Vintage Trouble (+ Madame Robert) – La Cigale 17/03

On vous avait "vendu" cette soirée à la Cigale avec un argument imparable… Les Madame Robert étaient de la première partie ! Nous savons de source sûre, que comme nous, vous "kiffez" la bande à Reuno et leur rythm'n' blues franchouille qui dépote autant que sa version originale. Celles et ceux d'entre vous qui ont suivi notre conseil, avisé comme toujours, ont de surcroit pu découvrir Vintage Trouble (que l’on pourrait qualifier de cousins californiens). Soyons simple et concis pour une fois ; ce combo soul rock, from Hollywood USA est juste… ENORME ! Mention spéciale pour son frontman Ty Taylor. Voix d'exception, un charisme et une proximité avec le public à toute épreuve et une énergie incroyable du début à la fin du set. "The" performance live de ce début d'année !

Etre annoncé par Ty Taylor himself, en toute simplicité et amitié, a du leur faire bien plaisir à nos Madame Robert. Jouer à la Cigale aussi, cela va sans dire, après leur release party de novembre chez sa voisine en forme de Boule Noire… Plus grand format donc. Ça n'impressionne guère Reuno et ses acolytes, qui en ont vu d'autres et de bien plus vastes avec Lofora ou Parabellum... De fait, ils se mettent d'entrée le public dans leurs poches. L'entrain habituel de Reuno et sa façon de l'apostropher fonctionne à plein : "on a quand même un sérieux souci avec le groove chez nous, non ? Faut dire que trente ans de Taratata, ça aide pas…" Et bim, à pieds joints dans l'plat, façon sale gosse. Sa signature au Reuno, qui avoue tout aussi cash, que "ça fout quand même un peu les chocottes d'ouvrir pour un groupe comme les Vintage Trouble". Les encouragements qui fusent immédiatement rassurent. Ils n'émanent pas uniquement du groupe de fans parmi lesquels nous nous trouvons, dont l'une assume sans complexe le tee shirt-qui-se-porte-bien (si elle nous lit, elle se reconnaîtra …).

Madame Robert  - La Cigale - © D. Poulain

Les gars - et la fille ! - de Madame Robert assurent eux aussi en termes de nippes. Xa le batteur et Stef le bassiste ont ressorti leurs gilets rétro, Julien à la guitare arbore une chemise à pois, en écho à la jolie robe que portait Léa la claviériste à la Boule Noire. Celle-ci a opté pour un ensemble sombre, à rebours de Mister Reno. Lui qu'on a vu tout en noir précédemment, a opté pour une chatoyante chemise parme et a même fait pété la cravate ! Z'ont la classe, du chien, les Madame Robert. Tant par leur maîtrise scénique que par leur musique, simple, directe, qui vous parle au coeur et aux pieds !

Madame Robert - La Cigale - © D. Poulain

Amusant autant que significatif cette poignée de main qu’échangent simultanément les quatre membres de Vintage Trouble. Elle en dit long sur le lien qui les unit et le professionnalisme de haut niveau qui est le leur. Peu connu en France, VT porte haut les couleurs d’une soul rock à l’ancienne et cartonne depuis sa création en 2010, ouvrant régulièrement pour des groupes de légende. Eux aussi, sont tirés à quatre épingles ; Rick Barrio Dill à la basse et Nalle Colt à la guitare osent même le costard trois pièces, feutre noir en prime pour le second. Le batteur Richard Danielson porte des attaches de croupier de saloon sur les manches de son ample chemise blanche. Brian London le cinquième homme sur scène, discret autant qu’efficace aux claviers, se la joue plus classique…Et Ty Taylor alors ? Un complet gris et une chemise à col mao, qu’il gardera strictement boutonnée tout au long du concert. Et ce n’est pas le plus étonnant chez ce frontman, danseur émérite et qui ne reste pas en place une seule seconde (hormis lorsqu’il se lance dans une chanson soul langoureuse à souhait). Plus bien placé, on aura beau essayer de les voir, quasiment aucune goutte de sueur ne perle de son visage. Le contraire de tout bon soulman qui transpire abondamment son âme sur scène… Nous ne sommes qu’au début des surprises qu’il nous réserve…

Vintage Trouble - La Cigale - © D. Poulain

Dès le premier titre, toute la salle reprend en choeur, tant l’abattage de Ty Taylor est communicatif et la musique et les paroles semblent universelles. Sur “Knock me out” qui suit, il se met à sauter à la corde avec le câble de son micro, mais même sans cette prouesse de gymnaste, tout le monde se serait mis à jumper avec lui. Le mode kangourou va être de rigueur durant une bonne partie du set. Hormis lorsqu’il se paie des bains de foule. Pour le premier, il se contente de fendre la fosse, tout en continuant à chanter bien entendu… Il ne relâchera à aucun moment la puissance et la subtilité de sa voix. L’interminable waou qu’il pousse à la fin de “Still and always will” - un titre extrait de leur premier album The Bomb Shelter sessions - nous colle à tous des frissons. Deux vieux rockers, installés façon Muppet Show dans la loge gauche, se lèvent pour applaudir à tout rompre !

Vintage Trouble - La Cigale - © D. Poulain

Vintage Trouble va enchaîner ensuite trois titres du dernier album Chapter II, qui donne son nom à la tournée. Ty Taylor fera péter le trombone à l’occasion, en osmose avec la guitare de Nalle Colt. Sur “Run Like A River”, ce dernier se fend d’une intro qui laisse pantois (il nous refera la même en version solo sur “Crystal clarity” suscitant le silence respectueux de toute la salle). Entre-temps, Ty Taylor aura repiqué au truc ; en mode slam, puis en faisant le poirier et quasiment tout le tour de la salle ! Souvent de rigueur dans les live report, le mot énergie prend ici tout son sens... Et il y a chez lui cette attitude de preacher toujours souriant qui vous emporte littéralement. Après un rappel dantesque - avec un single inédit “Don’t Stop Forever” - les Californiens descendront tous les quatre et traverseront la fosse pour partir. Une sortie de scène à leur image, tournée vers le public. Vintage Trouble prouve que l'on peut être excellent musicien et être dans le don de soi sur scène. Une leçon pour certains, parfois obsédés par la démonstration technique et ne jouant donc que pour eux-mêmes...

Vintage Trouble - La Cigale - © D. Poulain

Un grand merci à Kriss des Madame Robert pour nous avoir permis d’assister à cette soirée mémorable et à David Poulain pour ses clichés

Setlist
Nobody Told Me
Knock Me Out
Still and Always Will
My Whole World Stopped Without You
Everyone Is Everyone
Do Me Right
Run Like the River
Another Man's Words
Doin' What You Were Doin'
Can't Stop Rollin'
Crystal Clarity
Run Outta You
Strike Your Light
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Don't Stop Forever
Blues Hand Me Down

Crédit Photos : David Poulain

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