Rencontre avec DUEL à  Rock In Bourlon

Le quatuor américain DUEL repart sillonner les routes européennes au printemps prochain. Nous les avions vu sur scène en juin dernier au Rock in Bourlon. Nous devions interviewer les membres de DUEL juste après leur performance, mais Tom Frank étant affamé, et Jeff Henson voulait voir si les membre de Whores portaient des tenues aguicheuses sur scène pour être en adéquation avec leur nom, nous l'avons reporté après ce concert. Même si les membres de DUEL étaient plutôt déçus des tenues des membres de Whores, c'est dans la joie et la bonne humeur qu'ils ont répondu à nos questions.


 

Vous venez de descendre de scène que pensez-vous de votre set ?
 

Justin Collins : C’était plutôt cool.
 

Et comment avez-vous découvert le Rock In Bourlon ?
 

Jeff Henson : On nous a programmés dessus ! Ah ah !
 

Tom Frank : Non, mais sérieusement, c’est quoi ce truc ?! On jouait au Desertfest à New York et il y avait deux mecs qui venaient du coin qui sont venus nous voir pour nous dire ‘’Hé les gars, on va se revoir, vous jouez au Rock in Bourlon pas loin de chez nous !’’
 

Jeff Henson : Et nous on était là comme des cons : ‘’Non, mais n’importe quoi ! C’est quoi ce truc ? Rock in Bourlon ?! Jamais entendu parler.’’
 

Tom Frank : Ouais… Pis ils nous ont expliqués et là on s’est souvenu que oui en effet, on allait jouer pour ce festival sur notre tournée européenne. Puis, ils nous ont dit que c’était un festival organisé par des gamins complètement idiots, dans un tout petit village et que c’était génial.
 

[Silence… Se tourne vers Lucas qui s’occupe des relations presses et des groupes sur le festival] Euh… Pas toi ! … quand je dis des gamins idiots, je cite le mec qui m’a dit ça. Mais franchement, les gens de qui organisent ce festival sont vraiment intelligents, cools et la bouffe est terriblement bonne !
 


Vous étiez pas mal sur les routes ces derniers temps, quels sont vos meilleurs souvenirs de tournée jusqu’à présent ?
 

Justin Collins : La fois où on aurait dû jouer en extérieur sous une pluie torrentielle.
 

Shaun Avants : Oui, ce concert était supposé être en extérieur mais il s’est mis à pleuvoir des cordes et le promoteur était désespéré. Il essayait de démonter toute la scène et d’apporter tout le matériel dans cette petite bicoque où tout été stocké. Le concert en extérieur c’est transformé en une sorte de show privé à l’intérieur de cette baraque et je pense qu’on y a passé un bien meilleur moment que si nous avions joué dehors.
 

Jeff Henson : Ouais, tous les gens qui sont restés se sont retrouvés serrés comme des sardines dans ce tout petit endroit. C’était un gros festival, mais beaucoup de gens avait vidé les lieux à cause de cette tempête.
 

Tom Frank : Oui, mais on a passé de super moments avec les courageux restés sur place.
 

Jeff Henson : Je me suis aussi bousillé la main pendant le live ! Je fais un slam pendant un solo, et je me suis explosé la main contre le plafond.
 

[Rires des autres membres du groupe]

 


Votre troisième album Valley of Shadows est sorti le 17 mai, êtes-vous plutôt satisfait de comment il a été reçu par le public et la critique ?
 

Shaun Avants : On attend toujours de voir comment les gens le reçoivent.
 

Jeff Henson : On a eu beaucoup de chroniques. Elles sont plutôt positives mais personnellement, je pense qu’on aurait pu passer un peu plus de temps sur cet album. On s’est concentré sur ce que les gens avaient aimés précédemment et je pense que pour le moment, l’album a été plutôt bien reçu. Notre label pensait que cet album toucherait un public plus vaste que nos deux albums précédents. Mais je dois avouer que je n’ai pas lu beaucoup de critiques. Il y en a juste une qui était peu enthousiaste. Mais dans l’ensemble c’est plutôt positif. Et puis, il nous faut tout de même un peu de temps pour émerger du processus de création. La période de composition et d’enregistrement est toujours intense. On ne vit que pour ça.
 

D’ailleurs, pouvez-vous nous parler du processus de création de cet album et de vos inspirations qui sont très proches de la magie noire, du sexe et des malédictions?
 

Tom Frank : J’étais en prison et j’ai enregistré des trucs sur un dictaphone. Je filais les cassettes à ma femme en cachette pour qu’elle puisse les leur donner.
 

Jeff Henson : Pendant ce temps, nous on creusait des tombes la nuit dans des cimetières. Tu nous imagines, Shaun et moi en train de creuser des tombes pendant que Tom faisait sortir ses cassettes de prison en cachette ? J’essayais vraiment de trouver les bons riffs pendant que je creusais ces putains de tombes dans la nuit noire.
 

