt intrigant, parce que les choses sont déjà comme ça, avec cette sorte de régime protectionniste. Oui, c'est frustrant, parce qu'on régresse, mais, je veux dire, tout semble aller dans ce sens là. Je pense que si vous, vous élisez Le Pen, ça y est, tout est fini pour l'Europe. Si vous élisez Le Pen, et que la France quitte l'Europe – elle compte le proposer dans un référendum, non ? - si elle gagne les élections, et il est très possible qu'elle les gagne, c'est la fin de l'Europe, telle qu'on la connaît. On repart en 45.

Moonlandingz, 2017, Fat White Family, Lias Saoudi, Adrian Flanagan

La Grosse Radio : Est-ce qu'on ne peut pas penser, un peu cyniquement, que les situations merdiques produisent de la bonne musique ?

Lias : Je ne suis pas d'accord, non, je ne suis pas d'accord avec ça, pas d'accord. Tout le monde le dit mais je ne vois pas de vraie preuve pour ça. Je pense qu'une grande partie de la meilleure musique a été créée dans les années 50 et 60, tu vois ? Il y avait de l'argent, c'était mieux, la musique était meilleure, je pense que c'est un mythe avec lequel les gens essaient de se consoler, genre « Oh, les temps sont durs, on a de la bonne musique subversive. » C'est un peu des conneries, c'est prendre ses rêves pour la réalité. Non... En plus, George Michael est parti. Donc, en ce qui concerne la musique, c'est terminé.
(grands rires d'Adrian)

La Grosse Radio : George Michael ?

Lias : Oui, maintenant qu'il est mort, la musique, c'est terminé, pour moi en tout cas. (Adrian rit toujours) Je n'achèterai plus jamais de disques.

Adrian : Il n'en a jamais acheté.

Lias : J'en ai jamais acheté. Enfin, si, j'en ai eu, mais maintenant je n'en ai plus. Je les ai tous perdus. (silence) J'ai été sans-abri pendant longtemps.

Adrian : La misère.

Lias : Oui, la misère. Je pense qu'à un niveau personnel, la misère et l'ennui ont été un terrain fertile pour l'écriture et la création, ça peut l'être.

Adrian : Dans le nord de Londres, il y a beaucoup de groupes qui viennent de milieux pauvres, et il pleut beaucoup, alors ils prennent un instrument, et composent, je ne sais pas, une mélodie joyeuse.

Lias : Oui, mais on ne doit pas s'attendre à ce que cela crée une vague de musique fantastique,
Je ne pense pas... Les choses vont de pire en pire, et au moins les gens achètent de disques, au moins il y aura de musique. C'est un fait, si moins de gens peuvent faire de la musique leur métier, ça devient moins intéressant. Ca demande une certaine dose d'idiotie de vouloir le faire comme un métier. Tu n'as pas d'assurance, pas de sécurité, les gens pensent que tu es une sorte de clown. C'est de toute façon très dur de se prendre soi-même au sérieux quand tu fais ce genre de métier.

Adrian : C'est une activité pour les idiots.

Lias : Oui, c'est vraiment une occupation pour les idiots. Tu dois avoir le besoin, le désir d'impressionner les gens, si intense que tu accepteras volontiers de passer une décennie à vivre dans la pauvreté, l'humiliation, la gêne, comme un sociopathe. Tu vas subir tout ça et garder ce désir d'être entendu, en dépit de tous ces indicateurs qui te disent que tu devrais probablement faire autre chose de ta vie.

Adrian : Je vais me suicider.

Lias : Et quand tu es sur cette voie depuis cinq ou dix ans, tu ne te rappelles plus du chemin pour sortir. Tu es coincé. (Silence) Je ne me rappelle plus pourquoi je disais ça. C'était un peu bizarre. Bref. Question suivante.

Adrian : C'est à cause de la mort de George Michael.

Lias : Ah oui, George Michael : tout est terminé, oui oui.

Moonlandingz, 2017, Fat White Family, Lias Saoudi, Adrian Flanagan

La Grosse Radio : Le groupe Goat Girl est votre « main support » sur la tournée anglaise, et vous avez insisté pour n'avoir que des groupes entièrement féminins en première partie. Vous pouvez l'expliquer ?

Lias : C'est Adrian.

Adrian : Est-ce que je devrais l'expliquer si je n'avais choisi que des groupes masculins ?

La Grosse Radio : Non.

Adrian : Voilà, c'est l'idée.

La Grosse Radio : Mais je pense que si vous aviez annoncé que vous ne vouliez que des groupes masculins, vous auriez dû l'expliquer aussi.

Lias : Je pense qu'il veut savoir pourquoi tu as voulu attirer l'attention dessus.

Adrian : J'ai l'impression qu'en Angleterre qu'il y a une tendance chez les programmateurs en général, à ne booker que des groupes masculins, je ne sais pas pourquoi.

Lias : C'est parce que c'est un monde d'homme. C'est comme ça dans toutes les industries, partout, il y a toujours une faible proportion de femmes.

Adrian : Si ça peut encourager des femmes à former des groupes, faire des concerts, je pense que ce rendra simplement l'endroit plus beau, de manière générale. Je veux dire, il y a toujours eu des femmes dans mes groupes, et... Je suis un peu suspicieux envers les groupes qui n'impliquent pas de femmes. Ca fait un peu, je sais pas, fête de la saucisse. Ca fait, les femmes sont nos jouets, elles sont faites pour les hommes... Je ne suis pas à l'aise avec ça. En fait, ça n'est pas important de savoir si j'aime, en tant qu'être humain, si j'aime les femmes. Ce n'est pas important.

