Les Saturn sont nés au début du nouveau millénaire du coté de Perpignan. Fervents défenseurs du coté associatif, ils rayonnent dans le triangle Perpignan, Toulouse, Montpellier et écument les salles de la région avant de poser leurs valises en studio du côté de Montpellier en 2005. Le premier album éponyme est né. Les premières parties de renom s’enchaînent: Guérilla Poubelle, Uncommonmenfrommars… Le deuxième LP Be the One arrive en 2008. Depuis, migration vers Lyon, le grand Nord, pour enregistrer le petit dernier Relatives disponible début octobre dans les bacs. Regardons ça d’un peu plus près.
"Kiss Your Enemy" ouvre les hostilités. Bon gros son, grosse disto. C’est du punk mélodique. Le refrain est accrocheur. Les chœurs ne sont pas fins mais super rigolos. On est dans la mouvance Green Day, NoFx. "No Hope" lui emboite le pas. Pour les connaisseurs Perpignanais, ça rappelle Mr Bingo. Suit "Relatives", le morceau titre de l’album. Toujours dans le même registre. Ca marche bien. Le chant est en anglais avec un petit accent du sud (pas de la Caroline ou de la Louisiane, plutôt de la Catalogne), mais ça donne un charme. Les mélodies sont bien présentes et, même si elles ne révolutionnent pas le punk rock mélodique, elles sont fort acceptables. Avec des titres comme "Competition", on trouve quelques parties de guitare bien senties. Pas trop hein c’est du punk quand même…
Sur des morceaux comme "Hello Lou", avec sa rythmique marteau piqueur, c’est le coté punk festif qui ressort. On s’imagine dans les «college parties» américaines ou au bord d’une piste de skate à Venice Beach en Californie, en train de siroter quelques chose d’alcoolisé pour bien faire passer le tout.
"The Joyless or the Jobless", avec son ambiance un peu plus lourde mid-tempo, se rapproche du heavy metal sans les solos de gratte. Parfois, musicalement, les Toy Dolls ne sont pas loin non plus. C’est le cas avec "Never Ending Fight" ou encore "Three Fucking Chord" : un refrain accrocheur, un titre débile avec des fuck, c’est fun ! En plein dans l’esprit. J’en re-veux. Une minute quarante et l’affaire est pliée ! Ca c’est du punk rock !
Mention spéciale au clip de "For My Mum", pas dénué d’humour. Le catalan que je suis ne sera pas insensible aux plaques d’immatriculation 66 rappelant le pays. On rit a quelques blagues Spinaltapesques quand le gratteux veut brancher sa Telecaster sur son gros Marshall. Et le gros plan sur l’accordeur en fin du clip… Terrible !!!
Les titres en français comme "Un Fil Pour Chacun" ou "On a Noirci Ensemble" font penser aux Kargol’s, influence chère à Saturn. En lisant leur bio, on aurait pu penser qu’ils auraient introduit un sax pour retrouver le ska core de leurs ainés.
Résultats des courses: les mélodies sont sympathiques. Des power-chords ramonesques pendant le couplet puis on envoie la purée avec des chœurs qui vont bien. Et paf dans ta gueule ! On vient de créer un titre de punk rock mélodique. Ces mecs ont manifestement trouvé la recette pour faire des morceaux qui fonctionnent en mélangeant quelques pincées de Green Day, un peu de Ramones, quelques cuillerées de Toy Dolls, et un peu de mix de groupes français Wampas ou encore Kargol’s, ska core and more pour leurs racines du sud de la France. En plus, ils ne disent pas que des conneries. Les textes sont parfois sérieux parfois déconneurs, c’est agréable.
