10 Grosses Questions à  Holispark

 

"Holispark, c'est un condensé d'énergie chargée d'émotions."


Le groupe de rock Holispark sort son premier album, Sonic Bloop, après un EP, Harvest, paru en 2016. Avant de se lancer dans une tournée de près de vingt dates à travers la France, les Lillois ont répondu aux questions de La Grosse Radio.

Sonic Bloom vient donc de sortir. Racontez-nous comment s'est construit cet album !

Max : Les premières idées pour Sonic Bloom sont venues dans le van pendant une tournée. Nous avons commencé à discuter de ce que nous aimerions faire, quel genre de couleurs nous aimerions apporter. Nous avons commencé les sessions de composition fin octobre 2016. Dans le process, rien de très original : l'un d'entre nous ramène un riff, un beat, une mélodie à présenter au groupe. A partir de là ça va vite. On développe l'idée de base, on s'en envoie d'autres et on les essaye toutes. On a composé la grosse moitié de Sonic Bloom comme ça, jusqu'à la première session d'enregistrement qui a eu lieu en mars 2017.

Puis nous avons terminé la composition de l'album de mars à mai. Ce que nous avons amené au studio, c'était des morceaux finis dans leur structure mais encore très bruts. Nous les avons réellement terminés pendant les enregistrements grâce au travail du son et les bons conseils de Clément Decrock  du Boss Hog Studio. Voilà comment résumer des mois de travail en quelques lignes !

À quel morceau vous identifiez-vous le plus ?

Kévin : Sur cet album, je pense que "Hope" est le morceau qui représente le plus mon état d'esprit actuel en tant que membre du groupe. Je sais pour en avoir discuté avec les autres que ce morceau décrit le mode de pensée et de fonctionnement de chacun au sein d'Holispark.

Je m'explique : "Hope", comme son nom l'indique, c'est avant tout un message d'espoir, c'est la lueur qui transperce les nuages noirs parsemant nos vies. On n'a pas toujours la force de faire face aux difficultés de la vie quotidienne mais il faut apprendre à prendre les devants, à s'acharner et à se battre pour ses idéaux. Nous croyons en notre projet. Nous savons que nous pouvons compter les uns sur les autres et c'est ce qui nous permet d'avancer sereinement : il ne nous reste plus qu'à poursuivre nos efforts pour continuer de construire notre avenir !

Et y-a-t-il un vers ou une phrase dans les paroles qui vous tiennent particulièrement à cœur ?

Manon : La chanson "Failed Escape" est très importante à mes yeux. J'ai été une enfant et une adolescente assez capricieuse, du moins de mon point de vue. Je voulais tellement de choses… futiles. Mes parents me faisaient plaisir et m'achetaient parfois ce que je voulais, mais pas systématiquement. Et Dieu sait que je les remercie pour ça : m'avoir appris la frustration et aussi m'avoir appris à me satisfaire du nécessaire. Plus je grandis, plus je fais de place dans ma vie et plus j'essaie d'être simple. Les soldes de folie comme les offres "20 achetés, 50 offerts" très peu pour moi. Les cadeaux que l'on peut recevoir en achetant sur internet ou en magasin, je les refuse. Ce sont souvent des babioles comme des montres, des bracelets ou de petits sacs dans lesquels on ne peut rien ranger. J'ai repris mes esprits et j'ai appris à vivre dans la simplicité. J'essaie de consommer moins, de me contenter de ce que j'ai ou alors, si j'achète c'est qu'à mes yeux, cher ou non, ça a un intérêt dans ma vie.

J'ai lu un livre qui m'a un peu retournée, parmi d'autres livres sur le développement personnel : La magie du rangement de Marie Kondö qui expliquait à quel point nous sommes devenus matérialistes et fades. Mais finalement, tout ça n'est qu'une histoire de choix. Voilà le thème de "Failed Escape". Et sincèrement, plus je me simplifie la vie, plus elle devient légère et agréable. Bonne écoute !

Vous avez déjà sorti une cover d’Imagines Dragons, avez-vous d’autres influences lorsque vous composez vos morceaux ?

Nico : Oui, bien sûr ! Musicalement j'écoute vraiment de tout. Ce qui me touche c'est surtout l'énergie et les émotions que dégage un morceau. Si je ressens quelque chose en l'écoutant, c'est gagné ! Pendant la composition de l'abum j'ai pas mal écouté PVRIS, Marmozets, Royal Blood, Paramore, Queens Of The Stone Age, Artic Monkeys. Mais aussi Tesseract, Intervals, Animals As Leaders, Michael Jackson, de la soul et de l'electro... Comme tu peux voir, c'est assez varié ! Mais les influences ne sont pas que dans la musique : elles peuvent aussi venir de certains films, de livres ou même de la vie de tous les jours. En fait, ça part souvent d'une émotion.

Est-ce que d’autres sujets, en dehors de la musique, vous inspirent ?