Lias : J'aime les femmes, je trouve qu'elles sont bien.

(Rires.)

La Grosse Radio : Donc c'est une sorte de choix politique...

Adrian : Je pense que tout est un choix politique. Même aller chier, c'est un choix politique.

Lias : Ouais ! Même chier, c'est politique ! La consistance de la merde, d'où elle vient, la forme qu'elle a, tu sais, même les toilettes dans lesquels tu chies, qui est-ce qui les a fabriqués, quel est son salaire, quel sont les bénéfices qu'il en tire, est-ce que ses enfants ont une couverture dentaire, et puis l'eau dans la cuvette, est-ce qu'elle est déminéralisée, ou est-ce qu'elle vient d'une source naturelle, et qui contrôle l'eau ? Tu ne sais pas, et puis, quand tu dois t'essuyer, bien sûr... Tout est politique, et tu vois ces choses si tu choisis de les voir. Je pense que les gens manquent un peu de conscience politique aujourd'hui, et c'est pour ça qu'on a ces bâtards absolus au pouvoir. On se désinvestit... Aller chier, c'est vraiment la chose la plus politique que j'ai faite aujourd'hui.

Moonlandingz, 2017, Fat White Family, Lias Saoudi, Adrian Flanagan

La Grosse Radio : Dans tout ce que j'ai lu, il semble que vous parlez plus souvent des groupes que vous détestez que de ceux que vous aimez (Adrian rit). Est-ce que votre musique est une réaction à un contexte ?

Adrian : J'imagine, oui.

Lias : De mon point de vue... En tant que parolier... (Un temps) Ouais, je trouvais que tout était un peu merdique. J'ai l'impression que les gens n'essaient même pas vraiment. Donc dans un sens, c'est une réaction, oui.

Adrian : Je trouve que la musique, c'est très personnel, donc les trucs que j'aime, c'est pour moi, ça n'est pas vraiment pour partager avec tout le monde. Mais il y en a beaucoup qui ne devraient même pas sortir un disque, ou monter sur scène.

Lias : Il y a beaucoup de jalousie et d'amertume, à cause du fait qu'ils sont mieux payés que nous. (Rires) J'aimerais avoir une maison aux Hamptons.

La Grosse Radio : Ah, je ne connais pas.

Le type du label : C'est une région très chic, près de l'océan, non ? C'est là que les présidents ont leurs maisons.

Lias : Je crois qu'Iggy Pop en a une là-bas aussi.

Le type du label : Il ne vit pas en Floride ?

Lias : Oui, il vit en Floride, mais il a aussi une maison aux Hamptons.

Le type du label : Il en a deux ? Il doit être plutôt riche.

Lias : Je pense qu'il est à l'aise, maintenant. Je sais qu'il a galéré pendant un long moment mais maintenant, il doit être à l'aise. Bref. On n'est pas là pour parler de Iggy.

Adrian : (rires) On est là pour parler de TOI !

Lias : Parler de moi. (rires)

Le type du label : Une petite dernière, messieurs ?

La Grosse Radio : Bon, pour finir, comme les Moonlandingz sont un genre de supergroupe souterrain, ou quelque chose comme ça, est-ce qu'il serait possible maintenant...

Adrian : De sortir du souterrain.

La Grosse Radio : Ah, non, ça n'est pas ma question. Mais si vous voulez, ça me dérange pas.

Lias : Est-ce qu'on veut remonter sur la terre ?

Adrian : Ce serait bien de gagner un peu d'argent et... d'exister un peu plus fort.

Lias : Je veux juste assez d'argent pour un appartement, pour un bon repas de temps en temps, partir en vacances deux mois par an, peut-être acheter une petite voiture...

Adrian : Tu ne sais même pas conduire.

Lias : Je ne sais pas conduire, mais peut-être que je pourrais apprendre. Quoi d'autre... Quelques épouses, peut-être. Une télé. Un abonnement à une salle de sport. Je n'irai pas mais j'en veux un. Ou bien j'irai juste une fois, pour avoir la carte. Quoi d'autre.

Le photographe : Du Châteauneuf du Pape, peut-être ?

Lias : Neuf du Pape !

Adrian : Ouais, j'adore le Neuf du Pape. Il faudrait qu'ils nous sponsorisent.

Lias : Ouais, j'adore le Neuf du Pape. J'aimerais juste pouvoir aller au magasin, lever la main et me servir dans le haut de la gondole, plutôt qu'en bas. Lever ma main et prendre la bouteille, plutôt que de la regarder seulement. C'est juste ça.

Adrian : C'est juste ça. On est des hommes simples, avec des goûts simples.

Lias : Voilà, Neuf du Pape, abonnement à une salle de sport, plusieurs épouses. Mais pas en même temps tu vois, l'une après l'autre.

Adrian : Ca va te ruiner.

Lias : Mais il faut avoir eu au moins quatre femmes pour être pris au sérieux.

Adrian : Des femmes. Des femmes, pour l'inspiration.

Lias : Il faut se marier plein de fois, je pense. Les responsabilités...

Adrian : On se marie pour pouvoir divorcer.

Lias : Oui. Tu vois ce que je veux dire, j'aimerais avoir assez d'argent, pour le perdre dans des divorces compliqués. Comme ça, je pourrai le mettre en chanson. C'est mon rêve.

Moonlandingz, 2017, Fat White Family, Lias Saoudi, Adrian Flanagan

Crédits photos : Thomas Sanna
Merci à Damien, Johan, Laetitia Maciel, et Katia de Pias.

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