AC/DC au Stade de France (23.05.2015)


Ils sont là, enfin de retour après six ans d’absence au Stade de France.

C’est la huitième date de la tournée européenne des stades (sans parler des deux dates aux Etats Unis au festival de Coachella). Après Arnhem en Hollande, Nuremberg et Dresden en Allemagne, Zeltweg en Autriche suivi de Hockenheim et Munich (deux dates) voici donc AC/DC pour deux dates en France pour le Rock or Bust Tour.
 

AC/DC

NO ONE IS INNOCENT

 

No One is Innocent

No One is Innocent


Mais avant cela, nous avons deux premières parties avec [no one is innocent] qui a la difficile tâche d’ouvrir les hostilités dans un stade qui commence à se remplir. Les français ont un nouvel album à défendre qui va sortir le 8 juin Propaganda dont le single « Silencio » avait été diffusé en avant-première sur La Grosse Radio dès le 30 avril. Bref, la musique est rentre-dedans et les textes engagés de Kemar (il rendra hommage à la fin de la prestation à Charlie Hebdo « …à ceux qui sont tombés à Charlie et qu’on n’oubliera jamais… ») ont du mal à faire l’unanimité parmi les die-hards des Australiens d’autant que leur rock fusion n’est pas vraiment bien mis en avant dans le stade.
 

VINTAGE TROUBLE
 

Vintage Trouble

Vintage Trouble

Vintage Trouble


Le groupe Vintage Trouble nous distille son blues rock teinté de soul. Les Américains sont influencés par The Rolling Stones, Chuck Berry et The Animal. Ils avaient sorti un album The Bomb Shelter Sessions en 2011. Ty Taylor au chant à de l’allure dans son costume trois pièces, possède une très belle voix chantant dans son micro « vintage » et dansant comme James Brown ; lui empruntant même certaines poses lorsqu’il se sert de son pied de micro… C’est agréable d’autant que le guitariste Nalle Colt a du métier en nous proposant de belles lignes mélodiques.  Bref, c’est agréable en fond sonore pour discuter avec des amis qu’on n’avait pas retrouvé depuis quelques temps alors que les cornes clignotantes poussent comme des pâquerettes au Printemps dans un stade qui commence sérieusement à se remplir.
 

AC/DC
 

AC/DC


La scène d’AC/DC a enfin changé. Fini les deux casquettes géantes qui encadraient la scène depuis 2001. Place à une scène centrale en forme de demi-sphère, genre ambiance ligne de départ d’une course à Indianapolis ornée de deux cornes géantes avec un écran géant en fond de scène. Ça a franchement de l’allure d’autant qu’elle est encadrée par deux structures géantes sur lesquels le concert en format XXL est diffusé. On remarque que l’avancée vers le public allant jusqu’à la plateforme coupant le public en deux a disparue. Le public a désormais rempli les 75 000 places du Stade. On y croise, famille complète des parents (voir des grands-parents) jusqu’aux enfants, de vieux bikers fidèles au rendez-vous, des tatoués, des "Angus", des bimbos, des « faut que je sois là », des « j’étais aussi sur la tournée Stars 80’ la semaine dernière et je n’ai pas bougé », des jeunes, des vieux, des coquines, des collectionneurs des verres collector aux couleurs de High Voltage, Ballbreaker ou Rock or Bust

La sono diffuse une musique difficilement identifiable quand soudain à 20H55 tout s’éteint…
 

AC/DC


Les écrans s’allument, c’est parti pour un voyage musical et intergalactique. Sur les écrans on commence par survoler la Lune et ses cratères, le public devient dingue et applaudit à se rompre les phalanges. A priori c’est le programme Apollo 11 qui avait vu Neil Armstrong et Buzz Aldrin foulés le sol lunaire le 20 juillet 1969 car on distingue en plus des commentaires de l’époque le drapeau des Etats-Unis planté dans le sol. Ensuite les deux astronautes se dirigent vers un cratère d’où s’échappent des volutes de fumé et de la lave en fusion. Au travers de leur scaphandre, on en ressentirait presque la chaleur et en s’approchant apparait un énorme logo « AC/DC » qui semble fondu dans la lave incandescente. Les deux astronautes sont projetés en arrière et voient la boule de feu se former puis quitter la Lune à vive allure comme une météorite au dessus d’un drapeau Australien (tient donc..). La météorite se dirige tout droit vers la Terre passant entre les jambes d’une  Rosie qui à l’air ravie nous faisant un clin d’œil au passage. Le public crie et mitraille à coup de Smartphone avant que l’image ne termine sur les réseaux sociaux. Ensuite la boule de feu traverse la cloche la faisant sonner au passage, avant qu’un décompte s’enclenche, la voyant se transformer en visage…celui d’Angus Young bien sûr qui vient s’écraser sur la scène déclenchant un nuage de fumée ! On avait été plus impressionné sur la tournée précédente, non pas par le dessin animé qui voyait un Angus ravis de faire avancer la machine infernal entouré de pin-ups bien dévergondées, mais de la locomotive qui sortait sur la scène au moment où les premiers accords de « Rock n’ Roll Train » sortaient des enceintes.
 

