BENDER – The Centurion’s Servant

BENDER, c'est les quatre gars les plus barrés de la côte d'Azur, parce que ouais, on peut le dire, y a pas que des vieilles aux cheveux violets bigoudités à Toulon, y a aussi des keupons cool. Et niveau coolitude, BENDER se pose là, comme s'ils étaient là mais aussi un peu ailleurs aussi. Car leur musique n'est pas faite que de Punk mais d'un tas fagotté comme un ado de styles assez expérimentaux, enfin, c'est pas Coldplay, quoi. On y va ?

L'idole de BENDER est le Roi Cobra, qui selon nous est le seigneur du Maboulistan, car quand les zinzins débutent un album, c'est par un morceau de 13 minutes 30 en 4 parties. Histoire de donner le ton. Puis de s'empaler avec joie dans un pogo mondial aussi bref qu'euphorique dans un "Mercury's signal". Un chat mort vivant ? La place des fantômes ? Qu'est-ce qu'il y a dans votre sac ? Peut-on sauver Iggy ? Qu'ça en fait des questions ! Et pas les plus saugrenues ! Auxquelles BENDER répond du bout du médiator par des arpèges sardoniques, ou des baguettes par des frappes sèches, puis oublie, en se pliant au désir du Roi. Et l'auditeur dans tout ça ? Il a intérêt à être d'accord ! Pas le temps de niaiser avec BENDER.

Pour s'exciter, faites une prière au roi, "Pray the king", morceau le plus "pop" du lot, du surf punk rock dansant, avec des choeurs à la Beach Boys même, tout le monde y pousse la voix, plus ou moins tendrement. Le Roi Cobra vous manque ? Reprenez une petite danse avant de partir avec "Cobra is missing", "I'm sure" que oui. Des morceaux à tiroirs, des break savants, y a même un instrument à vent qui se cache un moment avant de sortir le bout de son bec, un sacré foutoir, que ce sac des dames. Et quand ton album fait six titres plus un morceau en cinq parties pas toutes à la suite, faut avoir de la suite dans les idées et savoir construire sa musique. Donc oublier d'être con et juste balancer les trois accords du rock. Non. Faut que ça frétille dans le ciboulot, c't'affaire. Et y a assez de recherches pour de l'AVC à répétition ici. On est bons. On reste dans le rythme et on r'met la partie III du premier morceau pour être sûr.

BENDER, The Centurion's Servant, album
Crédit photo : Gina Fernandez

38 minutes de prières païennes, d'appels mortuaires, de chelouteries incantatoires, de bonnes doses de démence qui ne devrait pas recevoir TTT dans Télérama, tu m'étonnes ! Tant mieux, non ? Ca reste à voir. Qu'importe, l'espérance de voir la folie du Roi Cobra dominer le Monde nous enivre déjà, et... c'était quoi la question ?

Sortie le 11 mars 2019 chez Death To Majors Records

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NOTE DE L'AUTEUR : 9 / 10



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