You Really Need You… Till the End of the Good Time Gone – Tribute aux Kinks from Marseille”¨

Les Disques Tchoc ont encore frappé ! Après un coup d’chapeau à Lou Reed, un spécial Christmas en 2017 et un opportuniste supplément Summer l’été dernier, les rockers marseillais nous offrent comme cadeau d’noël une magnifique galette dédiée… aux Kinks ! Le cerveau de ce tribute est le récidiviste notoire Daniel Sani, connu dans le milieu rock vintage phocéen sous le blaze de Dan Imposter. Ralliant à lui la fine fleur des groupes locaux, il a su capter l’âme et le son kinkien, leurs guitares garage autant que leurs mélodies pop “so swinging london”. 

Les compos du groupe des frangins Ray et Dave Davies ont été moult fois reprisées, telles de vieilles chaussettes aux couleurs de la vieille Albion qu’on ne peut se résoudre à virer de leur tiroir… Par la génération qui les ont suivi - de The Jam aux Pretenders - par les yéyé français forcément, ce vieux briscard de Dick Rivers notamment. Et il faut renoncer à répertorier les versions de “You really got me”, leur hit millésimé 1964 ! Combien d’entre vous, mes gros amis, savent que “Et c’est comme si” de votre idole Julie Piétri, s’inspire de “I go to sleep” ? Non, ne nous remerciez pas pour cette information essentielle à votre culture rock…

Les groupes de You Really Need You... Till the End of the Good Time Gone - Tribute aux Kinks from MarseilleӬ
©ï¸ Cyril CucŠ«mber & Disques Tchoc

Cette compil’ de vingt titres donne à entendre les deux composantes essentielles de la musique des Kinks. Leur rock nerveux et plébéien, marque de fabrique qui a conduit certains à les qualifier de protopunk (“Lola”, “You can’t take it”, “Victoria”, “All day all night”, “Not much to say”, “I need you”, “Where have all the good times gone”). Et également leurs morceaux plus pop, peut-être moins emblématiques mais ô combien appréciés des amateurs de mélodies harmonieuses et de choeurs ciselés (“Waterloo Sunset”, “Too much on my mind”, “Stop your sobbing”). Les folkeux et les country men trouveront leur compte avec “Stop your sobbing” et “Got love if you want it”. Estampille Disques Tchoc oblige, ce fieffé déconneur qu’est Mister Dan Imposter n’a pu s’empêcher de glisser des versions in french drolatiques et iconolastes qui rappellent irrésistiblement les forfaitudes d’Odeurs (“Tu m’as vraiment eu”, “Pas le temps”). La cerise sur le pudding ? Deux titres “dans l’esprit de”, “Kinkalike” et “Panzer Veneration” ! 

Titres You Really Need You... Till the End of the Good Time Gone

Vous êtes encore là ? Vous vous faites vraiment chier comme des rats morts durant ces agapes de fin d’année… Soit, creusons ensemble le sujet, façon rock critic fielleux ou instit’ pointillard. Avouez que c’est ce que vous attendez de nous, pervers que vous êtes… Le chanteur de Banana’s Grapes Bunker Undersound aurait franchement gagné à s’énerver un chouilla pour être au niveau des grattes de ses comparses sur “Lola”. Cette vacherie n’est pas valable sur l’ensemble du morceau, qui prend parfois des accents plus pop. “You really got me” par The Flooze, transpire le plaisir que des générations de guitaristes ont pris à jouer ce titre, mais le p’tit solo est-il véritablement indispensable… “ All day and all of the night” - The Fuzz &  Drums - , heavy et funky, en surprendra plus d’un, mais ravira les idolâtres d’Hendrix. Les punk rockers kifferont leur version de “ Not much to say”. Phil Pace dit lui-même que sa version de “Victoria” a été enregistrée dans un esprit Ramones, on confirme…

On appréciera aussi l’interprétation heavy blues très seventies de Big Feet sur “I need you” et son harmonica survitaminé. Césariens en diable, les Batmen rendent eux avec classe sa “Long tall Sally” à Little Richard. L’ovni impostérien “Tu m’as vraiment eu”, version mariachi du tube kinkien par les bien nommés Broken Nuts, nous a fait hurler de rire et de bonheur et ils nous offrent en bonus un p’tit “Louie Louie” des Klingsmen ! Que demander de plus ? The morceau à passer le lundi matin pour se mettre de bonne humeur. La cover de “Waterloo Sunset” par The Zebra Skies ? Franchement, elle est supérieure à celle du roi Bowie, avec ses claviers douteux. Le must de cet hommage est paradoxalement une composition originale. “Kinkalike” des Doc Vinegar. Ils ont su à merveille retranscrire la subtilité de l’écriture de Ray Davies.

Commandez de suite l'abum ici !

 

close

Ne perdez pas un instant

Soyez le premier à être au courant des actus de La Grosse Radio

Nous ne spammons pas ! Consultez notre politique de confidentialité pour plus d’informations.

NOTE DE L'AUTEUR : 7 / 10



Partagez cet article sur vos réseaux sociaux :

Ces articles en relation peuvent aussi vous intéresser...