Manon : Je m'inspire de la vie quotidienne, ce que mes proches ou moi-même vivons. Les peines que nous avons à traverser et qui sont propres à chacun. Je crois sincèrement que nous avons tous des choses à combattre tout au long de notre vie mais que rien n'est réellement insurmontable. Alors je me contente d'écrire sur ce que je vois et ce que je ressens. J'ai un livre et mon téléphone toujours avec moi pour griffonner des mots. Parfois ce sont des chansons ou des phrases que j'entends à la radio ou bien des conversations dans la rue ou dans les magasins. C'est vraiment sans limites. C'est ça qui est magique !

Si vous deviez composer un concept album aujourd’hui, quel thème choisiriez-vous ? Quelles influences ?

Nico : C'est difficile de répondre à cette question. Le choix de faire un album concept doit se justifier. Soit nous avons envie d'écrire au sujet d'un thème récurrent, soit nous avons une histoire à raconter en plusieurs chapitres. C'est vraiment une approche différente de la composition d'un album plus standard. Il faut pouvoir se projeter sur un ensemble et voir l'album plus comme un film ou une série en plusieurs épisodes ayant un lien les uns avec les autres, tant au niveau des paroles qu'au niveau instrumental. Dans l'approche, je pense que nous choisirions un thème qui nous parle profondément et nous écririons d'abord un scénario duquel nous partirions pour exprimer les mots en musique, toujours avec l'énergie et la puissance que nous aimons retranscrire dans nos chansons.

Pour les influences musicales, nous venons tous de milieux assez différents même si nous nous retrouvons sur certains groupes. Je ne pense pas que nous composons avec l'envie de correspondre et de respecter les codes d'un style. Les influences de chacun font la couleur de notre son et l'ensemble des cinq musiciens donne notre musique.

Qui a imaginé la pochette et que représente l’illustration ? 

Roch : C'est à Jakub Krzyszkowski, un graphiste polonais, que nous devons la pochette de l'album. Il a su à la fois traduire l'atmosphère de Sonic Bloom et y représenter son histoire : Musicalement, c'est un album très direct, affirmatif, anguleux et à la fois, il fourmille des détails qui font notre personnalité. Le visuel est en noir et blanc. Quoi de plus direct et tranchant ? Il est très sombre mais c'est pour mieux faire apparaître la lumière. Je pense que cet album est pour nous un genre d'exutoire au travers duquel nous assumons et nous revendiquons notre identité : nos bons côtés bien sûr mais également nos côtés sombres. C'est un album sincère avec de vrais morceaux de nous-mêmes dedans.

Pour l'écrire, nous avons décidé de ne plus jouer sur scène afin de nous consacrer exclusivement à la composition et l'arrangement de nos morceaux. Nous nous sommes isolés et avons créé un climat d'autarcie dans notre salle de répétition, propice à ce que nous puissions pousser, nous épanouir, grandir comme les majestueuses plantes qui peuplent la serre sur la pochette de "Sonic Bloom". Ces plantes bordent un chemin qui mène à la lumière au dehors. En un sens, c'est le chemin qui nous permet de sortir partager notre musique avec le public. Et toute cette végétation luxuriante est quadrillée par des lignes dorées. C'est ce qui symbolise notre souci du moindre détail. C'est également le fil qui nous lie tous les cinq et qui fait d'Holispark un groupe solide et soudé.

 

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Avec quels groupes rêveriez-vous de tourner ou de composer un album ?

Roch : Il y en a une foule ! Les artistes et les groupes que nous aimons individuellement sont trop divers et nombreux. Évidemment il y en a certains qui nous rassemblent tous les cinq. Nous rêvons de tourner avec PVRIS, Farro et Paramore. Ces trois groupes figurent parmi nos influences majeures. Écrire un album avec eux, rien qu'à y penser j'en ai des frissons car dans les trois cas j'ai la sensation que ce sont des musiciens qui ont tout compris : ils servent la musique. C'est rare et très précieux. Jamais de remplissage, jamais d'étalage technique. Uniquement de l'émotion, de la créativité, du groove … Tout est là !

Quel est le premier album que vous avez acheté avec votre propre thune ? Et quels sont vos albums et groupes préférés de 2017 ?

Max : Le premier album que j'ai acheté avec mon album c'était Chuck de Sum 41. Il ne fonctionne plus aujourd'hui, je l'ai complètement rincé ! Aujourd'hui nous écoutons tous plein de choses différentes. En 2017, pour ne citer que quelques albums, j'ai aimé After Laughter de Paramore, Emperor Of Sans de Mastodon qui m'a vraiment mis une claque, This Old Dog de Marc DeMarco, Brutalism de Idles et aussi la prod surpuissante de Concrete And Gold de Foo Fighters !

Comment convaincre quelqu’un d’écouter votre musique de la manière la plus rapide possible, à l’image des 140 signes de Twitter ?

Kévin : Holispark, c'est un condensé d'énergie chargée d'émotions. Des explosions de couleurs, un rayon de lumière, une musique faite avec le cœur, pleine de bons sentiments et de sincérité.

 

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