Last Train – What’s Wrong With Me ?

Aujourd’hui, on va parler jeunesse : les alsaciens de Last Train sortent leur premier EP après s’être fait les dents sur scène où ils ont croisé un bon paquet de groupes du coin, parmi lesquels les excellents Los Disidentes del Sucio Motel qui avaient sorti un pur album il y a quelques mois (et dont vous pourrez retrouver la chronique en ces pages). On ne peut que souhaiter à ces jeunes loups de faire pareil. « What’s wrong with me » est composé de 6 titres qui se plaisent à envoyer le pâté entre stoner gras et influences un poil punkisantes. En plus, ils ont pu bénéficier d’une chouette mise en son au studio La Source. Bref au niveau des intentions c’est du tout bon, reste à voir de plus près.

Une intro de bon aloi fait monter la sauce avant que le psychédélisme ne fasse place à un gros riff des familles, puis au premier et très bon titre. « Deep Breath » est un concentré de tout ce qu’on aime dans le rock lourd : des riffs en veux-tu en voilà, sur lesquels on sent que le groupe a eu le temps de digérer ses influences et évite le piège du « sous quelque chose », avant qu’un break plus rapide ne se charge d’éviter toute sensation de monotonie. Comme quoi quelques variations de rythme bien placées ça aide considérablement à relever le niveau, surtout si vous prenez la peine d’inclure un chouette solo bien fumant. Le chanteur n’a pas un grain exceptionnel mais fait le boulot correctement.
 


 

Par contre, autant on apprécie la capacité du combo à enrichir les compos suivantes avec des breaks de batterie bien trouvés et des guitares lead qui relèvent la sauce, autant le diptyque « Bad Impulses » / « Totally dead » se « contente » de balancer du gros rock, le genre très efficace sur scène, mais qui à moins d’être un fondu du wok’n woll à l’ancienne peut aussi laisser froid. Fort heureusement, les deux derniers titres viennent confirmer les intentions initiales : « Shyzophrenic » est un vrai bonheur, moins de 3 minutes et droit au but MAIS avec les cassures rythmiques (délicieusement bluesy en plus) qui vont bien pour mettre en valeur l’aspect frénétique du reste. Ben oui, l’accélérateur non stop c’est lassant, alors qu’il suffit de pas grand-chose pour que ça prenne de la gueule.

Le « title track », qui conclut cette première réalisation, finit de nous rassurer quant au vrai potentiel de Last Train. Ce titre lourd, qui prend le temps de développer son ambiance poisseuse, prouverait à un sourd que le groupe n’est pas « juste » un combo de fondus de rock’n roll qui ne savent que balancer la purée. Un bon premier jet donc, dont on attendra la confirmation. On espère donc que le groupe saura enrichir ses compos et ne cèdera pas à la facilité en se contentant d’enchaîner les missiles, aussi bien fichus et aussi efficaces soient-ils. Vous avez prouvé que le studio pouvait aussi être votre lieu de prédilection les mecs, va falloir le confirmer maintenant ! Mais c'est justement à ça que servent les démos, et au moins sont-ils sur les bons rails.

7,5/10
 

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NOTE DE L'AUTEUR : 7 / 10



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