Born Ruffians – Juice

Un p’tit cocktail pop survitaminé, ça ne peut pas nous faire de mal par les temps qui courent… C’est que l’on s’est dit à LGR quand on a reçu ce “Juice” des Born Ruffians. Le sixième album des Canadiens n’est pas pour autant sirupeux, loin de là. Plutôt pétillant musicalement et acide quant aux textes. Selon nos confrères de Benzine, ces derniers seraient “poétiques, sombres, presque dépressifs parfois”. Quelque peu contradictoire avec des mélodies ensoleillées, qui donnent envie d’aller sautiller dans la verdure (à moins que cette impression ne soit due à un confinement excessif…). On peut néanmoins se dire “I’m fine” après avoir écouté le trio de Toronto, se sentir sinon optimiste, du moins un peu plus léger

“I fall in love every night”, dixit Luke Lalonde, guitariste et chanteur. Un élan d’optimisme qui tombe à pic par les temps qui courent. “On peut vite oublier comme ce monde est beau et même oublier de remarquer la personne à côté de nous…” argumente-t-il. Une belle intention illustrée par un début en fanfare, tout cuivres dehors et roulements de batterie épileptiques. “Breathe” permet-il de reprendre son souffle ? Que nenni… Les Born Ruffians ont beau être plus pop que sur leur précédent album Uncle, Duke and the chief, on ne peut pas décemment parler d’une respiration. Pas plus que “Dedication” qui suit, sa basse galopante, au diapason d’une compo nerveuse emportant tout sur son passage. C’est “The poet can’t jam” qui calme le jeu, tout en douceur…

Born Ruffians - © Dossier presse

“I’m Fine”, ses choeurs “so american”, sa discrète et classieuse touche de clavier… A ce mitan de l’album, on se surprend à sentir vraiment à l’aise dans ses baskets de pop-rocker. Un sentiment décuplé par “Hey You”. Force d’avouer que la voix cristalline de Maddy Wilde, guitariste et chanteuse du groupe Moon King qui s’invite sur les choeurs, y est pour beaucoup… Mélancolique et vaguement folkeux, “Squeaky” est quant à lui sans doute le titre le plus raccord avec les intentions textuelles de Lalonde. Ce sixième album des Torontois se clôt sur deux titres, formant une contrepèterie certainement involontaire (à notre connaissance, cet art littéraire bien franchouillard est peu prisé des anglo-saxons…). Deux morceaux qui ne se ressemblent guère. “Hazy Wave” est un instrumental très rock seventies et “Wavy Haze” - clin d’oeil à leur label du même nom - une ballade, sur le coup, tristouille à souhait.

Sortie le 3 avril 2020 chez Yep Roc Records

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NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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