Entretien avec Press Gang Metropol

A l’occasion de la sortie de son album, Point Black, nous avons pu nous entretenir avec Press Gang Metropol. Retour sur le travail surprenant d’un groupe français.

LGR : Nous aimerions d’abord vous demander, qui est Press Gang Metropol ?

Christophe : Le groupe Press Gang Metropol est un groupe que j’ai créé en 2006. Il y a eu un premier album avec des membres d’un groupe que j’avais précédemment du nom de Corpus Delicti et une fois que nous avions fait cet album, le line-up a un peu explosé et j’ai re créé un line-up avec Fabrice, Sébastien et Michel. Il s’agit d’un groupe qui s’oriente musicalement entre le rock, la new wave avec un peu d'électro dans le tout.

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Et pourquoi avoir choisi le nom de Press Gang Metropol ?

Christophe : J’avais un projet industriel, je devais faire une trilogie sur la Guerre Froide. Il y a eu un premier album de fait et le deuxième devait s’appeler Press Gang Metropol, c’était sur Berlin et "Press Gang Metropol" signifie l'aliénation de la ville. Cela devait mélanger Machine et guitares et en fait les machines ont de plus en plus disparu et Press Gang est devenu un projet à part. J’ai totalement laissé mon projet originel.

Abordons le sujet de votre nouvel album, comment s’est passé l’enregistrement ?

Sébastien : C’était laborieux mais tout s’est bien passé. Laborieux car on est extrêmement perfectionniste. Je suis vraiment pénible et il fallait vraiment que ce soit à la hauteur de nos ambitions. Il y avait des morceaux qui tenaient vraiment la route et que l’on voulait vraiment d’une certaine façon avec plein de caractéristiques. Il était hors de question que cela sorte avec des faiblesses. On est entré en studio fin janvier 2018, ça fait donc plus d’un an que l’on prépare notre disque et même s’il y a eu quelques temps de coupure, ça fait beaucoup de mois de travail que l’on est dessus. Chaque titre a une identité spéciale, il fallait que l’on arrive a avoir les bonnes couleurs et bonne intentions pour chacun d’entre eux car si ce n’est pas bien amené, tu perds ton morceau. En plus de cela, il n’était pas question de faire un son “hommage aux années 80”. C’est un disque clairement influencé par ces années, on ne va pas le cacher mais par contre on est en 2019. Il faut donc faire un disque 2019 avec un son et une production moderne.

Parlons du morceau “Stalemate” qui ressort du lot avec son côté mystérieux.

Sébastien : On a déjà eu la même réflexion (rires). Il s’agit de notre prochain single en plus donc on a tous eu la même idée sur le fait que ce morceau est un peu spécial. Ce titre est moins évident que les autres, il y a une sorte de tension musicale avec le piano qui fait qu’il est mystérieux. Après il faut savoir que nos morceaux sont faits sur le feeling.

Fabrice : En tous cas il n’a pas été pensé pour.

Sébastien : L’idée précise de cette chanson c’est le piano qui est tendu et les guitares un peu bizarres et on a écrit autour de ça. J’ai bien répondu chef ?

Christophe : Oh bah là je peux faire la sieste (rires).

Quelle est votre titre favori de Point Black ?

Christophe : Alors “pourquoi?” je ne sais pas, mais lorsque l’on joue “Unraveling”, il se passe un truc qui me donne des frissons. Peut-être parce qu’il créé quelque chose chez moi…

Fabrice : C’est tellement dur de répondre à cette question, il n’y a pas un morceau avec lequel je peux te dire “c’est celui-là que je préfère”.

Christophe : Je te rassure, c’est la même chose pour moi, j’ai dit “Unraveling” car il fallait en choisir un.

Fabrice : On les a tous créé, ça fait un moment qu’on les joue, donc c’est tournant. Après il y en a un que j’aime particulièrement c’est “With Our Love” parce qu’il dépasse la dimension exclusivement musicale. Ce morceau a été composé et surtout écrit par Sébastien après les attentats qu’il y a eu le 14 juillet sur la promenade des Anglais où malheureusement on a tous été plus ou moins touché, Sébastien était sur place en train de bosser. Ce morceau est écrit pour ça et cette dimension là fait qu'elle est un peu spéciale pour nous. Sinon il y a "Vertigo" que j'aime beaucoup.

