The Sore losers / Jim Jones and the Rigtheous Mind – Pan Piper – 9/10

Sixième Crossroads nights, on vous l'avait annonçé, on se devait d'y être ! Le londonien Jim Jones et son nouveau gang The Righteous Mind avait fort obligeamment remplaçé The Bellrays qui avait du déclarer forfait pour ce chassé-croisé rock n'roll. Josstone Traffic, fameux importateur de bon son en provenance des contrées anglo-saxonnes y est sans nul pour quelque chose ; les deux groupes faisant à appel aux bons services de Jean-Luc Jousse. Tout comme la bande à Jimmy, les flamands de The Sore Losers ont l'air d'avoir eux aussi pris leurs quartiers en France.

C’est peu dire que l'on suit de prêt les prestations de The Sore Losers, lesquels figurent d’ores et déjà parmi les coups de cœur 2017 de la rédac. Les Nuits de l’Alligator à la Maroq en février, le Plan en mai… Hiver, printemps, logique donc qu’en cette période automnale, on soit de la fête au Pan Piper. La dite fête se déroulant un lundi, Jean-Luc Jousse aka Mister Jostone Traffic, l’un des maitres d’œuvre de la soirée s’inquiétait de la participation… La salle est en effet un peu clairsemée et la moyenne d'âge plutôt élevée lorsque les Sore Losers prennent place. Les natifs d'Hassel franchissent d'entrée le mur du son avec "Blood moon shinning" et vont se faire des excès de vitesse tout au long du set. "You know, got it bad", okay, okay, on a compris, no limit pour vous…
 

The Sore Losers - Pan Piper © Pascal Cossé
Photo © Pascal Cossé

Sur "Can't you see me running" le quatrième titre, Jan Straetemans lâche un temps sa guitare et se lâche littéralement ; le garçon a du coffre ! Cedric Maes, l'autre gratteux profite de l'aubaine pour se la jouer solo et à guitare-par-dessus-tête… Jan nous trouve un brin mou du genou ; "On va danser !" qu'il nous balance sur le bien bluesy et poisseux "Nightcrawler". Ça marche ! Enfin les têtes dodelinent et les pieds s'agitent dans les boots, ça pogote pas quand même… Ravis, ils nous donnent une version très musclée "d'Emily", la love song de leur album Skydogs, pour enchaîner sur "Dirty little pretty thing". Les amateurs de fuzz prennent leur pied sur "Don't know nothing" tandis que les aficionados de la batterie bichent devant l'impressionnant solo de batterie de Alessio Di Turi, bien soutenu par son side-kick rythmique Kevin Maenen à la basse. The Sore Losers nous quittent sur "Tripper" ; le voyage fut bon bien qu'un peu court...  

The Sore Losers - Pan Piper © Pascal Cossé
Photo © Pascal Cossé

Cela fait déjà quelques temps que Jim Jones mène sa nouvelle revue et au vu du set dont ils nous ont gratifié, la machine est foutrement bien rodée ! Jim a délaissé les contrées fifties, revu et explosé façon puzzle sa précédente formule pour un rock n'roll bluesy trash des plus couillus. Jim Jones a beau avoir affublé ses nouveaux complices d'un blaze en hommage à un ouvrage de "psychologie moral" de Jonathan Haidt, ils sont les parfaits acolytes pour une messe noire rock n'roll. Ils le prouvent d'entrée avec l'incantatoire et sulfureux "Boil your blood", un titre de 2015, datant de la revue donc…. Message reçu cinq sur cinq, ça bouillonne dans la salle et pas que du cervelet ! Jim Jones se sait apprécié dans nos contrées ; il se fend d'un attendrissant "je t'aime". À son "ça va ?", un petit rigolo répond "Ja, Herr Doktor" sans doute perturbé par le timbre rauque, limite guttural du londonien.


Jim Jones and The Righteous - Pan Piper  © Pascal Cossé
Photo © Pascal Cossé
 

Jim Jones et son gang vont enchaîner les titres plus pêchus les uns que les autres de l'album Super natural sorti cette année et dont nous vous avons écrit le plus grand bien. Ils calment un brin leurs ardeurs lorsqu'ils passent le cinquième. "Heavy lounge" avec sa batterie et son piano limite jazzy nous permettent de souffler… On ne souvient plus si c'est sur "Save my life" qui suit que Malcom Troon, jusqu'ici assis derrière sa pedal steel guitar, empoigne une superbe Gretsch vermillon. Lorsqu'il a déplié son mètre quatre-vingt dix, on a vu que ça ! Et on continuera à être fasciné par lui, tant il nous parait quasi mystique à nous tendre son instrument, tel un prêcheur païen invitant à baiser la sainte gratte… Jim Jones n'est pas en reste côté prêche. Sur "Hold up", il s'empare de maracas avec lesquels on sent qu'il fendrait bien quelques crânes. "Fuck fascist ! Fuck racist !", le message est clair et fait plaisir à entendre…


Jim Jones and the Righteous Thing - Pan Piper © Pascal Cossé
Photo © Pascal Cossé

Un grand merci à Pascal Cossé pour ses photos ! 

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