Pleïad – Speech… is… Gold


Suite fin du rayon jeunesse pour cette semaine. Formé en 2009 à Lyon, Pleïad a mis un peu de temps pour trouver sa vie et s’est finalement éloigné de toute velléité métallique pour s’orienter vers un son bien plus posé, bien qu’à des lieues du post-rock indiqué sur leur biographie. Jusqu’à présent, le groupe a cumulé l’ensemble des qualités et des défauts de pléthore de projets : ça joue, ça chante, c’est propre. En contrepartie, les mélodies ont déjà été entendues plein de fois, et la tentative de trouver une alternative entre rock et métal, bien que louable, n’est que peu concluante et aboutit à des chansons plus proches d’une pop assez quelconque que d’autre chose. Le groupe a récemment proposé un EP acoustique, et bien que les 5 titres qui y sont présentés ne changent pas les données du problème du tout au tout, on sent qu’il y a du mieux.


pleïad, silence, speech, gold


Ce sont pourtant les mêmes mélodies, les mêmes musiciens, et pourtant… Dépouillées de cet habillage maladroit qui tentait de concilier le passé et une nouvelle orientation, les compositions gagnent en simplicité, une simplicité qui montre les mélodies sous un autre jour et aide à apprécier le chant et les chœurs. L’ambiance est nettement plus chaleureuse et envoutante (« Hyenas »). On ne va pas crier au génie pour autant, mais on sent que le groupe gagnerait à résoudre son problème d’identité : rester les fesses coincées entre deux chaises n’apporte en général rien de bon. Trouver un bon équilibre entre des influences variées n’a rien d’évident : à moins de jouer sur les contrastes, on risque juste d’arriver à quelque chose d’anodin. Forcément, avec ces versions acoustiques, il n’est plus question de ça.


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Ces versions apaisées pourraient, en tous cas on l’espère, inciter Pleïad à se remettre en question et à affirmer son identité sur des compositions plus audacieuses. Car l’acoustique ne fait pas tout non plus, et des titres comme « 1.17 » et « My Turn » mettent notre patience à l’épreuve. Mélodie et arrangements sans grand intérêt pour la première, équilibre mal dosé pour la seconde dont le côté trop énergique n’aide pas à adhérer à son penchant acoustique, alors que le charme opère de nouveau dès « Wait it out ». Encore une fois, les chansons ne sont pas transfigurées non plus, mais montrent par A + B que Pleïad a certes du boulot mais n’est pas sans options pour accomplir sa mue et sortir de la masse des groupes qui interprètent (parfois très bien) des compositions trop légères pour réellement accrocher l'auditeur.
 

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NOTE DE L'AUTEUR : 6 / 10



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