AC/DC


Les premiers accords de guitares de « Rock or Bust » déboulent dans les enceintes. Angus a fier allure dans son costume rouge et sa casquette noire sur laquelle on peut voir un « A » comme sur la pochette de High Voltage en déambulant à sa manière sur scène avant que Brian Johnson ne viennent nous chuchoter « Hey yeah… Are you ready ? » Un peu qu’on est prêt et ce depuis des années et c’est parti pou un show de presque 2 heures. Les lights sont sublimes le chanteur et le guitariste du haut de ses 60 ans, la Gibson SG noire en bandoulière s’approchent doucement de la scène centrale. La batterie de Chris Slade (pendant que Phil Rudd plaide coupable de menace de mort et de détention de drogue devant un tribunal néo-zélandais) est la même que celle qu’il utilisait entre 1989 et 1994 avec ses deux grosses caisses latérales surélevées qui entourent le batteur.
 

AC/DC


Comme on le sait et pour des raisons de santé (maladie neurodégénérative) que l'on connait tous, le guitariste rythmique Malcolm Young a laissé la place à son neveu Stevie Young (qui officiait dans Starfighters dans les années 80 et qui avait déjà remplacé son oncle sur la tournée US en 1988). Le boulot que se dernier fait ne dénature en rien le son du groupe et reste fidèle à Malcom jusqu’à la guitare Gretsch sans le micro manche (neck) retiré.

Malgré cela, AC/DC est toujours le même. Le son, le rythme, cette tonalité reste de mise. Du dernier album outre le titre éponyme joué en introduction « Play Ball » recueille les suffrages à l’applaudimètre tandis que « Baptism By Fire » passe plus discrètement.

Entre die-hards que ne jurent que par AC/DC, fans jusqu’auboutisme, curieux, fan d’un jour ou de toujours, tous ont leur set-list idéale dans la tête. Certains veulent du rare, d’autre les classiques qui seront toujours présents, mais parfois on a le droit à notre petite surprise comme « Have a Drink On Me » qu’on n’avait pas entendu en live depuis 1985 ou un sublime moment de blues avec « Sin City » plus joué depuis 2001 pendant lequel Angus nous gratifie d’un large sourire.
 

AC/DC


Mais on ne peut pas aller à un concert des Australiens sans avoir le tintement de la cloche de « Hells Bells » (Brian Johnson ne s'y accroche plus, ça tombe bien car parfois ce n’était pas synchro avec le son des enceintes), la grosse rosie reliftée avec un joli chapeau de meneuse de revue et toujours maquillée comme une voiture volée sur « Whole Lotta Rosie », les éclairs aveuglant sur les écrans géants pendant « Thunderstruck » rendant le public hystérique, « Dirty Deeds Done Dirt Cheap » où Angus perd enfin sa casquette, sans oublier à la fin du show avec les incontournables canons qui tirent sur « For those about to Rock (We salute you) ». Personnellement j’aimais bien la statue géante d’Angus qui crachait des flammes avec sa guitare sur les tournées précédente ainsi que le train qui déboulait sur « Rock 'n' Roll Train ». Le striptease d’Angus qui durait de longues minutes a aussi disparu, le petit guitariste garde sa chemise blanche jusqu’à la fin du show mais réalise tout de même le long solo sur une plateforme montante moins impressionnante sur le côté de la scène pendant le traditionnel « Let there be Rock » qui se termine sous une pluie de confettis.
 

AC/DC


Les « Shot Down In Flames » faisant danser les filles sur les épaules de leur mecs tandis que ces derniers jouent de la guitare invisible, « Hell Ain't a Bad Place To Be », « Let There Be Rock » ou encore « T.N.T. » nous évoquent tout le chemin parcouru par les Boys. C’est vrai et comme ils le disaient… It's a Long Way to the Top (If You Wanna Rock 'n Roll).
 

AC/DC


Le rock, c’est AC/DC (surement le groupe qui l’aura le plus utilisé dans le titre dans les titres de ses albums, de ses chansons, ainsi que dans les textes) et apparemment ça maintient en vie et relativement en forme pour certains. Et ce n’est pas les courses que fait Angus qui nous fera dire le contraire. In Rock we trust !

Bref c’était admirable et on en redemande encore ! Hé les gars, vous revenez dans moins de deux ans j’espère !

Lionel / Born 666

Setlist :
Rock Or Bust
Shoot To Thrill
Hell Ain't a Bad Place To Be
Back In Black
Play Ball
Dirty Deeds Done Dirt Cheap
Thunderstruck
High Voltage
Rock n' Roll Train
Hells Bells
Baptism By Fire
You Shook Me All Night Long
Sin City
Shot Down In Flames
Have a Drink On Me
T.N.T.
Whole Lotta Rosie
Let There Be Rock

Rappel:
Highway To Hell
For Those About To Rock

Photos : © 2015 Nidhal Marzouk  / Yog Photography
Toute reproduction interdite sans autorisation écrite du photographe.

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