Voix haut perchée, arrangements oniriques, Fever Dream porte bien son nom, passant du rêve éthéré au réveil douloureux et engourdi.
Everything Everything , c'est le nom d'un quartet anglais fondé en 2007. Leur quatrième album, A Fever Dream, est sorti le 18 août. Il poursuit la lignée de Get To Heaven, Man Alive et Arc, tous trois ayant reçu un bon accueil chez eux.
Leur style pop aux envolées vocales suraiguës accompagnées d'une partie instrumentale finement arrangée est clairement maîtrisé, dominé, calculé pour alterner entre les phases d'envol et celles d'aplatissement au sol. Les onze pistes de l'album s'écoutent dans l'ordre, en commençant par un vigoureux « Night of the Long Knives », avec ses petits notes aigrelettes électro qui scintillent sous la batterie pesante et les longs cris du chanteur Jonathan Higgs qui pousse sa voix très haut.
Encore plus brutal, « Desire » change complètement de rythme, pousse méchamment les saturations, ce qui donne une impression d'énergie incroyable. Ce titre a été produit par James Ford (Florence and the Machine, Arctic Monkeys, Depeche Mode ) et s'accompagne d'un clip que nous vous avions présenté à sa sortie .
Naturellement, si les voix aiguës ne sont pas votre fort, passez votre chemin, car le groupe se base principalement sur cette compétence du meneur. Les mélodies aériennes entre clavier et guitare soutiennent tout au long du disque cette énergie aigre-douce. On a sur la fin de l'album davantage d'arrangements et d'effets qui donnent l'impression d'une galopante folie, c'est la fièvre qui revient par bouffées, comme la transe du clip de « Can't Do » (avec une voix retouchée qui ferait presque R 'n' B, mais si la vue de pectoraux poilus agités de spasmes vous intéresse, c'est cadeau) :