[Tous sont hilares en racontant leurs bêtises jusqu’à ce que Shaun reprenne la parole.]
 

Shaun Avants : Non, mais c’est bon, elle se marre, elle n’y croit pas. On arrête de dire des conneries. En fait, on a juste aller enregistrer au Red Nova Ranch studio, qui appartient à Jeff.
 

Jeff Henson : Ouais, on a tout fait en studio. On y a passé beaucoup de temps Shaun et moi à jouer et bouffer des pizzas avant de retourner jouer.

 


Vous avez été plutôt prolifiques c’est dernières années. Trois albums en seulement 4 ans. Comment faites-vous pour bosser si vite ?
 

Tom Frank : On n’aime pas s’ennuyer.
 

Jeff Henson : Eh les gars, on a un peu de temps de libre ?! Ouais, bon allons au studio ! Et puis, quand on fait partie d’un groupe, on s’ennuie vite à toujours jouer les mêmes chansons. On aime jouer et écrire ensemble. On sera de retour chez nous pour cet hiver. On va tout de suite commencer à écrire quelque chose et on verra bien ce qu’il en ressort.
 

Shaun Avants : En fait, je crois qu’au moment où les gens sont prêts à attendre l’album qu’on a sorti, on est déjà prêt à écrire le suivant. Ce n’est pas qu’on n’aime pas nos chansons précédentes, c’est qu’on a toujours envie de créer plus.
 

Et du coup, c’est quoi votre partie préférée dans la création d’un album ? L’écrire, l’enregistrer, le jouer sur scène ?
 

Justin Collins : Pour moi, c’est vraiment pouvoir le jouer sur scène.
 

Tom Frank : Je pense que c’est plutôt une chose évidente pour chacun d’entre nous. On aime pouvoir jouer nos morceaux sur scène.
 

Jeff Henson : J’aime aussi prendre les enregistrements par encore terminés à la maison, les réécouter et me dire : ‘’Putain, c’est bon !’’ C’est un moment où t’es plutôt fière de ce que tu as accompli. Je ne sais pas trop, je crois que j’aime vraiment tout le processus.
 

Shaun Avants : T’aimes aussi la production ? C’est vraiment la partie la plus pénible du processus !
 

Jeff Henson : Oui ! J’aime la partie où je suis assis à écouter les mix avec l’ingénieur du son à tout éditer. Puis, tout envoyer au label après avoir masterisé le tout trois fois, parce que je suis vraiment un trou du cul. Et là c’est bon ! T’as tout envoyé. On a enfin terminé. Plus rien ne dépend de moi !
 

Pour ma prochaine question, j’imagine que vous aurez aussi des réponses assez différentes. Si vous deviez choisir un moment pour expliquer ce que DUEL représente pour vous, lequel serait-il et pourquoi ?
 

Justin Collins : Pour moi ce serait EXPRESSION. Je n’ai pas vraiment d’autres moyens de m’extérioriser. Et il y a eu un moment dans ma vie où je ne jouais pas de musique. Et je pense que jouer de la musique m’aide à garder une bonne santé mentale. Et je crois que si je m’exprimais autrement, ces moyens d’expressions ne seraient pas acceptables.
 

Tom Frank : Quoi tu ne crois pas qu’hurler dans la rue, une bière à la main n’est pas acceptable ?!
 

Justin Collins [en riant] : C’est toute la beauté de l’art. Tu peux d’exprimer d’une façon artistique et forcer les gens à t’écouter, et il y a une vraiment satisfaction là-dedans !
 

Et pour vous deux ?
 

Shaun Avants : Je dirais REFLEXION parce que je mets de la réflexion dans tout ce que je joue, parce que nous sommes tous si différents. Tout ce qui m’a influencé se retrouve régurgité dans ma musique. Je pense qu’on ne se contente pas de suivre qu’une seule influence. Dans DUEL il y a du swing, du rock, du punk. Tout ce que j’écoute m’influence et me donne envie de créer et je pense que ça rejoint un peu le mot EXPRESSION, que vous avez choisi.
 

Justin Collins : Oui, tout à fait.
 

Jeff Henson : Ils ont déjà dit des choses pleines de sens, alors je dirais NOURRITURE. En fait, en tournée, on a l’occasion de visiter plein d’endroits différents et de manger plein de bonne bouffe venue de pays différents et ça c’est vraiment génial !
 

Ah ah ! Et c’est quoi le meilleur truc que vous ayez mangé en tournée ?
 

Jeff Henson : Oula, trop de chose. D’ailleurs là, le buffet me regarde avec insistance et je n’arrive plus qu’à penser qu’à ça !
 

Je vais donc vous laissez vous jeter sur la nourriture. Merci pour cette interview.
 

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