L.A. Witch (+ Electric Jaguar Baby) au Batofar, 16.09.2017


La fraîcheur du mois de septembre tombe vite cette année. Une fois de plus, c'est dans les caves interlopes qu'il faut aller se réchauffer. Dès le crépuscule. Les sorcières arrivent tôt cette année. En ce samedi 16, c'est au Batofar que ça se passe. Deux mois avant Halloween, les trois L.A. Witch viennent secouer la cale.
Juste avant, ce sera Electric Jaguar Baby. Un, deux, trois...Prêt ? Fuzzzzzzzz !

 

Electric Jaguar Baby


C'est malheureusement devant une salle encore très peu remplie que démarre le set de Electric Jaguar Baby. Une guitare, une batterie. Point. Ah si, deux voix. En même temps, ou chacun leur tour. Electric Jaguar Baby, Anto et Franck, de Paris. Un combo qui n'est pas né de la dernière pluie. Un son de guitare énorme. Ah oui, il faut ça. Très travaillé, plein d'octaver. Pour sonner plus gros encore, comme si c'était nécessaire.

Dès le début, on sent que les lampes sont prêtes à claquer. Des riffs croisés entre White Stripes et les Black Keys. Forcément, basse/batterie, on retrouve de ça, hein ? Le rythme est lourd, pesant. 30 pulsations par minute, on prend le temps d'aller au fond du temps. Caché sur le côté de la scène, la batterie joue son rôle de concassage, avec le petit plus de légèreté pour rendre l'ensemble digeste.

Concert, Paris, Garage, Psyché, Fuzz

Côté public, les rares arrivés semblent conquis. Vraiment dommage que les Batofareux soient venus si tard, l'ambiance générale n'aurait été que meilleure. Malgré tout les morceaux sont salués comme il se doit. Et quand le tempo se fait plus binaire, plus accéléré, on sent la cale bouger. Toujours aussi surprenant ces effets de tanguage de péniche... Petit répit, un morceau en son clair... Fausse alerte, il faut à peine dix secondes pour remettre la patate, et faire chauffer les amplis. Petite blague sur les refrains faciles, c'est parti pour un "palapapala" repris par les spectateurs. Mais un vrai palapapala, pas une Vianeyserie de la veille au chocolat rance !

Un morceau où la guitare sera confiée à un spectateur du premier rang, qui, n'étant pas Angus Young, aura le bon goût de ne pas s'approcher des cordes, un morceau, comme un clin d'oeil à la bande à Tom Morello, riff nerveux en avant, puis un dernier plus bluesy, les Electric Jaguar Baby laissent la salle sur une belle impression.

Setlist :
Knife
El Diablo
Back Stabbers
Gallow
Holly Vally
The One
Geddit
Not a Shade
The sabbath
Going through the blue

Si tu veux en voir plus sur Electric Jaguar Baby, il faut aller sur Facebook, clique ici.
 

L.A. Witch


Changement de plateau, remplissage de gobelet, remplissage de salle aussi. Cette fois-ci, le Batofar en a plein la cale. Les trois L.A. Witch, qui n'ont pas du tout l'air de sorcières d'ailleurs, prennent la barre. Dès le premier morceau, le ton est donné: Ce sera psychédélique, garage, ambiance. Les réverbes sont poussées au maximum, le bouton du fuzz est à 11. La frappe de la batterie est, elle, très sèche. Ca claque, On est dans un steakhouse, Tarantino ne doit pas être bien loin. Un arrière-goût de Dick Dale, avec des épines dedans.

Concert, Paris, Garage, Psyché, Fuzz

Puis on appuie encore sur le bouton, et on est presque dans une rythmique country. Mais faut pas déconner non plus, une country de sorcière. Dark. Avec du vaudou dedans, ou autre chose. Trois accords, ça tourne, tempo lent. Et quand ça accélère, c'est en mode mineur. Sombre. Tout ça avec des sourires et des gueules d'ange. Un morceau qui aurait pu être écrit par Morissey, et voilà qu'un panda s'invite sur scène. Un vrai ? Un faux ? On ne le saura sans doute jamais, il est aspiré par la foule qui roule et l'entraîne dans une folle farandole... Un truc comme ça, quoi...

Concert, Paris, Garage, Psyché, Fuzz

Le son est de très bonne facture. La basse est ronde à souhait, pleine de fuzz quand il faut, sans pour autant applatir les morceaux. Batterie bien dosée, très pure. Finalement il n'y a que la guitariste/chanteuse qui prend toute la réverbe, et elle prend pour tout le monde. On s'en rend bien compte entre les morceaux, où la régie "coupe" les effets pour rendre intelligible les mots habituels qui font tellement plaisir au public. Le résultat donne un ensemble très cohérent, fluide. Un voyage. Tu fermes les yeux, tu y es. Où ? On ne sait pas vraiment. Garage psyché, envoûtant, un concert au final sans réelle surprise, mais tellement bien réalisé...

Concert, Paris, Garage, Psyché, Fuzz

Le public, tiens, parlons-en. Envoûté, qu'il est, le public. Pas de débordement, bien au contraire. Concentré, attentif, n'explosant qu'entre les morceaux, visiblement connaisseur. Suffisamment nombreux pour porter le concert, échanger quelques mots, voire une bière ou deux sur le pont après le concert. Un concert psychédélique-garage-fuzz, sur un bateau qui tangue (il devait y avoir tempête ce soir-là), les L.A. Witch peuvent continuer leur tournée, elles auront fourni un bon concert.

Setlist :
 Intro
You love nothing
Kill My Baby Tonight
Brian
Untitled
Baby In Blue Jeans
Drive Your Car
Sleep
Ain't commin home
Good Guys
Get Lost
---
New song
Feel Alright

Toute l'actualité des L.A. Witch est également sur Facebook.

Photos : Alice de Bonnechose
Tous droits réservés

Merci à Sandra du Batofar.
 

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