Sébastien : Pour finir la parenthèse avec "With Our Love" c'est que oui j'étais sur place sur la Promenade des Anglais mais que j'ai eu la chance de ne pas voir le massacre, on était cependant dans une ambiance de chaos général. Ce morceau exprime un chaos et une perte de repères, les gens sont complètement paumés et avec le piano qui rentre, les guitares qui résonnent légèrement on sent une tension s'installer. Quant au texte, il est rapidement sorti. Si l'on revient à mon morceau préféré, je dirai peut être "Outshined" car j'adore le chanter.

Sans forcément vous comparer, quelles ont été et quelles sont vos influences ?

Christophe : Il y en a beaucoup! Pour être cohérent on invente rien. On a pas mal d’influence qu’on peut reconnaître dans certains morceaux et il est hors de question de le cacher évidemment. Ce qu’il faut, c’est que cela ne ressemble pas à un groupe précis pour que l’on puisse retrouver et penser à plein de choses. Niveau influences je vais citer New Order, Interpol, Block Party et je me rends compte avec le recul qu’il y a aussi des influences de Killing Joke. On peut également retrouvé des influences électro ou de Placebo. C’est donc une multitude de chose. Si on creuse encore plus, on peut penser à des musiques de séries et de films comme Dark ou alors 28 Jours Après qui m’a musicalement beaucoup marqué avec la tension qu’il y avait dans les morceaux.

Fabrice : C’est des groupes avec lesquels on a grandi. Ce n’est même pas des influences que l’on met exprès dans nos morceaux. On a grandi avec ça et donc on peut sonner comme ce genre de groupe.

Christophe : Et j’ai même oublié de citer Depeche Mode.

Sébastien : Certains d’entre nous ont même fait du metal. Donc lorsqu’on a découvert un nouveau style de musique on s’est jeté dedans pour le découvrir alors que Depeche Mode devient notre bagage quotidien.

Christophe : C’est le tronc commun.

Sébastien : Je me souviens encore lorsque je regardai les Top 50 sur la chaîne de télévision MCM.

Christophe : Il faut faire attention d’ailleurs au fait que lorsque tu fais un titre, il faut te démarquer.

Sébastien : Il y a même des journalistes qui trouve diverses influences chez nous et ça c’est complètement génial.

Si vous pouviez choisir un groupe dont vous pourriez faire la première partie, qui serait-ce ?

Sébastien : Alors clairement Depeche Mode.

Christophe : Moi ça serait New Order sentimentalement parlant.

Et est-ce que vous avez des dates de concert de prévue justement ?

Christophe : On est en pleine préparation de la tournée, cela devrait se passer au mois d’octobre. On ne peut rien dire d’officiel pour le moment car ça reste assez compliqué et on travaille énormément là-dessus.

Sébastien : On a besoin d’une couverture médiatique pour pouvoir faire de la promotion auprès des producteurs.

Fabrice : Oui voilà c’est ça, le projet c’est de monter quelque chose d’ici fin septembre et début octobre pour faire monter la mayonnaise et faire connaître l’album avec la promotion.

Sébastien : Et pour le moment nous n’avons que de bons retours sur l’album et cela fait vraiment plaisir tellement on a travaillé. Et qu’est-ce que La Grosse Radio en a pensé d’ailleurs ?

On a plutôt bien aimé et ça nous a beaucoup fait penser au groupe anglais The Horrors.
On aimerait maintenant vous demander de décrire Press Gang Metropol en un ou deux mots.

Sébastien : New Wave ça marche (rires) ? Sinon je dirai Rigueur, car de base Fabrice et moi venons du monde du metal et sommes chapoté par un chef (Christophe) New Wave et on a beaucoup de rigueur quant à notre travail pour composer. Tu valides Christophe ?

Christophe : Ah oui totalement.

On arrive à notre question et nous voudrions savoir ce que vous auriez à dire aux lecteurs de La Grosse Radio ?

Christophe : Il ne faut pas hésiter à découvrir les nouveaux groupes et les groupes français, ça peut être une bonne découverte comme une chose très intéressante. Surtout dans ce monde où les médias nous envahissent de choses pas terribles.

Sébastien : Il y a un soucis malheureusement dans le public français et on en fait parti c’est que soit on attend que les autres découvre les talents français, avec par exemple Shaka Ponk qui a du aller faire ses preuves en dehors de la France vu que personne ne voulait les signer. Il a fallu qu’ils percent en Allemagne pour que l’on se dise “Oh bah c’est Français”. Pareil Pour Gojira.

Fabrice : C’est ce que je voulais dire aussi, c’est bien de découvrir, c’est bien de lire et d’écouter mais il faut surtout venir en concert, aller dans les petites salles, il y a plein de talents qui sortent dans les petites salles et il faut soutenir les groupes en live.

Photo : Sana Bsh
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